Visite de courtoisie

Ce genre de discussion l'ennuyait à un plus haut point, mais il devait en passer par là et de plus en plus. Le gratifie de quelques compliments, de sourire aussi faux que le reste. S'excuse au bout d'un moment, de peur que la vente commence. Après un au revoir des plus poli, se remet en route en prenant doucement Artémis par le bras.

Je n'aime pas cet homme et ce depuis toujours, mais il est présenti pour travailler avec ma tante, les Ombres. Et pas comme simple nettoyeur de baguette.

Fait une moue qui en dit long.

Mais pour répondre à ta question. Non ce problème n'existe plus. Et la question n'était pas de ce que je pouvais entendre et bien vouloir te laisser comprendre. Juste que à l'époque les choses étaient plus difficile à assumer et à considérer que maintenant.

Arrive devant le bâtiment.

On entre? Je ne voudrai pas rater cette vente. qui sait on aura peut être la chance d'avoir une de ces curiosités.

Mise de mauvaise humeur par cet homme, le regarde s'éloigner, l'oeil noir sans que ce dernier s'en rende compte. Sarcastique

Et dire que parfois je me laisse aller à t'envier la position que je n'ai plus...
Je ne saurais dire si j'ai raison ou tord.

Acquiesce à ses propos, partie un peu plus loin dans ses pensées à présent et se laisse emmener, contente de cette proximité. Sourit, puis avance

Oui, allons-y. Le catalogue à lui seule me fait trépigner d'impatience!

Après avoir passé l'individu qui s'occupe des admissions, parcourt le long couloir luxueusement décoré qui mène à la salle où se tient sans aucun doute la vente étant donné les bruits étouffés qui en proviennent.
Observe un instant le profil de draco, si fin et affirmé, si droit et sérieux.
Conclut.

On a beaucoup changé ces derniers temps. Les choses ne sont plus si simples, mais c'est loin d'être un mal.

S'écarte doucement alors qu'ils atteignent la porte. Il valait mieux pour Draco qu'il n'entre pas à son bras. Comme elle l'avait si bien retenu, il fallait se méfier du pouvoir des mots.
Aimable, lui présente la porte.
Après vous.

Lui fait un signe poli de la tête et entre, sans faire plus de politesse. Ne pas se faire remarquer en publique. S'avance dans la salle, attendant Artémis.
Trouve un place près d'une vieille bique de la haute société. Lui fait un sourire poli et propose à Artémis de s'assoir. Il n'avait guère le choix de la place. Un bon nombre de sorcier se trouvait en effet à cette vente.
Ouvre le programme des ventes qui leur a été remis à l'entrée.

Quelque chose te plait en particulier? Cette broche ayant appartenu à Circée? Ou cette bague aux pouvoirs ensorcelant?

Aurais-je l'air uniquement d'une femme à bijou?

Hu

Je suis bien plus que ça.

Se penche tout de même sur le programme pour jeter un oeil, un sourire aux lèvres.

Quoi que la bague de la reine des fées est somptueuse. C'est une émeraude sertie dans ramures?
S'extasie

On dirait que les motifs sont vivant...

Reste à regarder un instant le reste des objets, puis lève le nez tout à coup, se demandant qui pourrait être venu pour cet artefact. La comtesse, sans aucun doute. Ainsi que la jeune blonde pendu au bras de cet octogénaire. Dawkins, un homme important dans le nouveau gouvernement. Et surtout, beaucoup de moyens.
Trois autres femmes pouvaient entrer dans la concurrence.

Un bon petit filtre dans la coupe, et tout problème pourrait trouver sa solution!
Conclue

Il y a beaucoup de monde. Espérons que la plus part soit venu pour l'orbe.

La majorité je pense. Une partie sont des curieux et la dernière juste histoire de dire j'y étais regardez j'ai acheté ce vase qui me chante des cantiques de noël.

Commence à s'impatienter. Etre assis au milieu d'un foule de sorcier juste là pour la parade ne le mettait pas à l'aise.
Répond poliment à un bonjour d'un vieux couple de sorcier; Présente Artémis et donne des nouvelles de sa mère à une vieille sur le point de passer dans l'au delà.

Quand le calme semble revenir près d'eux, signe du début imminent de la vente, murmure à la jeune fille.

De toute façon, aucune d'elle ne saurait la porter.

Voila qui est on ne peut plus vrai.

COnsulte à nouveau le programme, pour voir quel sera le premier objet vendu.

Tu as vu? Aucun objet n'a le nom de son propriétaire associé. On dirait qu'il s'agit là d'objets réquisitionnés et restitués à qui de droit.

Regarde et remarque effectivement ce détail qui lui était passé outre.

Des objets qui doivent revenir à leur vrais propriétaires: des sorciers.
Il y a eu pas mal de rafles ces dernières semaines. Le nom du propriétaire salirait l'objet déjà que trop longtemps souillé.

Les gens se rassemblaient autour des chaises alors que du côté du bureau du commissaire sorcier priseur, le personnel semblait en ébullition.

En parlant de restitution à qui de droit; un collier qui ne pourrait aller qu'à une femme comme ta mère, un cou fin, et des yeux bleus.

Lui montre sur le catalogue.

Regarde... il est unique dans son genre. J'en ai vaguement entendu parler dans un livre traitant des bijoux ensorcelés.

Adopte le ton de qui est entrain de vanter outrageusement des mérites

Il vient se déposer sur la peau telle une traîne d'étoile filante. Chaque grain est comme un astre à lui seul, simple petite topaze d'après les moins poètes.

Le ton redevenu normal

D'après toujours le même livre, il confère sagesse et éclat à son porteur. Peut-être est-ce seulement la version silencieuse du "soit belle et tait toi"...

Arrive à la conclusion qu'au moins il faudrait soumettre l'objet à vérification avant de l'offrir à Mme Malfoy, au quel cas elle risquerait de n'être définitivement plus dans les bonnes grâces de la mère de Draco.
En fait, je serais la future propriétaire de ce bijou, je me méfierais.

La regarde en coin un peu soupçonneux.

Alors pourquoi donc en faire cadeau à ma mère?
Votre entretien a tellement été des plus désagréable que la tenir en laisse par ce genre de bijoux ne serait là seule solution? Hmm?
Il t'irait tout aussi bien soulignant ainsi la finesse de ta peau et l'éclat de tes yeux. Et le soit belle et tait toi t'irait très bien.

Souffle un peu cherchant à dégager une mèche récalcitrante.

Je déteste quand tu dis ce genre de choses. Tu me fais passer pour bien pire que je ne le suis.

Non, je disais juste que ta mère est une femme très belle, et qu'un bijou comme celui-ci est à sa hauteur. Peu importe qu'elle ne m'aime pas.
Tu sais bien qu'il est toujours possible de refuser l'objet après une expertise approfondie... Il n'y aurait donc aucun risque.

Baisse un peu d'un ton alors que les personnes présentes se rapprochent de leurs chaises et que les employés de la salle s'active autour du bureau du sorcier priseur.

L'expertise ça sera sur toi ou avant qu'elle le mette et cherche à me déshériter.
Puis je suis sûre qu'elle t'apprécie au font. Tu es juste trop bavarde et déterminée pour elle.

je te remercie de tant d'égard...

Hausse un sourcil équivoque.

Et trop bavarde?!

Se gausse.

Mais sûrement suis-je à ses yeux trop déterminée à mettre la main sur son fils...
Jamais je ne me ferais aux mères jalouses. Il faut dire que je suis loin d'être habituée à ce genre d'attentions familiales.

Et tant mieux, sans te vexer. Rien de tel qu'un père jaloux envers sa fifille joyaux du monde. Je crois que Astoria Grengrass s'en souvient encore.
Et moi aussi...

Alors que le sorcier priseur arrive et annonce l'ouverture de la vente continue à murmurer.

Mais ne nous préoccupons pas des autres et des démons du passé. Cherchons à nous faire remarquer par notre goût sûr. Cette vieille horloge surement hanté de quelques épouvantards ne te convient pas?

Esquisse un sourire amusé.
Un jeune sorcier aux allures de Dandy des années 1920 montrait un belle et vieille horloge de style victorien. Travaillé surement par des gobelins vue la finesse et la beauté du travail. Sa précision aussi. Mais à moins d'avoir le reste du mobilier chez soi peu d'intérêt.

Évitons tout snobisme veux-tu...? D'autre s'en chargeront très bien.
Quant à se faire remarquer, je crains que ce soit déjà fait...

Qu'est-ce qui te fait dire ça. Mrs Thewyn et Mr Alister qui nous observe depuis tout à l'heure, voyons tout le monde sait que leurs langues servent bien à autre chose après leur partie de bridge.

A deux doigts de pouvoir être entendu par ses voisins.

Comment ça? Mrs Thewyn faisant des gâteries à Mr Alister? Mais qui t'as raconté ces histoires... Non, je ne peux y croire.

Soupire.

Ce serait tellement facile...

A une idée amusante, ou plutôt une pensée piquante.

Oh, Draco... Est-ce que je peux lancer la rumeur que tu es gay? C'est la seule explication plausible pour expliquer qu'on ne soit pas en couple.

Lui lance un regard réprobateur.

Pourquoi lancer à tout va des ragots sur ma vie sexuelle? La tienne n'est guère plus brillante. Et pour une femme cela passe plus mal. Vous avez une date limite.
quand à ce que toi et moi soyons en couple, tu sais bien ma chère que j'attends de pouvoir gouter à tout avant de dire oui.

Je suis une femme... mes exploits se doivent de rester secrets.

Essaye vaguement de convaincre draco à coup d'argumentation foireuse. Quand bien même ça ne menait nul part, ça l'occupait.

Et voit le bon coté de la chose... Si tout le monde te croit gay... On te laissera tranquille, il n'y aura plus de vieux nobles pour te présenter sa jeune fille idiote et frigide. Au pire, tu auras quelques propositions pressantes de hardis jeunes hommes... Plus ou moins jeunes. Et qui seront toujours de meilleurs coups que florestia greengrass...

Envoie un sourire poli sous tout point de vue à sa voisine qui, semble-t-il, a entendu un mot que ses chastes oreilles n'auraient pas du entendre.

Hausse les épaules avant d'ajouter.

Qui te dit qu'au final dégourdir les jeunes filles idiotes, prudes et coincées ne me plait pas? Surement plus que de jouer les hommes de mœurs douteuses.
Ca à au moins un avantage. Certes la quantité prime sur la qualité et parfois c'est pesant. Mais au moins tout le monde est content. Moi le premier.

Lui lance un sourire pervers avant de sourire normalement, montrant là l'ironie de la discussion. Ne prêtant pas garde à la voisine de Artémis qui se redresse sur sa chaise surement plus que choquée, outrée et prête à partir par dégout continue.

Tu sais si tu veux te trouver de beau mâles fringuant, une autre solution va être à envisager. Mais promis, si une de ces bécasses à un frère, je te le met de côté.

J'oubliais que tu te contentais toujours de voir les choses en petit...

Bien sur, elle se moquait, et le montrait d'un sourire pas tout à fait gentil, mais clairement pas sérieux sous bien des aspects.

Quand ton point de visé s'agrandira-t-il donc...? C'est à désespérer.

Puis se choque quand il aborde le sujet de ses amours à elle.

Qu'est-ce qui te fait dire que j'ai besoin de ton aide...?!

Et quand est-ce que les femmes cesseront de croire que le mariage ou la stabilité est du grand?
Sur cet aspect mon point de visé est large, et c'est le cas de le dire. Se contenter de plus que de un est une chose qui me contente amplement.

Puis continue sur la même lancée. La regardant en coin et parlant sur le ton de l'évidence.

Ce qui me fait dire ça. Voyons Artémis. Le coup de je suis une femme ça doit rester secret passe un temps. Et je commence à te connaître. Et à connaître les hommes de notre monde.
Et en tant qu'ami, je verrai tout pour t'aider.

Ironique au possible, l'air hautain, s'approche de son oreille pour murmurer.

Même si je dois me sacrifier pour ça.

Hausse un sourcil

Qui t'a dit que je parlais de mariage? Cesse donc de me prêter des propos qui n'ont même pas effleurés mon esprit, et nous éviterons bien des discussions stériles.

Puis écoute son petit spitch, amusée. La voix emprunte de commisération

Draco... Durant un an j'ai été avec ton cousin sans même que tu ne t'en doutes... Peut-être même que tu ne t'en doutais toujours pas même aujourd'hui. Alors ne va pas croire que je sois exempte d'aventures regrettables.

Et ne peut s'empêcher de rire à ses petits sous entendus. Détourne un instant le visage, puis se tourne vers Draco, venant poser le coude sur le dossier de sa chaise alors que ses doigts peuvent venir effleurer la nuque du jeune homme.
Avec assurance et un peu d'effronterie.

Il n'y aura pas de sacrifice.

Ne peut s'empêcher d'avoir de petits frissons le long de sa nuque allant se perdre dans sa colonne vertébrale.
Tourne la tête vers elle et d'une voix plus douce.

Merci. Je n'ai pas le devoir du sacrifice pour tout.

Même si avouer qu'il aurait aimé lui serait trop pénible.

La nation passe avant tout. Je vois que tu fais de même. Mon cousin en est la preuve. Par Merlin que diable es tu aller faire avec lui?

Il s'en était douté un moment, peut être. tout ça remontait à loin maintenant. Mais une chose était sûr c'est qu'il ne comprenait pas. Et n'aurait pas compris autrefois.

Je sais qu'on dit que les opposés s'attirent mais là. Je croyais que tu les aimais avec plus de mordant. Même une chocogrenouille en a plus que lui.
Je sais qu'en aventure regrettable comme tu dis, je ne suis pas à plaindre non plus, mais là... tu marques un bon point.

Alors que le premier lot est vendu et que le deuxième est passé en revu par le sorcier priseur, se penche pour ne pas être entendu et tout près de son oreille.

Je suis un nombre qui préfère le nombre au grand. et sache que certaines savaient très bien tirées tout ceci vers le grand.

Perdue dans ses pensées, joue du bout des doigts avec les petits cheveux de draco, s'amusant de son absence totale de réaction en la matière. Jusqu'où pourrait-elle aller ainsi sans qu'il ne la repousse...? L'endroit n'était peut-être pas le meilleur pour ce genre de test, mais ce n'était pas l'envie qui manquait. D'autre part, elle connaissait pertinemment la réponse à cette question et avait depuis longtemps abandonnée l'idée de tester ce sujet.
Non, le petit prince était bien trop à accepter ce qu'on voulait bien lui offrir; eveiller son attention, voila qui était un jeu plus amusant.
Sourit de ses pensées, puis la voix un peu rêveuse, revient au sujet

Je les reve avec plus de mordant, puis la réalité me rattrape, et je me retrouve bien souvent uniquement entouré de petits nobliaux incapables de se donner la peine de quoi que ce soit... Au moins en ai-je choisi un qui me traitait comme je le mérite. Tu peux dire ce que tu veux, mais au moins Adrian n'a jamais douté de moi, et on était toujours présent l'un pour l'autre.
C'était aussi un amant passionné... il me faisait des choses dont tu n'as sans doute pas idée.
Oui, on peut dire qu'il cachait bien son jeu. ça m'a apprit à me méfier de ceux qui font de l'esbroufe d'ailleurs...

Mimique suggestive et dépréciative à l'égard du monsieur à qui elle parle. Puis émet un rire un peu sombre.

Quoi que je dois avouer ne pas avoir été déçu avec Méphisto...

Provocante par la légèreté de son ton

Du mordant, pour le coup, il y en avait. Il fallait juste éviter de se brûler les ailes...

A sa dernière petite réplique, se contente d'un léger mouvement pour pouvoir le regarder en coin alors qu'il vient lui parler dans le creux de l'oreille et commente:

Parfois, on est surpris de découvrir une montagne derrière la colline.

Bouge un peu les épaules de sorte à rompre ce contact éphémères. Dans une attitude relevant presque du dégout, la regarde avec étonnement.

Arrête, tu me donnerais presque envie de vomir.
Mais tu as le mérite de me faire tomber de ma chaise et de me dire qu'au final, tu es bien comme les autres. Sauf que ton masque tu l'arbores bien mieux que la plupart des jeunes filles en fleur de nos âges.
Dommage pour moi, qui cherchait de l'inexploré. Je vois qu'il en est autrement et pas par les meilleurs partis du monde sorcier. Remarque si le côté pathétique te plait.