Visite de courtoisie

Ecarte la main, restant tout de même dans la même position en générale. Elle se contentait d'attendre, et de regarder, un petit sourire aux lèvres.
Se vexe tout de même un peu quand à ses yeux il dérape plus que de raison. Il était incroyable qu'elle ressente toujours de la déception quand pareille situation se reproduisait. Cesserait-elle un jour de s'en étonner...?
Certainement pas.
Soupire, détournant doucement les yeux pour faire mine de suivre l'enchère.

Je ne suis à nulle autre pareil, ne l'oublie jamais.

Sourit doucement à nouveau.

Nous avons tous les deux un passé, ce n'est pas pour cette raison que nous sommes là, il y a bien trop à regretter. Si tu as quelque chose à me reprocher, fait le clairement. Ma réponse le sera tout autant.

Comme une requête

Ne jouons plus ce jeu là, il ne m'amuse pas. Je préférai le nouveau, juste avant.

Regarde à nouveau Draco.

Pas toi?
Adrian m'a apporté la tendresse dont j'avais besoin, même si c'était un frère que je désirais en réalité. Quand on y réfléchit, c'est peut-être un peu tordu, mais certainement pas répugnant.

Porte un regard interrogatif sur son visage, dans l'attente d'une réponse.

Regarde droit devant lui, cherchant à s'intéresser de loin à un objet dont il ignore même jusqu'à la contenance. Quelque chose remuait au fond de son estomac et ce n'était ni la faim ni la maladie.

Ce sont là tes mots et ta vision des choses. Il n'empêche que pour moi cela restera une répugnance sans nom. Manque d'objectivité si tu le souhaites. Il y avait mieux et tu as choisis le pire. Du mielleux sans âme et du ramassis de conneries en concentré. Mais si c'est ce que tu aimes.

Se redresse un peu, changeant de position et de jambe d'appui.

Si c'est de la tendresse que tu recherchais il fallait le dire, un nounours aurait surement mieux fait l'affaire.

Lève un peu le menton.

Tient, tient, Mme McAllister qui vient d'acquérir ce voile de jeunesse. Elle n'a pas compris qu'il n'a de jeunesse que le nom et que jamais elle ne sera défraipie.

Peut-être fait-on aussi des nounours pour ne pas assister seule à des enchères et partager de bons moments.

hausse les épaules.

Je ne comprends pas ton acharnement à vouloir briser ces souvenirs heureux à mes yeux. En quoi faire ainsi montre de ton dédain prouve-t-il quoi que ce soit? De plus, c'est du passé. Et si vraiment ça te chagrine, sache au moins que le passage sur Méphisto était totalement faux.

Le regard toujours fixé droit devant elle, tournant juste assez le visage vers Draco pour qu'à voix basse, seul lui puisse l'entendre.

Nous aurions pu poursuivre la journée sans avoir cette conversation. Tu viens de nous condamner à ne pas l'oublier de si tôt. J'espère que tu t'en rends compte au moins. Tu agis comme si...

Cherche ses mots, mais ne les trouve pas. C'était tout simplement injuste!

Toujours, nous revenons en arrière toi et moi. A tel point que je commence à me demander si tout ceci a un sens, une autre issue possible.

Le nouvel objet étant ce pour quoi elle est venue, lève la main pour prendre part à l'enchère. Elle avait attendu la 5ème place pour intervenir, comme son père le lui avait appris.
Revient bien à sa place, dans l'attente. Poursuit contre toute attente

Il est fini le temps où tes mots ne me touchaient pas. Depuis bien plus longtemps que tu ne le crois.

Souffle du nez.

Pourtant t'obstines tu à penser que je cherche forcément à te blesser. Comme tu le dis si bien. Ce temps est révolu.
Si tu étais heureuse et bien tant mieux je ne vois pas ce qui changera en cela, malgré mes mots. Peut être que je me carcante dans un passé en dénigrant le tien mais c'est toi qui y accorde bien trop d'importance. Je me fiche de hier, même si certaines choses me choquent.

Se tait un instant, l'attention étant sur eux au moment où Artémis lève la main. Fait un magnifique sourire de façade, puis reprend.

Tu veux aller de l'avant. Vas y rien ne t'en empêche. Mais je continuerai à donner mon avis quand bon me semblera. Même s'il s'agit d'autrefois.

Ne fait même pas semblant de sourire, n'en voyant pas l'interet.
Pour toute réponse, et parce que ça explique tout à ses yeux.

Je ne pourrais pas fréquenter une personne qui me dégoûte. Et je ne souhaite pas être cette personne non plus.

Je suis ravi d'apprendre qu'au moins je ne te dégoute pas.

Lève la main si tu veux l'avoir.

La presse un peu sous le bras comme pour le lever.

Et ce qui me dégoute ce n'est pas toi, c'est ceux avec qui tu as flirté.
Sinon je ne serai pas à cette stupide vente.

Lève le bras sous son impulsion, mais n'y met vraiment plus tout son coeur.

Stupide vente? De mieux en mieux...

Artémis, toi et moi on sait bien ce que cette vente représente pour nous. Autre que le plaisir de se retrouver ensemble. Chose que l'on peut faire n'importe où.

Se tourne pour faire plus face à elle.

Ecoute, je n'approuverai jamais certains de tes actes, comme ceux ci. Tout comme tu en cautionneras jamais certains des miens. Ca sert à rien de monter sur son balai pour autant. Même si cela te touche. Sinon je vais finir par croire que ça te tente encore, la guimauve blanche.

Roide, même si un peu calmée.

C'est uniquement que j'ai toujours fait l'effort de ne pas critiquer tes relations. Peut-être n'ai-je jamais rien dit au sujet d'Elora.. De Pansy, et des autres.

Emet un rire sombre qui veut dire beaucoup, puis marque une pause, le temps de s'en tenir à ce qu'elle avait décidé, et de ne pas se laisser aller au persiflage.

Juste... Ne risquons pas la surenchère, aucun de nous deux ne pourrait être sur d'en sortir vainqueur.

De toute façon, les hommes bien n'existent pas. C'est une chance que je sache, parfois, me contenter de ce qu'ils ont à offrir.

Tout comme les femmes qui en valent la peine n'existe aucunement dans ce monde.
Et je ne me targue pas de sortir vainqueur à ce jeu des petites sauteries. Sauf qu'il est toujours mieux vu pour un homme d'avoir des conquêtes de renoms qu'une femme qui passe pour volage et facile.
Mais tu as raison de te contenter de ce qu'il s'offre à toi. Les fleurs fanent vite.

Lui lance un sourire en coin, hypocrite au possible.

En désaccord apparent avec Draco, croise les bras. Il pouvait bien dire ce qu'il voulait, mais il n'en restait pas moins que sa réflexion de toute à l'heure était parfaitement déplacée, et qu'elle ne s'expliquait toujours pas pourquoi il avait tenue à la faire si ce n'était par pure malveillance.

Qui compares-tu à une fleur?

Fait clairement comprendre qu'il n'y a pas intérêt à ce que ce soit elle.

Si je te dis rassure toi ce n'est pas toi, tu me prendras pour un menteur, tout comme si j'avoue avoir pensé à toi, tu me traiteras de goujat. Et je reste poli.

passe sa main dans ses cheveux.

Je parlais des femmes en général, même si nous n'en sommes pas exempt non plus nous hommes.

Lève la main, Stella Williams semble vouloir te narguer. et j'aimerai pas à avoir la draguer et plus pour récupérer ton bien.

Ne lève pas la main cette fois-ci. Égale.

Je n'ai de toute façon pas les moyens à l'heure actuelle de dépenser autant pour un simple bijou.

Revient à Draco.

Admettons que tu ne te contentes pas de l'aspect superficiel de cette image... Je ne compte pas être de ces fleurs dont les seuls atouts sont les pétales. Ne t'inquiète donc pas pour moi.

Soudainement, et plus sur le ton de la requête que de l'intimation.

Partons, veux-tu?

Lève sa main discrètement pour signaler une enchère plus élever que miss Pas belle.

Attend 5minutes veux tu. Elle ne devrait pas monter plus haut que ma requête.

Attend que le commissaire priseur finisse de blablater sur les enchères. Pendant ce temps répond à Artémis.

Rassure toi, ta tige et tes racines ne semblent pas prêtes de tomber.

Le commissaire venait d'accorder le bijoux à Draco d'un coup de marteau.

Si nous allions plutôt le chercher.

Surprise, regarde draco faire avec un étonnement non dissimulé.

Qu'est-ce que...?

Oh...

Ne trouve plus rien à ajouter, bien trop sous le coup de cet acte totalement gratuit.
Profite de la fin de l'enchère pour digérer la chose.

Nous allons devoir attendre la fin des enchères maintenant. Il reste deux objets. ça ira vite.

Se remet bien à sa place, assise sur la chaise. Hésite quand aux mots à prononcer, mais il fallait avouer qu'elle avait perdu l'habitude de ce genre de situation.
Doucement.

Merci. Tu n'étais pas obligé.

En effet, mais je ne l'ai pas fait par obligation, mais pour faire fructifier les commérages.

La regarde en coin. Lui dire tout simplement:" Tu le voulais, je souhaitais te faire plaisir" ne semblait pas pouvoir sortir de sa bouche.

Oui, cela devrait aller vite. Surtout que un des lots est un tableau d'un grande mocheté dont tout le monde se moque, sauf quelques vieilles bigotes.
Au moins sur toi, cette bague aura fière allure et ne sera pas boudinée sous trois tonnes de graisses.

Rit un peu, se détendant à la réponse de Draco. Ainsi engagée, elle savait comment jouer cette partie.
Se penche vers Draco, et vient déposer un baiser sur sa joue.
Pour explication alors qu'elle se recule immédiatement, un petit sourire aux lèvres:

Voila pour les commérages dans ce cas...

En rirait presque, telle une enfant face à un cadeau de Noël.

Au moins me reste-t-il du temps avant que je sois trop fripée pour porter cette bague...

Le regarde en coin

Elle sera en effet magnifique à mon doigt. Mais je crains de devoir acheter aussi le collier maintenant. Fort heureusement, il est de bien moindre intérêt.

N'en semble pas du tout affectée. Bien au contraire. Voila qui n'aurait pas pu mieux se goupiller finalement.

Sourit de la voir ainsi. Comme quoi, il en fallait peu au final pour rendre une femme heureuse...
Lui demande.

Pourquoi la bague à plus de valeurs? Ou de connotations?

Regarde avec non intérêt la suite de la vente.

Ou de magie? Quand on voit déjà le collier... Du moment que ce n'est pas une empoisonneuse. C'est la dernière mode il parait contre les sorciers récalcitrants.

Elle possède de nombreux pouvoirs. Elle aurait appartenu à Morgane la fée. J'aurais eu mal au coeur de la voir achetée par une sorcière de peu d'ambition, si ce n'est gaspiller l'argent de son mari.

Quand au collier, il n'a de valeur que les pierres précieuses qui le composent.
et peut-être un petit plus dont je t'ai parlé tout à l'heure. Quelques tests seront de rigueur.

Peu importait le bijou quelque part, et même si elle savait quoi en faire une fois qu'il serait en sa possession pour l'heure, elle tenait uniquement à ne pas passer pour la pute de luxe de Draco. Prouver qu'elle pouvait quand meme acheter un bijou était important.
Un objet venant d'être vendu, attend le suivant. Maintenant que les objets phares étaient acquis, ça allait vite.

Alors que la vente continue avec son lot de prix annoncés et de mains à peine levée, se tourne un peu plus vers Artémis.

Je pourrai te voir tester ce collier et aviser de la validité de tes dires concernant ses soit disant pouvoir?
Il te faut une personne de confiance pour une telle chose.

Se redresse pour reprendre plus constance une fois cet intermède voir caprice de gosse fini.

Quand à la bague, je doute que sa provenance soit si justifiée, vu le prix. Si elle avait été bijoux de Morgan elle aurait valu le double et crois moi vous n'auriez pas été que deux sur l'affaire. Il lui ont donné ce nom pour apater. Mais ça n'enlève en rien à sa beauté.

Regarde draco le temps qu'il fasse part de sa volonté, et sourit doucement, pour elle-même. Se contente de faire mine de céder à sa requête, par amitié, alors qu'elle ne voyait pas la chose autrement depuis le début.

Du moment que tu me promets de ne pas profiter de la situation... Si ce collier devait véritablement soumettre son porteur et le rendre doux comme un agneau, je n'apprécierais vraiment pas de rester en son pouvoir.

Puis pince les lèvres, mécontente à la simple suggestion de Draco à propos de la bague.
Jouant quelque peu sa miss je sais tout:

Que cette bague ait appartenu à Morgane est une supposition personnelle.

Un peu taquin et préférant jouer d'autodérision.

Tu me connais, je ne suis pas du genre à profiter d'une quelconque occasion. Puis je crois que te voir docile et sans saveur me ferait rire qu'un temps. Il me manquerait bien vite la Artémis tenace et coriace.
Enfin juste le temps de te faire faire quelques services en ma faveur.

Lui jete un regard en coin, amusée.

Je suis curieuse de voir de quel genre de service tu parles... Mais je crains que ce genre de sortilège ne puisse rien contre moi.

Une fois le dernier lot accordé à la demoiselle rousse au fond de la salle, se permet un petit sourire de contentement, puis se lève avec l'ensemble de la pièce. Les enchères étaient terminées, ceux qui n'étaient présents que pour mieux se montrer se ruaient déjà sur le buffet et les personnalités en vu.
Etrangement, et sous le regard peu avenant d'Artémis, la jeune femme de Dawkins vint saluer Draco et lui faire un brin de causette, toute minaudante, et lui parlant de sa jeune soeur passionnée de mythologie et très bien sous tout rapport. Sans doute parfaite pour un jeune homme comme Draco...
Cachant mal son hilarité, et souhaitant mentalement bien du courage à son ami, Artémis ne se fit pas prier pour céder la place et se glisser vers le coin "récupération des biens achetés".
Laissant son prédécesseur gérer un problème d'éraflure, elle se laissa entraîner dans une tentative de rachat du bien qu'elle venait d'acquérir. Apparemment, celui contre lequel elle venait de remporter l'enchère tenait à ce collier, et croyait qu'il suffisait d'avoir l'air pitoyable pour remporter la partie... Grossière erreur.
N'écoutant pas ce qu'il disait, et attendant plus qu'autre chose que le temps passe, elle laissa son regard dévier, et se poser sur Draco.
Souriant de les voir tous les deux coincés en mauvaise posture, elle vérifia ensuite pour voir si la place s'était libérée auprès du chargé de l'enchère. Voyant que c'était le cas, elle fit signe à Draco, s'excusa auprès de son interlocuteur, puis s'approcha du commissaire priseur et du présentoir. Frémissant d'impatience en voyant le bague

Dépèche toi donc de récupérer ton bien! Tu ne voudrais pas laisser cette merveilleuse bague, dépourvu de tout but, sur ce reposoir sans aucune prestance?! Ce serait un crime.

Fait de même, s'excuse auprès de son interlocutrice, avec des politesses et des courtoisies à foison.

En effet,..., oui votre invitation à diner...je viendrai...

Après un dernier signe de tête revient vite vers Artémis et en un regard lui fait comprendre toute la conversation qu'il venait d'avoir. Et son intérêt qu'il considérait comme nul.

Mais oui dame Artémis, nous savons bien que c'est à ton doigt que cette bague resplendira.

Lui fait un clin d'œil avant de s'avancer vers le commissaire priseur et réglé les conditions de la vente. Il lui fallait en effet signé tout une paperasse d'acte de propriété. Il paya enfin. Et s'écarta pour laisser place aux autres clients qui semblaient pressés derrière.
Et attend qu'Artémis récupère son collier pour lui offrir la bague de Morgane.

S'acquitte à son tour des obligations administratives afin de récupérer son bien. Doit encore un instant discuter avec le vaincu qui revient à la charge pour essayer de lui racheter le collier.
L'envoie bouler de tout le dédain dont elle est capable: comment pouvait-il espérer arriver à ses fins en lui proposant moins que ce que le bijou lui avait coûté?!
Alors qu'une dame vient se charger d'expliquer à cet homme qu'il est un abruti fini, sourit à la femme en question, puis attrape son bien et retourne vers Draco.

Au moins suis-je rassurée, il existe tout de même des personnes de bon sens dans la haute société.

Ce genre de considération mise à part, esquisse un sourire qu'elle ne pourrait définitivement pas contenir en baissant les yeux sur le paquet que Draco tient dans sa main. Étrangement, elle se revoyait, à 15 ans, attendant que son père rentre d'un voyage à l'étranger avec des cadeaux toujours surprenant. Avec ce mélange d'affection et d'excitation difficilement contenues et qu'elle ne pouvait décidément pas se permettre d'exprimer.
Pas vraiment sure de l'attitude à adopter, lui jette un petit coup d'oeil en coin, persuadée qu'elle va devoir développer des trésors de patience et de gentillesse pour obtenir son bien.
Se détourne finalement.

Je crois que nous avons récupéré tout ce qu'il faut. Y a-t-il encore quelqu'un avec qui tu souhaites t'entretenir?