Une saison en enfer

Le soir, en catimini comme bien souvent ces derniers temps, vient rejoindre sa bouffée d'oxygène, son doudou/oreiller/bouillotte personnelle. bref, son homme.
En glousse rien qu'à cette pensée, n'en revenant pas de sa chance.
Une fois à la porte, effectue son petit toc toc codé, marque une pause, puis ouvre et passe la tête part l'entrebâillement.

Se serait bien contentée d'un sourire de bienheureux pour seule expression, mais l'ambiance studieuse gâcha quelque peu son effet.
franchit pour de bon la porte, perdant un peu de son sourire pour un semblant de sérieux de soutien.
Votre assistante! c'est à dire moi-même

se désigne du pouce, l'air pas peu fière

Est arrivée! Que votre cerveau, sans aucun doute épuisé par cette longue journée, se rassure.

Et s'approche, n'ayant plus pour unique pensée de dévorer les mètres qui la séparait de Sirius et de se glisser derrière lui pour le prendre dans ses bras. Au diable le sérieux.

Certes studieux, n'en perd pas de vue le plaisir de savoir Diony enfin arrivée. Finit d'écrire une phrase alors qu'il tend la main en arrière afin d'accueillir la sienne. Avant, bien évidemment, qu'elle ne l'étouffe un peu en le serrant dans ses bras.

Tant mieux. Mon cerveau ne demande qu'à cesser de faire tourner ses rouages.

Je vais te montrer l'exemple...

Rigole alors qu'elle dépose un baiser sur sa joue puis se redresse.

Fait attention, je suis fortement contagieuse, et on ne connait pas les effets à long terme de ma maladie.

Une fois assise en face, fait une petite moue désolée.

Ni les remèdes.

Tant pis. Je deviendrai sénile avant l'heure après avoir lutté contre la force destructrice d'Azkaban.

Se rend compte que sa blague n'est peut-être pas de très bon goût, mais ce n'est pas comme s'il n'avait pas l'habitude.
Referme son dossier et l'écarte de la table. Comme d'ordinaire, affronter une conversation sérieux s'avérait chaotique. Décide donc de commencer par quelque chose de simple. La regarde en souriant :

Tu as passé une bonne journée ?

A part que tu m'as affreusement manqué?

N'est pas très crédible avec l'immense sourire qu'elle affiche, mais au diable les apparences!

Pas trop mal. On devrait bientôt avoir du neuf au département potion. Mais je peux pas en parler, c'est secret pour faire notre petit effet le jour de la grande démonstration.

Prend un air dangereux

on va tout faire péter!

Essayez un peu pour voir et tu verras ce que j'en dis !

Tourne la tête un instant alors qu'il se demande comment en arriver là où il veut en arriver, tout en douceur.
Croise les mains et pose le regard sur elle, doux.

Diony, j'ai.. quelque chose à te dire.

Se gratte la tête, un peu gêné, en faisant une moue. L'air de rien, mais l'air de celui qui s'attend à la sentence, retient son souffle après avoir annoncé :

Demain je vais partir pour quelques jours.

Pour l'instant, ne voit pas trop où il veut en venir. Son attitude laissait présager quelque chose de beaucoup plus grave que ça. Non pas que ce soit pas grave... mais voila.
Jette un coup d'oeil de côté, comme si elle pouvait y trouver la réponse, interdite, puis...

Euh... Tu sais, quand je disais que tu m'avais manqué affreusement.. il est possible que j'ai un peu exagéré. Tu m'a smanqué, c'est vrai... Mais disons que si ça devait durer plus longtemps, j'y survivrais hein! Faut pas avoir peur.

je suis plus costaud que j'en ai l'air.

Sourire vaillant. Et pendant ce temps là, dans les neurones spécialisés, donc très isolés de son cerveau, le raisonnement se poursuivait. Départ? Départ pourquoi? Pour ou? La dernière fois ça avait pas été bon... Départ = mauvaise idée.
Sourit toujours, mais dit quand même, l'affolement creusant son chemin.

Il faut pas que tu partes...

Se voyait déjà presque entièrement soulagé alors que dans son esprit, elle lui donnait le feu vert, jusqu'à ce que tout ce raisonnement se fasse remettre en question par un simple "Il faut pas que tu partes...".
Poursuit, un peu comme s'il ne l'avait pas écoutée. S'il commençait à se perdre dans les méandres de l'esprit féminin, et surtout celui de Diony, il était foutu :

Trois ou quatre jours, tout au plus.

Se lève, un peu fébrile, et l'air de commencer à paniquer pour de bon.

Oui, mais... Et si ça fait comme la dernière fois?
Et si ils t'attrapent cette fois-ci? Et si tu meurent...?

Part dans des moulinets de bras à l'image des remous de son cerveau

ça fait beaucoup trop de et si qui viennent squatter dans ma tête!!

Très calme, lui dit gentiment :

Alors arrête de te poser des questions. Les "et si" n'ont jamais rien eu de bon.

Se lève et fait le tour du bureau.

Il ne m'arrivera rien. Je ne vais pas à Azkaban ni dans un quelconque endroit exposé.

assimile l'info, restant encore un peu paniquée, juste au cas ou ça pourrait encore servir.
Finit par se renfrogner un peu, juste histoire de.

Les "si" viennent toujours quand il n'y a rien d'autre pour les en empêcher.

Tend la main vers la sienne quand il approche

J'y peux rien... Mais tu peux pas m'en dire un peu plus...? Même si c'est un mensonge. faut juste occuper l'autre là haut.

Désigne son cerveau en levant juste les yeux.

Lui prend la main lorsqu'elle lui est tendue. Part du principe qu'il est mieux de lui dire la vérité plutôt que de mentir, même si la seconde option aurait été plus simple à gérer.

Je vais voir Harry.

Regarde un instant cette main dans la sienne, comme hypnotisée, pour l'attraper aussi de son autre main histoire de bien s'y accrocher.

D'accord...

Fronce les sourcils, essayant de se concentrer

Pour l'instant en tout cas... Peut-être qu'une objection viendra plus tard.

Avec espoir

Tu vas le ramener?

Se laisse faire et répond toujours du même ton, se sentant en terrain possiblement glissant.

Seulement s'il en a envie.

Mais... Si il déprime, il aura envie de rien... ça pourrait être sacrément problématique.

Et bien...

Cherche la réponse appropriée.

S'il déprime il prendra encore un peu de temps.

Lui sourit comme pour la rassurer puis se détache d'elle pour aller retirer sa cape.

Surprise par ce qui semble être de la sagesse, scrute Sirius un instant, se retenant de sourire, parce que bon... L'heure n'était pas à sourire. Mais quand même, ça faisait bizarre de le voir parler comme ça, sans qu'il soit à la table des chefs de l'ordre. On aurait presque pu dire qu'il était comme ça pour de vrai.

Baisse le nez.

Tu pourrais peut etre mettre des substances magiques dans des cookies de Molly, et les lui donner quand tu le verras... Qui sait? ça pourrait aider!

Se dandine un peu, sachant pertinemment qu'il n'est pas élégant de dire ce genre de chose.

Enfin, tu oublieras pas de lui dire qu'on a hate de le revoir parmi nous. Qu'il nous manque.

Ne le pense pas vraiment, mais bon. Tout le monde s'en porterait mieux si il était là, alors préfère s'en tenir à cette version de l'historie.

Rassuré et content quelque part de voir Diony le prendre autant à coeur, ou du moins de sentir que ça compte pour elle, lui sourit et s'approche d'elle pour lui caresser tendrement la joue.

Je lui dirai.

Révèle le monstre en elle dans un élan soudain

Et si ça suffit pas, tu l'attrapes par la peau du cul! et hop!

se permet en plus un air plein d'espoir.

Rigole tendrement, le prenant, bien sur, pour de la plaisanterie.

Ouais, ça c'est que j'ai fait trop de fois avec Remus et mon corps s'en souvient encore...

Se marre comme un abruti puis prend un air sombre.

Plus jamais.

Hausse les épaules

Tant pis.

Puis lui sourit un peu, sentant toujours qu'elle n'est pas rassurée. S'énerve un peu contre elle-même.

Je voudrais m'inquiéter utilement... Tu saurais pas comment faire?

Ne comprends pas vraiment sa question alors répond de façon très basique :

Non. Pas besoin de t'inquiéter.

manque s'offusquer en l'accusant de ne pas l'aider à s'améliorer, quand tout à coup elle a une révélation.

J'ai trouvé!
s'écarte

Je reviens,ne bouge pas

File en laissant derrière elle telle une traine:

a tout de suite!