Une saison en enfer

Revient quelques minutes plus tard, un petit pochon dans la main. Ne prend pas la peine de frapper cette fois-ci.

Mettant le sachet bien en vue

Un nécessaire à potion! Il y a une fiole de polynectar entre autres... ça pourra servir. Pis d'autres trucs, mais ce sera la surprise.

Curieux, attrape le sachet après avoir tendu la main pour ce faire. L'ouvre et y plonge un oeil inquisiteur.

Hmm. Des surprises, hein ? Je suis pas certain que ce soit une bonne idée.

Lui fait un clin d'oeil, faisant clairement référence à tout ce qui avait pu lui arriver "à cause" de ses potions.

Te tirer la langue ne serait pas très adulte, mais j'en ai fortement envie. Et les surprises stimulent la créativité, ça peut être salvateur!

Y croit dur comme fer.

On t'a bien sauvé la vie comme ça...

Se braque un peu malgré lui. Pas par rapport à elle, mais par rapport à ce que signifie ce souvenir dans son esprit. Jamais il n'avait accusé qui que ce soit d'autre que lui d'être le responsable indirect de la mort de Tonks. Mais ce souvenir le hantait souvent.
Sombre :

Je sais.

Se détourne, à présent et classe vaguement sa paperasse pour se donner une contenance. Puis se lève et se dirige vers Diony, ayant soudain besoin de sa présence physique. S'approche d'elle et, se laissant aller à ce besoin, l'entoure de ses bras en la prennant par la taille. Fait remonter ses mains le long de son dos et marque une pression de son corps contre le sien. Lui murmure au creux de l'oreille :

Tu vas me manquer.

Se recule ensuite légèrement et lui sourit, puis dépose un baiser sur sa joue.

Glisse le nez dans son cou

Que tu crois... ça sera dix fois pire en fait.

Et rigole un peu, le coeur lourd, essayant de cacher ces larmes qui lui montent aux yeux sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi.

Se contente de répondre d'un oui de la tête, la joue enfouie contre le coeur de sirius. Elle n'aurait été capable de rien d'autre, les mots se bousculant, dépourvus de sens et de raison.
En l'instant, elle ressentait comme un déchirement, comme si même en le serrant le plus fort possible contre elle, toujours, il continuerait de s'éloigner.
Avec peine, elle tenta de cacher les larmes qui lui venaient pour de bon, les écrasant dans l'étreinte. Mais finalement, elle y renonça, préférant se séparer de Sirius, se sentant un peu honteuse de son transport.
Se détournant, elle tenta d'essuyer les larmes discrètement.

S'énerve toute seule

c'que c'est bête!

La laisse s'échapper en la regardant avec toujours cette même tendresse. Fronce ensuite les sourcils, alors qu'il commence à être conscient du fait que quelque chose cloche. Lui demande :

Qu'est ce qui est bête ?

N'a pas vraiment envie de répondre tout de suite, alors cherche un paquet de mouchoir pour s'occuper.
Jamais là quand elle en avait besoin. Pense un instant utiliser sa manche, puisqu'elle avait vraiment envie de se moucher, puis se reprend, et décide de la jouer "adulte et responsable".

Rien.

File vers les toilettes chercher du PQ.

Se mouche avec un bruit de trompette, puis se passe un peu d'eau sur el visage et revient, toujours un peu l'air d'avoir envie de pleurer.
Comme en voulant à Sirius.

J'aime pas pleurer, ça me rend triste.

Et va farfouiller en jouant avec les piles de papier de Sirius, l'air de rien, si ce n'est de se concentrer sur un problème intérieur.

Généralement, on pleure parce qu'on est triste.

S'approche d'elle et tente avec douceur de la faire parler. Pose une main douce sur son épaule tout en approchant son corps d'elle et finit par l'entourer de sa présence. Les bras croisés autour de ses épaules, pose le menton dans ses cheveux et dit tout bas :

Pas besoin d'être triste pour si peu.

P't-être. N'empêche que pleurer ça rend triste aussi. Pas ma faute si c'est une sorte de cercle vicieux...

Se laisse enserrer dans le cocon rassurant de ses bras et s'accroche à son t-shirt. Avoir Sirius tout à elle devrait être son pilier. Alors pourquoi se sentait-elle si bancale, à la limite de tanguer pour de bon?

En plus je sais que je devrais pas être triste tout court. D'ailleurs je le suis pas.
C'est juste que....

Recommence à pleurer, se crispant un peu pour s'en empêcher, mais n'y pouvant rien au final si ce n'est se presser un peu plus contre sirius, perdue

Je sais pas quoi.

Généralement, face à du "je sais", il ne savait pas réagir dans ce genre de situation. Et là, en plus de ça, il se retrouvait face à du "je ne sais pas quoi", alors il ne voyait vraiment pas ce qu'il pouvait faire. A part la garder contre lui et déposer quelques petits baisers dans ses cheveux tout en s'empêchant de trop céder à ses sentiments pour elle. La berce contre lui.

Tant pis, pleure quand même. Je l'aime pas ce t-shirt de toute façon, c'est Maugrey qui me l'a offert pour une raison obscure.

Face au geste, ne peut qu'en pleurer de plus belle, épanchant tout un tas de douleur et de frustration, un peu de culpabilité et d'incompréhension.
Doucement, et les gestes plein d'amour et d'envie de le protéger, la seule chose qu'elle savait acquis, elle se mit sur la pointe des pieds pour mieux aller fourrer le nez là où c'était le meilleur et glisser les bras autour de Sirius.
Après un dernier sanglot, teste un peu ce calme retrouvé, ayant peur de revoir poindre à tout moment la tempête. Mais non, ça avait l'air d'aller mieux. Calme plat.
Pleurer ne servait plus à rien.
Après un reniflement, murmure, la voix peu assurée.

Tu es trop gentil... Du coup je me comporte comme une gamine. Je devrais pas... C'est les sentiments, ils viennent de je sais pas où et me prennent en traître.
Ils viennent à la place des mots. Je voudrais pouvoir dire des trucs, mais que les larmes sortent.

Passe ses mains dans le creux de son dos et la laisse faire, se contentant d'être là. L'écoute parler et tente d'en tirer ce qu'il peut. Le principal étant que malgré tout, Diony était encore une gamine, même si la femme en elle s'exprimait de plus en plus. Et que lui non plus, ne comprenait pas la provenance des sentiments.
Sur un ton de plaisanterie, mais doux :

Si tu préfères, je peux être méchant. Là, tu sais toujours quoi dire.

s'écarte un peu, juste pour pouvoir se frotter les yeux, et sourit entre deux tremblements de lèvre.


Je pourrais aussi me contenter de t'aimer juste ce qu'il faut. ça serait plus simple.

Emplie de tristesse, savoure le présence de Sirius et sa façon unique de diffuser chaleur et réconfort en elle pendant que d'une main elle vient effleurer sa joue. Elle aurait pu devenir aveugle dans l'instant que ça n'aurait eu aucune importance. Elle le connaissait.

Mais le chemin est encore long avant que ce soit possible.

Lentement, attire son visage vers elle, puis vient y déposer un baiser, à la commissure des lèvres.

En attendant, prend bien soin de toi... Je t'aime trop pour être raisonnable, mais pas pour te laisser faire des bêtises.

Déboussolé, encore une fois, par la présence de ces lèvres sur les siennes, se force à se concentrer sur ce qu'elle dit pour lui répondre.

Je n'ai pas l'intention d'en faire.

Et puis cède. Cède à son envie de la goûter de nouveau. Il s'en empêchait souvent, bien plus qu'il ne se permettait d'y céder. Toujours pour les mêmes raisons. Et pourtant, il savait qu'il ne pouvait lutter contre l'enivrement de ses sens lorsque leurs corps se touchaient. Chaque fois il se rappelait cette exploration, ce moment d'intimité poussée ni trop ni pas assez.
Approche de lui-même son visage, cette fois, et enserre la taille de Diony avec un peu plus de désir. Pose ses lèvres sur les siennes avec une certaine force, une envie latente. Fait remonter une main jusqu'à l'arrière de sa tête et marque une pression plus intime.

Menteur...

Mais elle avait un sourire dans la voix, dans son baiser. Rien de ce qu'elle ressentait ne pouvait rester cacher, transpirant de chacun de ses gestes.
Les bras glissés autour de son cou, elle l'appelait de tout son être, d'une façon à laquelle personne n'aurait pu répondre à moins de s'abandonner complètement.
Consciente de pouvoir, à trop en montrer, mettre en péril cette intimité privilégiée les liant en l'instant, Diony se reteint, rattrapant juste à temps ce flot envahissant pour ne laisser filtrer que ce qu'il attendait d'elle.

Tant pis pour la peine qu'elle en ressentait. Sirius l'étoufferait d'une étreinte.

Se laisse sombrer dans une étreinte aux allures passionnelles alors qu'il oublie un peu de sa tendresse pour l'embrasser avec une certaine animalité. Lorsqu'il se sent perdre pied, se penche en arrière afin de rester bien accroché au bord.
Recule le visage d'un coup, se coupant dans son élan de désir intense. Le visage de Diony entre les mains, pose son front contre le sien, les yeux toujours fermés et le souffle court, juste le temps de s'éclaircir les idées. Il ne fallait pas. Il ne pouvait pas.
Dépose un baiser apaisant sur ses lèvres puis finit par se détacher d'elle complètement. Coupe court à cette intimité par gêne, tournant le dos. Avance dans la pièce en se passant une main sur le front et lui dit par mécanisme, alors qu'il s'essaie à retrouver ses eprits :

Il va me falloir aller voir Remus quelques instants pour discuter de la mise en place de mon départ.

Ayant cru un instant au fol espoir que comme elle, il veuille s'abandonner totalement, reste suspendu un instant sur un fil animé d'ondulations traîtresses alors qu'elle le retient encore tout près d'elle.

Les yeux baissés quand il s'éloigne, reste là, à se sentir coupable de tant l'aimer.
Lui jette un petit regard en coin quand il annonce devoir rejoindre Remus, et se contente d'acquiescer, un petit sourire encourageant aux lèvres.

D'accord.
Je t'attends...?

Pris de court par la question, hésite :

Je.. non.. enfin si.

Se tourne vers elle.

Comme tu veux.

Plus doux, se rapproche un peu, souriant timidement. Répète.

Comme tu veux.

Ce que je veux, c'est que tu veuilles.

reprend avec entrain

Mais puisque c'est ainsi, tant pis pour toi! Je reste.

Se détourne et va s'asseoir au bureau.

J'ai à penser en t'attendant de toute façon.

Mains disposées en triangle, joue à celle qui pense plus fort qu'elle meme n'en sera jamais capable, indifférente. Jette quand meme un petit coup d'oeil en coin à sirius, pour voir comment il réagit.

Soulagé qu'elle décide de rester, rigole doucement en la voyant faire. C'était ça qu'il fallait faire, la regarder avec toute la tendresse qu'il éprouvait pour elle. Dès que le reste entrait en compte, il devenait fou. Un jour, il arriverait à régler ce problème mais pour l'instant, il ne pouvait pas. Lorsqu'il croise son regard :

Fait bien semblant de réfléchir en m'attendant. Mais si tu t'endors, tâche de ne pas baver sur les dossiers, sinon on va encore me traiter de vieux cleb's gâteux.

Rigole à sa réflexion puis rétorque presque joyeusement, parce que c'était l'effet Sirius.

T'as pas besoin de moi pour ça. Ta réputation est faite jusqu'au département de Doris aux enfers, et pourtant, elle est sourde comme un pot.

Et juste au cas ou... Il n'y a pas de parchemin top secret qui apparait vierge pour le profane que je suis et sur lequel il vaut mieux que j'évite de gribouiller?