A la croisée des mondes [PV Arté]

Avec une petite pensée sarcastique derrière son air paniqué, Artémis accueillit l'ordre de Draco. Elle aimait l'entendre parler avec autant d'autorité. Dommage que les circonstances ne soient pas autres.

Car là, peu importait ce qu'il disait. Tout ce qui comptait était qu'elle ait pu se rapprocher discrètement et leur faire croire qu'elle était trop suppliante et pathétique pour être véritablement dangereuse.

Que je me taise? Mais cet homme viens d'avouer qu'il n'hésitera pas à me tuer dès qu'il le pourra! Comment voulez-vous que je me taise?!

Ô, hystérie quand tu nous tiens! Artémis en était une parfaite illustration.

Je ne veux pas mourir! Et je ferais tout pour! Un sortilège d'amnésie, par exemple? ça suffirait, non? tout ce qui compte, pour vous, c'est le Seigneur des Ténèbres.

Sur ce, Artémis se tourna vers Draco, implorante. Elle approcha d'un pas, puis d'un second.

Il n'a pas besoin que je meurs. Juste que je disparaisse. Et c'est ce que je souhaite aussi...

Draco commençait à avoir les oreilles qui lui chauffaient le ciboulot. Mais que diable cherchait-elle? A finir comme ça, il serait bientôt tous les deux devant le magenmagot prêts à être donné aux détraqueurs.
D'un regard noir et n'invitant pas à continuer une conversation de comptoir, Draco lui cracha sec.

Tait toi. Depuis quand les prisonniers choisissent leur condamnation.

D'un ton qui était bien loin de lui ressembler.

Mr Winchester ne sera maintenant pas assez fou pour oser quoique se soit devant quelqu'un qui pourra le tenir responsable du sort de tes bouclettes rousses. Tient toi tranquille, ta mort n'est pas pour demain.
Maintenant si Monsieur veut bien se donner la peine de sortir, avant qu'on ameute toute l'équipe de sureté.

Il lança un regard entendu à l'homme ministériel, tout en se calant entre lui et Artémis. Histoire de montrer qu'il était là et que ses manigances n'avaient pas lieu ici. Il ne faisait certes pas le poids, mais qu'importe. Il tentait le tout pour le tout.

Silvius avait toujours eu le sang chaud et une sacrée tendance à s'emporter. C'est ce qui avait fait son succès pendant un temps, mais qui, petit à petit, lui portait de plus en plus ombrage.
En soit témoin sa présence en ce lieu et la situation embarrassante dans laquelle il se trouvait.
Il faut dire que la rouqine avait l'art pour le mettre dans tous ses états et, si au début c'était ce qui lui plaisait chez elle, aujourd'hui, il ne pouvait pas en dire autant. Il allait la tuer! Et pas par nécessite cette fois-ci, mais bien par pure envie. Parce qu'elle se jouait de lui, il pouvait le voir, prétendant être une victime apeurée dans toute cette histoire alors qu'elle était tout sauf innocente.
Et cet idiot de Malfoy qui rentrait à fond dans son jeu...

Raaaah!
N'y tenant plus, Silvius brandit sa baguette, main crispée sur cette dernière.

- Garce... Gronda-t-il juste avant de la saisir au collet. Tu ne perds rien pour attendre, Petit toutou venu te protéger ou non, je vais te faire passer l'envie de te foutre de moi.

Sauf que, dans sa fureur, il ne devait pas entendre que d'autres personnes approchaient ni se rendre compte que Draco était loin d'être le nobliaux freluquet et assisté qu'il s'imaginait.

- Doloriiisssss... commença-t-il, le visage tordu par la fureur.

Tout se passa si vite que Draco mit un temps avant de réagir. Il savait winchester fou mais pas à ce point.
Draco lui lança un sort de désarmement, priant que l'homme, dans un état second, ne cherche pas ensuite à s'en prendre à lui. Armé de baguette, Draco pouvait prétendre à mener la danse, mais sans, il faisait office de poids plus dans un combat de lourd.

Son soulagement fut surtout la nature du sort, même impardonnable, il aurait pu être plus funeste pour Artémis, qui restait au yeux de la loi qu'un coupable en attente de preuves. Son sort importait à la direction et les bavures n'étaient pas les bienvenues. Même dans ce genre de circonstances. Et Draco le savait bien. Heureusement, il fut très vite rejoint par un groupe de patrouilleurs qui venait de voir l'attaque malveillante et gratuite de Winchester. La situation pouvait porter à croire que Draco était le receveur de ce sort, car il se tenait entre les deux autres protagonistes.



(Je ne sais pas si je vais plus loin, si PNJ veut jouer, si Barker fait interagir Arté...Si non, je complète sans soucis. Dites moi)

PNJ va surement jouer, mais il faudrait déterminer un semblant de résolution à cette histoire, peut-être ? Que fait Silvius ? Voit-il Doseros et ses hommes arriver ou s'en prend-il à Draco ? Artémis a t-elle le temps de réagir ?

Nan, allez y.
Enfin, comme vous voulez, mais j'avais plus ou moins en tête que Silvius ne puisse pas aller jusqu'au bout de son action, qu'il soit ceinturé ou se prenne un sort dans la gueule avant de finir son doloris.
Qu'il ai des emmerdes ne lui fera pas de mal.
Quand à Arté, elle a fait exprès de pousser Silvius à bout pour le mener là. Donc elle ne resiste pas.

Edit:

Suicidaire son plan? Sans doute... Mais il avait marché, se réjouit-elle alors qu'elle étouffait sous la poigne de Silvius.
Pourvu que Draco fasse le poids face à Winchester se surprit-elle à espérer le temps d'un battement de coeur. Parce que oui, seule une véritable agression physique pouvait la mettre à l'abri suffisamment de temps pour qu'elle trouve un moyen de s'en sortir, mais c'était aussi le meilleur moyen de se faire tuer sans somation si personne n'intervenait.
Parce que, et elle en eu bien vite la confirmation, Silvius ne s'en tiendrait pas là. La repoussant à même le sol il pointa sur elle sa baguette. C'était le moment de vérité. Il n'y avait plus qu'à espérer que ce ne serait pas le sortilège de mort qui viendrait la faucher de plein fouet.

Et ainsi fut-il. Le doloris...
Levant le bras pour se protéger, geste inutile, Artémis ne vit pas ce qu'il devait se passer ensuite. Et pourtant... Elle ne reçut jamais le sortilège de douleur.

Doseros n'était pas du genre pressé. Il aimait plutôt prendre son temps, même. D'ordinaire, il ne se serait pas affolé à l'entente de quelques éclats de voix. C'était monnaie courante, par ici. Mais là, il comprit que sa carrière était en jeu. Si le numéro 4 disait "je ne veux personne autour de cette cellule avant mon arrivée", valait mieux éviter de jouer sur les mots et courir, parce qu'en l'occurrence, "personne" était dans la cellule.

Heureusement que les sols avaient pas été lavés depuis un bon moment, sinon Doseros se serait retrouvé le cul par terre après avoir dérapé devant la porte. La baguette tendue devant lui, il ne tremblait pas et n'aurait pas hésité à balancer du sort s'il avait compris un temps soit peu la situation. Un rapide coup d'oeil le renseigna sur le positionnement des protagonistes, mais pas sur leur fonction. Rouquine à terre, blondinette devant elle armé de deux baguettes, et Vicius Westester (ou on ne sait trop quoi) de toute évidence en pleine crise de démence.
On disait souvent de Doseros qu'il n'avait pas inventé le chaudron, mais il était une chose qu'on ne pouvait pas lui reprocher : son efficacité.
Ni une, ni deux, il désarma blondinette de ses baguettes tandis que ses acolytes se plaçaient de part et d'autre. Il lança deux sortilèges de boucliers consécutif, entre rouquine et blondinette, puis entre blondinette et l'albinos. Bonne chose de faite. Maintenant, on allait pouvoir causer. Avec un semblant de politesse quand même : fallait pas oublier à qui on avait affaire.

Malfoy ! Je peux savoir pourquoi tu joues de la baguette avec Monsieur ?!

Honnêtement, fallait dire qu'il s'en sortait plutôt bien. Abracadabra et voilà t'y pas une formule qui lui permettait dans le même temps de marquer son respect envers ce mossieur de la haute (fallait pas oublier qu'un mot de lui et il pouvait se faire virer) et de demander subtilement des explications à son collègue (envers qui il avait un certain devoir de loyauté). Un peu de finesse dans ce monde de brutes.

Draco n'eut pas eut l'once ni même l'idée de récupérer sa baguette, s'inquiétant seulement qu'Artémis n'ait pas reçu le sortilège du doloris. Chose qui se révéla juste apparemment, car il n'entendit ni cri ni pleurs.
Il se retourna vers son coéquipier d'infortune pour lui répondre. Il tacha de ne pas montrer le soupons de crainte et de peur qui lui étaient montés au cerveau.

Cet homme a tenté d'agresser et de mettre fin aux jours de notre prisonnière.

Oui ça aurait fait tache dans les gros titres de la presse. "Meurtre à la prison de la Grande Brigade". Pour sur, sa tante en aurait commis quelques autres de plus rien que pour ça.

Et ce malgré mes nombreuses demandes de sorties de ce lieu dans lequel il est entré sans autorisation.

Il regardait Winchester, l'œil vif, le poil brillant et l'air déterminé.

A deux doigts de l'apoplexie:

- Avez-vous la moindre idée de qui je suis et de ce qu'il vous attend pour avoir osé user de votre baguette sur moi?!

Et prétentieux avec ça, plus que jamais.
A malfoy:

- N'essayez pas de la faire passer pour une victime, vous n'avez pas idée de quoi elle est capable.

Ce disant, bien sur, il parlait d'Artémis. Ah, misogynie quand tu nous tiens... Sans oublier une bonne dose de bouffée de pouvoir.
Toujours est-il qu'il ne savait plus où donner de la tête, voyant son petit monde s'effondrer petit à petit, hors de contrôle. Pour compenser cette perte, il devenait de plus en plus virulent.
Cerise sur le gâteau, il s'avançait vers le nouveau venu, main prête à récupérer sa baguette.

- Rendez-moi ça, pauvre idiot.

Tant de mépris dans une seule phrase...

Et avec tout ça, il ne restait plus qu'à Artémis à se réfugier dans un coin, l'air effrayée et cachant difficilement son soulagement.

Les choses ne s'étaient pas tout à fait passées comme elle le souhaitait, mais le résultat n'était pas déplaisant.

Quelque part, elle se sentait toutefois désolée d'avoir imposé tout ça à Malfoy.

Blondinette parlait d'une voix trainante insupportable, on aurait dit une vieille plume crissant sur un parchemin. Ça en écorchait les oreilles de Doseros, qu'il se dit. Il en grinçait des dents. Ce qui lui valut d'aborder un air peu enclin au dialogue alors même qu'il écoutait les explications de Sieur le neveu de M'dame Bellatrix.
Son regard allait de l'un à l'autre des protagonistes et le cerveau travaillait dur. Après tout, l'autre abruti avait bien le droit de s'amuser un peu avec la prisonnière si ça lui chantait. Elle était plutôt mignonne la p'tite d'ailleurs. Pas vraiment du gout de Doseros, mais fallait pas non plus cracher sur le scroutt à pétard. Le seul problème, c'est qu'on avait clairement fait comprendre à Doseros qu'en l'occurrence, personne n'en avait le droit. Prewett appartenait à Stetson, point.

Une fois que miss Malfoy eut finit de cafter, comme à son habitude, Doseros ouvrit le bec pour dire quelque chose, pis la referma finalement parce que l'autre avait décidé qu'il avait aussi son mot à dire. Un mot pas vraiment du gout de Doseros, pour le coup. C'est que lui avait été poli jusque là. Et qu'en plus on l'accusait d'un truc qu'il avait pas fait. Lui, il avait désarmé blondinette, pas Westeter. Le "pauvre idiot" finit de le mettre en rogne. Non mais oh ! Ça allait bien un moment les courbettes mais fallait pas non plus lui demander de danser la gigue pour amuser ces messieurs.
Doseros se redressa de toute sa hauteur, baguette clairement pointée sur le malotru cette fois, et retroussa une babine. Sa langue claqua un :

Je sais parfaitement qui vous êtes et je vous rendrai votre baguette quand vous sortirez de cette pièce, Mr Winchester.
Mes ordres sont très clairs, personne ne doit entrer dans cette cellule avant l'arrivée de Monsieur Stetson, demain matin à 7h.

Et bam, si le pervers était pas content, c'était pareil. Doseros se démontait pas, surtout quand il avait toutes les raisons de croire qu'il n'était pas en tort.

(répète après moi: Winchester!! Lol)

Draco était perdu. Il y avait dans cette pièce un sortilège qui n'agirait pas sur lui. Car après Artémis, c'est ce malotru de Winchester qui se mettait en face d'une bien mauvaise situation. Le jeune homme le regarda l'air de dire qu'il en avait tellement dit devant lui qu'homme de main dans les petits papiers du Seigneur des Ténèbres ou pas, il avait en sa possession suffisamment pour le mettre à mal. Il en faudrait pas plus. Suffit qu'en plus IL soit un peu contrarié et le Silvius (je ne sais plus c'est quoi son job) finirait en pâté pour le serpent. Alors pourquoi insisté et faire passer Artémis pour une victime. Certes, ça l'arrangeait grandement. Mais venant d'un homme comme lui, Draco était perplexe. Au final, le pouvoir devait sacrément monter au ciboulot.
L'ancien serpentard ne parla pas et laissa faire son équipier. Après tout ce soir, le silence était d'or. Et Winchester aurait à répondre à Doseros s'il tentait de rouvrir son clapet.

Cette réponse ne lui plaisait pas. Oh non!
Mais il était venu le temps de se poser une question: était-il bien raisonnable d'insister encore?
Son regard allant d'un protagoniste à l'autre tendis qu'il se posait cette question, Silvius finit par serrer les dents avec résolution, sa décision étant prise.

Mieux valait arrêter les dégâts et sortir de ce traquenard pour chercher un autre moyen de régler cette situation. Oui, c'était une bonne idée.

Signe de sa bonne volonté, il finit par sortir de la pièce. Mais voila bien la seule concession qu'il pouvait lui accorder. Pour le reste, son regard était noir et sa fureur palpable.
Sur ce, il tendit la main, attendant qu'on lui remette sa baguette pour pouvoir partir.

Bon. Bah c'était pas un si mauvais bougre, se dit Doseros.
Il le suivit du regard pendant qu'il sortait, puis fit un signe à ses collègues de vérifier si la miss allait bien. On sait jamais qu'elle ait des bleus, Stetson risquait d'être mécontent.

Malfoy, dehors aussi, fit-il d'un ton un peu bourru.

Pis il sortit à son tour. A la main qu'on lui tendit, il hésita entre cracher dedans et la serrer, quand son oeil s'illumina. Il venait de comprendre.
Sans bougonner, il rendit sa baguette à Wistiti. Après tout, il avait fait sa part du marché.

Merci de votre coopération, Mr Winchester.

Doseros n'en garda pas moins sa baguette en main, prête à l'action. C'est qu'il en avait connu des filous.

Elle était vraiment entrain de s'en sortir. N'en croyant pas ses yeux, Artémis en vint quand même à se demander pourquoi Doseros était arrivé à cette heure tardive. que faisait-il dans le coin?
Pas un instant, toutefois, elle ne pensa à Barker, persuadée qu'il n'aurait pas eu la folie de s'impliquer dans cette sombre histoire. Elle seule s'y était mise, elle seule se devait d'en sortir.
Avec un dernier regard soulagé vers Draco, Artémis s'en retourna s'étendre sur sa couchette de fortune. Elle n'était pas encore détendue, loin de là, et ne le serait pas avant d'avoir rejoint ses propres appartements. Mais au moins respirait-elle librement.

Next?
On a le temps de faire un petit sujet Arté/draco?
Barker va agir après ça, je suppose, mais il va faire quoi exactement pour libérer arté?