A la croisée des mondes [PV Arté]

Draco fronça les sourcils. Il avait peur parfois de ses idées. Il se recula un instant pour regarder si un garde stationnait dans le couloir mais rien.

Je suis tout ouie.


(T'as vu 3 lignes )

(hihi, congratz)

Que pouvait-elle se permettre? Libérer de ses chaines, elle resta un instant indécise, ne sachant pas quoi faire de cette liberté partielle retrouvée. Alors elle se contenta de se lever, de longer le mur pour aller se place dans le coin opposé. Toujours loin de Draco, mais avec une vue oblique sur la porte.

Finissant d'hésiter, elle lacha son plan.

"- Il va venir. Je m'en suis assurée par les informations que je vous ai révélé à ton... Partenaire (le dégout pointait dans sa voix) et à toi. C'est un acte dangereux pour lui, mais il le serait encore plus de laisser un autre intervenir. Il viendra et il essayera de m'éliminer proprement, sans qu'on sache que ça vient de lui, parce qu'il ne tient pas à donner trop de crédit à ce que j'ai pu vous dire. Il me tuera, puis il repartira tranquillement, comme il est venu."

Le débit de sa voix avait accéléré alors qu'elle parlait. Puis, soudainement, elle marqua une pause et se fit plus pressante, intense, un pas la rapprochant avec hésitation de Draco.


"- Sauf si tu es là. Si tu es témoin de cette scène. Il n'aura d'autre choix que de se rétracter et, si on la joue finement, de me libérer."

A la façon dont elle tordait ses mains, on sentait qu'elle ne disait pas tout. Mais espérait-elle véritablement taire le pire à Draco? Taire la partie où il risquait de se faire tuer lui aussi si Winchester le considérait, malgré sa position de neveu de Bellatrix, comme quantité négligeable?

Draco ne voyait pas vraiment en quoi sa présence gênerait Winchester dans ses plans. Il était réputé pour obtenir tout ce qu'il voulait et finissait par y parvenir par n'importe quel moyen. Un de plus ou de moins à faire taire. Draco pouvait juste espérer que tuer un jeune homme prometteur au service du Lord, qui plus est neveu de la chef de la Grande brigade pouvait peser un peu plus en sa faveur. Même si jamais Bella ne lèverait le moindre petit doigt pour l'aider. Elle l'avait déjà fait en lui donnant sa place ici. Il ne fallait pas abuser non plus de la générosité de sa tante.

Mais il ne dit mot. Le moment était mal choisit pour enfoncer un peu plus la jeune femme. Il acquiésa un peu malgré lui, cherchant à réfléchir à un plan qui ne restait que fumée.

Très bien et là aussi tu as un plan. Car pour être fin face à lui il va falloir qu'on soit sans failles aucune. Tout comme l'assurance de ma présence. Si je reste trop auprès de toi, ils vont se poser des questions dehors et je serai retirer de l'affaire aussi vite que possible.

Artémis aurait pu lui en vouloir de soulever tous ces problèmes, mais Draco avait raison. Terriblement raison. Luttant contre le désespoir, la jeune femme se contenta d'ajouter, aussi imperturbable que possible.

"- Je me charge de le faire parler. Occupe toi d'être là et de rester invisible jusqu'à ce qu'il en ai trop dit."

Chacun sa merde semblait-elle dire jusqu'à ce qu'elle ajoute, la voix chargée de doutes:

"- C'est tout ce que nous avons, je le crains..."

Et ce qu'elle pouvait détester ce genre de situation. ça aussi on le sentait.

Draco acquiésa d'un signe de tête qui se voulait en accord avec les mots d'Artémis et sa façon d'envisager la chose. Mais au fond, il luttait contre un bon nombre de contradictions et d'hypothèses extérieures à prendre en compte. La seule qu'il pouvait espérer c'était de ne pas être envoyé en mission il ne savait où au moment où Winchester mettrait les pieds à la prison. Mais il tenterait de se charger de mettre son nez de fouine dans les dossiers informations histoire de savoir quand venait le haut fonctionnaire. Après tout, il trouverait bien quelque chose à redire si on le surprenait.


Cela faisait déjà bien trop longtemps qu'il se trouvait en présence d'Artémis et il ne fallait pas éveiller les soupçons outre mesure. Il lui dit au revoir et s'en alla à sa petite vie de chien de garde de l'ordre établit.
Mais il fut assez vite rappeler en ces lieux, car il y avait une chose de sûre, c'était que quand un moucheron gênait Winchester il venait bien vite lui donner le coup de grâce pour ne pas faire ombre à sa réputation.
Draco se trouvait de corvée d'écrits des arrestations des derniers jours, quand l'homme se présenta à l'accueil tel un pacha en déplacement. Tout lui fut ouvert sans discussion aucune ni même le moindre mot. Et en un rien de temps, il se trouva auprès d'Artémis.

Draco tenta de faire de même en expédiant ses affaires en cours et en se rapprochant des geôles de détentions.



(Tu me dis si je vais trop vite)

Voila qui scellait leur destin.
Artémis n'avait plus qu'à retrouver sa place dans un coin de sa cellule, recroquevillée et les bras autour de ses genoux, et à attendre.

Pour sur, elle ne dormirait pas. Elle avait mieux à faire des dernières heures lui restant à vivre.

Minuit, l'heure du crime.
Silvius sort de son nid.
Un de ses agents lui avait rapporté des propos déplaisants. Il savait la Prewett inculpée de meurtre, et s'en amusait fortement, mais ce qu'il n'avait pas prévu, c'était qu'elle s'amuse à dispenser des propos fumeux à son sujet. Même qu'elle commençait à devenir trop bavarde à son gout.
Et à dire vrai, la demoiselle en savait bien trop à son sujet. Depuis cette soirée où il s'était un peu emporté, libéré de toute entrave grâce à l'alcool et autres substances qu'il affectionnait tant.
Surement serait-il passé outre, mais il avait fallut que la demoiselle lui envoie un message on ne peut plus clair: s'il le fallait, elle utiliserait ce levier pour l'obliger à intervenir. Seulement, le monsieur n'avait pas du tout envie de l'aider à sortir de ce guêpier; c'était trop fatiguant à son gout et parfaitement inintéressant. Après tout, n'avait-elle pas préféré suivre ce dupe et ce félon en puissance de Barker?

Fort de sa puissance et de son bienfondé, Silvius fendit l'air jusqu'aux cachots et, le temps de se composer une expression avenante, marqua une pause, main sur la poignée. Comme il se doit, il avait envoyé le gardien se promener, lui donnant pour ordre d'empêcher qui que ce soit d'approcher.

Finalement, il ouvrit, un faible rayon de lumière coupant le cachot en deux. Fier, comme de bien entendu, il posa un regard méprisant sur la forme qui gisait là.

Ne pouvais-tu te taire? Que je puisse profiter de ma soirée au lieu de la gâcher en pareil lieu?

Et pour mieux illustrer ses propos, il fit une moue mi boudeuse mi ennuyée.

Il était là. Résolue, Artémis leva les yeux sur lui et accueillit son entrée en matière. Un spasme de fureur lui déforma un instant le visage, jusqu'à ce qu'elle se reprenne et se lève, la lumière tombant sur elle.


Je n'allais pas m'interdire mon unique plaisir.

Et ce disant, elle activa le gallion que lui avait confié Draco. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il reçoive le message et que son plan tourne comme prévu. Il le fallait, pour leur survit à tous les deux.
Mais il n'était déjà plus temps d'y penser. Silvius lui parlait. Il fallait qu'elle oriente la conversation dans son sens. Mais pas trop vite...

Draco était dans son bureau à trier des dossiers d'anciens prisonniers qui étaient passés entre leurs murs et dont il ignorait le devenu. Ceci ne devait pas le gener, il ne fallait pas. <il ne pouvait se le permettre.
En pleine réflexion, il sortit de sa torpeur réflective par une sensation de chaleur dans son pantalon. Il sortit le galion rapporter d'une perquisition. Artémis en avait un aussi. Ils servaient de communicateur entre eux. Et là ils allaient servir à la sauver.

En un rien, il se leva et se dirigea vers la cellule de la jeune femme. Arrivant à la porte, il ralentit son pas, cherchant à faire illusion de venir par hasard. Il inspira un grand coup, faignant une ronde de nuit impromptue. Un pas et le voilà devant la cellule. De dos, il pouvait voir Winchester, aboyant sur Artémis. Draco poussa la grille, qui grinça dans le silence nocturne. D'une voix qu'il chercha à être sûre et terne, enlevant tout le dramatique de situation.

Bonsoir Monsieur. Je ne vous savais pas en visite ici.

Ce que cette gamine pouvait l'excéder et l'exiter à la fois. C'était à se demander pourquoi il ne l'avait pas tuée avant.
En dix minute, elle avait réussit à le mener dans un débat de l'improbable sur le bienfondé de son envie de l'éliminer. Débat qui s'était conclu sur ses envies de puissance mal placées qui le menaient aux portes de la trahison envers leur maître à tous. Quoi qu'il arrive, il était foutu, qu'elle disait la demoiselle. Qu'il la tue ou pas, Silvius finirait tué de la baguette de Voldemort... Foutaises que tout ça! Lui avait il rétorqué avec beaucoup d'éloquence.

- Ce fou est bien trop obnubilé par sa quête absurde de pouvoir pour se rendre compte de ce que je trame derrière son dos. Quand bien même tu le lui mettrais sous le nez qu'il ne te croirais pas.

Très fière de lui.

- Que croyais tu, idiote? Il me mange dans la main.

Et à silvius de partir d'un rire bien gras. Jusqu'à ce qu'une voix dans son dos vienne gâcher son plaisir. Et Merde... Il n'avait vraiment pas besoin de ça.

Et encore, il était bien loin de la réalité. C'est en se retournant et en découvrant le jeune Malfoy qu'il le comprit. Autant il n'aurait eu aucun soucis à éliminer le premier inopportun venu d'un avada bien placé, autant le neveu de Bella était du genre qu'il ne pouvait pas se permettre de toucher sans avoir une bonne dose de comptes à rendre. À éviter, donc.

- Qu'est ce que tu fais là malfoy, crache t il pour toute réponse.

Incroyable mais vrai, son plan avait marché; du moins, c'était un bon début. Il n'y avait plus qu'à rester en vie. Mince affaire... Se forçant au cynisme pour garder l'esprit clair, Artémis reculé au fond du cachot alors que sa discussion avec silvius l'avait menée de l'avait. Avec Draco de retour, mieux valait attendre de voir la nouvelle tournure des évènements.
Apparement, Silvius avait reçu comme une douche froide et prenait le parti d'intimider le nouveau venu. Draco ne se laisserait sûrement pas intimider Par la hiérarchie. C'était du moins ce que le regard de la demoiselle lui suppliait.

Là il devait le jouer très finement. Et pour Artémis et pour lui. Car en un rien de temps, leur plan pouvait se retourner contre eux. Winchester en électron libre agissait comme bon lui semblait.
Cherchant un aplomb des plus solides, Draco rétorqua avec simplicité.

Mon simple devoir de surveillance nocturne monsieur.

On pouvait peut être y voir là une certaine ironie de la part du jeune homme, mais Draco en cet instant espérait de tout cœur que sa crédulité d'enfant vis à vis de l'homme passe comme un hibou devant Gringotts.

Tendue comme jamais, Artémis accueillie la réponse de Draco avec soulagement. Non pas qu'elle le croît incapable de finesse, mais son camarade de maison avait tout de même une certaine prédisposition à la stupidité quand ça lui prenait. Seulement, aujourd''hui n'était pas le jour comme il venait de le prouver.

Dans un élan d'orgueil, Silvius se redressa de tout son haut pour mieux jauger le nouveau venu. Jouait il au plus bête ou était il sérieux? Difficile à dire. il n'avait que peut fréquenté le jeune Malfoy. Tout ce qu'il savait c'est que ce dernier profitait de la protection de sa tante. mieux valait la jouer finement avec lui.

- DANS cE CAS VOUS POUVEZ POURSUIVRE, LA SITUATION EST SOUS CONTRÔLE.

Si je puis me permettre monsieur l'heure des visites est terminee. Je vous propose de revenir demain, ma tante vient en plus visiter les quartiers.

Jeux dangereux que cette proposition, mais il fallait jouer le tout pour le tout et introduire sa tante pouvait etre un atout.

Le temps de fixer Draco, Silvius se demanda comment prendre cette remarque. Menace voilée ou simple remarque de benêt?
Dans le doute, Silvius recula d'un pas, incertain quand à la position à adopter. Il regardait alternativement Draco et Artémis alors qu'il se demandait à quel point le jeune Malfoy avait entendu ce qu'il avait dit sur le SdT.

- Ton pouvoir ne va pas si loin, Silvius, intervint Artémis comme l'aurait fait le petit diable posé sur son épaule. Ne va pas croire que tu pourras t'en tirer à si bon compte après avoir clairement parjuré devant témoin. Devant le neveu de Bellatrix Lestranges, qui plus est.

Le visage déformé par la rage soudaine et violente que Silvius ne manqua pas de ressentir à l'entente de cette constatation, l'homme bondit de l'avant pour mieux saisir Artémis au col, menaçant.

- Si tu crois que tes petites manigances peuvent te sauver... Personne! ne peut m'atteindre. Et surtout pas un de tes petits copains... Je n'aurais qu'à vous tuer tous les deux et la moindre explication suffira largement. Tu n'es rien.

- Peut-être que je ne suis rien, mais ce n'est pas son cas.
Un coup d'oeil vers Draco suffit à compléter ses paroles.
- On te demandera de rendre des comptes. On sait que je t'accusais.

Voilà, il fallait toujours qu'elle ajoute quelque chose pour avoir le dernier mot. C'était bien une vraie fille rien que pour ce détail. Sans un mot de plus, un regard un peu insistant et Silvius serait parti, certes peut être pour mieux revenir, mais là Artémis jouait un jeu dangereux. Winchester avait en effet la possibilité de les tuer tous les deux, là sans que personne ne le sache et le voit. Sa visite en plus devait être sous couvert d'un anonymat certain. Bref, ils étaient dans la merde.

Face au mouvement de rage de l'homme, Draco eut qu'une seule envie. Lui sauter à la gorge et lui colle un bon coup de poing, pour effacer à jamais cette fierté trop haute placée. Mais, il devait jouer à contre-pied pour ainsi montrer qu'ils détenaient les clés et les armes pour le déstabiliser.
Draco se fit violence de ne pas bouger. Juste de durcir son regard et de continuer de parler d'une voix qu'il cherchait à rendre sûre.

Une position sociale ne fait pas tout. Surtout aujourd'hui, les cartes sont libres de changer en un rien. Et nous tuer ici, en ses lieux, ne serait qu'une preuve d'une culpabilité cachée. A vous de voir comment vous voulez qu'elle ressorte et quel châtiment vous convienne le mieux.

Oui, au final, il ne valait pas mieux qu'Artémis en matière de fermage de clapet. Qu'importe, il devait la soutenir en renchérissant à ses côtés. Les conséquences viendraient ensuite, là, ils étaient dans la même galère.

Citation :

Une position sociale ne fait pas tout. Surtout aujourd'hui, les cartes sont libres de changer en un rien.

Silvius accueillit cette réplique d'un rire gras et condescendant.

- Et tu en sais quelque chose, n'est-ce pas, Malfoy?

A Artémis, mauvais, et la repoussant pour mieux montrer qu'elle ne valait pas la peine qu'il s'énerve.

- C'est un de tes amis, c'est ça? Ou mieux, un de tes clients, sale pute!

Sous le coup de la suspicion, Silvius devenait mauvais. Il faut dire que c'était le genre de personne à difficilement supporter de se sentir piégé. A rejeter la faute sur qui avait le malheur de se trouver à proximité.

- Qu'est-ce que tu fais là, Malfoy? Demanda-t-il, acerbe.

Artémis, pendant ce temps, essayait de ne pas montrer sa peur. Mais si Silvius se rendait compte que Draco et elle étaient de mèche, pour sur, ils étaient foutus.

Draco continua sur le même ton un peu placide et monocorde.

Je vous l'ai dit monsieur, je fais mon devoir de simple tour de garde. Rien de plus, et vous êtes hélas en délit par rapport à notre règlement. Voilà pourquoi je me permets d'intervenir.

Un peu rassuré, mais ne perdant pas de son agressivité pour autant:

- Le règlement...?!

éclat de rire moqueur rapidement coupé alors qu'il se rend compte que Draco est sérieux.
Considère le jeune homme un instant histoire de le jauger:

- Nécessité fait loi, je suis sur que vous êtes au courant.

Sort sa baguette sans quitter Draco des yeux, un peu bravache.

- Il faut savoir se salir les mains quand les circonstances l'exigent.

A silvius de tourner le regard vers Artémis, le sourire mauvais.

- Désolé beauté. Mais tu savais très bien ce que tu faisais, du début à la fin. C'est la seule fin possible. Quand à vous, monsieur Malfoy, je vais vous demander de retourner à votre poste, dans le couloir.

Draco se sentit monter un courage et une bravoure sortir d'on ne sait où. Était-ce parce que cela touchait Artémis ou bien qu'il avait au final à cœur de défendre ce terrain qui était le sien? Quoiqu'il en soit sa baguette fut vite brandit face à Winchester et même si cela devait être sa dernière action qu'importe, il aurait agit. Son cœur battant dans sa tempe, il assura.

Qu'importe votre nécessité actuelle, vous êtes ici loin de votre bureau et de vos magouilles de politicien. La grande brigade n'est pas rattachée à vos lois et désirs. Maintenant sortez avant que votre mésaventure soit encore plus exposé à des yeux indiscrets.

Sa voix déraillait de temps à autre et Draco sentait sa baguette glissée sous ses doigts humides. Mais il s'en moquait, il avait dans ce regard cette détermination et cet envie de voir cet homme qu'il arborait plier. Peut être pour mieux revenir ensuite mais qu'importe...

Immédiatement, Silvius leva les mains face à cette baguette pointée sur lui. Lui-même n'avait jamais été un bon duelliste; il n'allait pas s'y risquer alors que son adversaire semblait si déterminé. Il avait plus d'instinct de survie que ça.

- Très bien, très bien! J'ai compris!

ce qui ne l'empêchait pas de se montrer narquois.

- Le petit roquet souhaite défendre son territoire. Bien inutilement, si tu veux mon avis...

A Artémis, le sourire mauvais.

- Parce que je reviendrai. Et cette fois-ci, il n'y aura personne pour te protéger. Agi sur un coup de tête était une mauvaise idée. La prochaine fois, je serais préparé.

Peu importe que Silvius soit dans une mauvaise posture. Ses menaces avaient toujours autant d'impact. Artémis, à leur entente, s'empêcha à grand peine de déglutir nerveusement. Quand à son regard braqué sur lui et un peu écarquillé, elle n'y pouvait rien.
Cacher sa peur était une chose, mais personne n'aurait pu ignorer que la situation la dépassait tant elle sentait l'indécision et la perplexité.

J'aurai l'occasion de parler mille fois, d'ici là.

Elle s'était lancée en désespoir de cause avant que Silvius ne disparaisse.

Tu ferais mieux de me laisser partir. Libre, je disparaitrai et tu n'auras plus rien à craindre de moi. J'ai dépassé les limites, j'en suis consciente, tu peux me croire. Je ne ferai surement pas l'erreur de recommencer. Si tu me laisses partir, j'irais rejoindre mes parents et tu n'entendras plus jamais parler de moi.

Et le pire, c'est qu'elle le pensait.

Quelle idiote!! Elle ne pouvait pas se taire pour une fois. Au lieu de tenter de sauver sa peau, Draco la voyait s'enfoncer encore un peu plus à chaque mot. Silvius n'aurait que faire de ses pleurnicheries, s'il arrivait à y croire, car il n'avait rien à faire d'elle. Vivante ou morte. Et qu'il reviendrai quoiqu'il lui en coute. Un homme comme lui ne laisserait pas une gamine lui pourrir la vie.
Mais Draco se ferait un malin plaisir de continuer à lui pourrir la vie.

Il coupa court à toutes formes de conversation. En mode roquet, comme l'a si bien souligner Silvius.

Dehors.

A Artémis.

Et toi, tait-toi si tu ne veux pas finir en isolement.