Visite de courtoisie

Le visage de Draco passa par une multitudes d'expression, alors que la jeune fille déversait sa bile.
La première fut qu'il fut surpris. Sa phrase n'avait été qu'une douce taquinerie, une petite pique. Il ne s'attendait pas à entendre de telles monstruosités venant de sa part.
Peu à peu, il sentit une colère sourde montée en lui, son coeur venir battre un peu fort dans ses tempes et ses muscles se contracter.
Elle avait bien de la chance d'être une fille, sinon, il lui aurait mis un bon coup de poing dans le nez, rien que pour avoir oser lui parler ainsi.

Il se redressa un peu et à son tour, il lui répondit avec véhémence.

Eh bien, je comprends bien mieux ton rapport au gens et aux hommes, si pour toi la jalousie n'est que synonyme d'amour ou de sexualité. Mais désolé de te décevoir princesse Thémys, le monde ne se résume pas à ce genre d'amour que tu sembles vouloir tant chercher et tendre du bout des doigts.

Il se leva allant vers elle, lui arrachant de mains le collier.

Il est vrai que vu l'exemple de ta famille, on ne peut que comprendre cette réaction.

Lui agitant le collier sous le nez.

Quand à être mon amante, en effet je préfère une femme qui me bichonne qu'une qui soit une girouette, cherchant à faire sa dame et qui ne vaut pas mieux que les autres au final. Tu te veux différentes, mais là en agissant ainsi tu joues dans la même cour qu'elles.

Alors maintenant, tu veux tester ton collier, ba va. Et fout moi la paix. J'aimerai pouvoir continuer à profiter en paix de cette journée.

Draco le lui rejeta à ses pieds, avant de retourner s'asseoir au pied de son arbre.

Ne limite pas le sens de mes paroles pour le simple plaisir de me donner tord.

Elles étaient peut-être exagérées et hors de propos, mais certainement pas aussi restrictives.

Et sur ce point, elle n'était pas prête à s'excuser, aussi coupable de sente-t-elle, au fond.

Une mère est une mère, voila tout. Elle n'a juste rien à faire dans cette conversation dans la mesure où bien sur que nous ne lui remettrons pas ce collier tant qu'il n'aura pas été totalement sécurisé!

Ce sont tes pirouettes et ronds de jambe pour éviter de prendre le moindre risque qui sont fatigantes... Je ne comprends pas tes réticences. Si tu ne te sens pas à la hauteur, dit-le, que je puisse au moins te détromper! ou au moins, et à ta décharge tu avais en partie raison, évoque ma sécurité plutôt que celle de ta mère, voila qui sera constructif! Mais par pitié, évitons ce genre de discussion dont nous avons le secret mais qui ne nous a jamais mené où que ce soit et restons concentrés sur ce problème!

A bout, et expiant enfin le tout d'une façon à peu près saine:

ouhh... Tu me fatigues! Et je déteste toutes ces choses que j'en viens à dire... Ou à entendre.
Juste... c'est important pour moi, alors est-ce que tu pourrais devenir un peu plus coopératif pour changer?

Lui agite le collier sous le nez, pour point d'interrogation, loin d'être calmée, mais au moins clairement prête à faire un effort.

[je réponds vite pour pas comme le post précédent perdre toute idée de ce que je voulais dire XD!! Je suis un mauvais pigeon ]


Blablabla, voilà à peu près tout ce que Draco entendait de la bouche de la jeune fille.
De la mauvaise foi et une tête de lard. Oui surement, mais Draco ne se laissera jamais le dire.
Elle aussi, elle le fatiguait et voilà surement pourquoi il eut la bonne, selon lui, idée de ne pas répondre, du moins pas à ce qu'elle venait de déclarer. Certains iront dire qu'il allait là vers la facilité. peut être, mais avec les femmes, ne fallait-il mieux pas parfois laisser un silence évoquant qui pouvait ainsi leur laisser penser ce qu'elles désiraient? Qu'importe au final, pourvu qu'il est la paix. Et après on allait se demander pourquoi il n'avait pas de petite amie, Arthémys ou une autre. Et bien voilà la réponse. Une fille, c'est le début des emmerdes. Son peu d'expérience lui avait directement amené cette réponse en pleine figure tel un boomerang mal réceptionner.

Draco poussa un souffle du nez et se leva d'un coup. Il lui prit le collier des mains et lui passa autour du cou, sans un mot. Le jeune homme galéra un peu à accrocher le fermoir. Quelle personne peut avoir eut l'esprit tordu pour inventer un truc pareil!!

Voilà, maintenant, je peux profiter du silence ou je dois m'attendre à encore entendre piailler tes jérémiades??

[Même pas fait cramer mon repas^^]

La tournure prise par les évènements ne lui plaisait pas plus que ça, il fallait bien l'avouer. Arté avait besoin d'un partenaire de confiance pour l'expérience qu'elle se proposait de mener, et elle aurait aimé pouvoir mettre quelques petites choses au point avant de laisser Draco passer à l'action.
Mais trop heureuse de le voir enfin obtempérer, elle choisit de ne pas le stopper dans son élan et de taire son appréhension.

Son impatience la perdrait, un jour.

Grimaçant de la brutalité du jeune homme, la demoiselle s'empressa de remonter sa chevelure pour lui laisser le champ libre et limiter les dégâts autant que possible.

"- N'abime pas le collier..." précisa-t-elle, juste avant de sentir un étrange frisson la parcourir et une forme d'apaisement peu naturelle s'emparer d'elle.
Un court instant, elle cilla, juste avant d'oublier la sensation et de passer à la pensée suivante. Une pensée joyeuse, et dépourvue de soucis.
"- Comme il te plaira." répondit-elle, d'une voix cristalline et plaisante.

Draco s'attendait à un éclat, un coup de tonnerre voir un regard méprisant de la part de la jeune fille.
Il s'en était retourné au pied de son arbre en attendant que la lave continue de se déverser du volcan roux.
Mais rien, un silence d'or et une phrase dont l'écho resta un instant aux oreilles de l'ancien serpentard.

"- Comme il te plaira."

Comme il lui plaira quoi?? Que?? Qui?? Ah ba finalement, elle avait enfin compris. Cela n'était pas trop tôt.
Draco lâcha un:

"-Bon, tant mieux!"

Le jeune homme pouvait enfin espérer à avoir la paix.

"- Je commençais à avoir mal à la tête, avec tout ça"

Artémis aurait volontiers étripé Draco sur place pour avoir formulé ce genre de réponse, et c'est d'ailleurs ce qu'elle mourrait d'envie, quelque part, de faire. Elle n'en avait juste pas conscience, son esprit rebelle gouverné par de petits monstres policés et respectueux la forçait à se sentir en paix et parfaitement contentée.
L'horreur.

"- Je devais être folle, pour t'imposer pareil traitement."

Glousse presque, et se redresse, passant distraitement une mains sur son collier avant de poursuivre, avec douceur.

"- Souhaites-tu que je te masse la nuque pour faire passer l'inconfort?"

L'incompréhension et la stupeur apparurent sur le visage de Draco. Non, mais elle se moquait encore de lui alors qu'il avait demander de stopper ce petit jeu qui l'agaçait. Il ne fallait pas qu'elle vienne se plaindre ensuite que Draco fut des plus désagréables avec elle. La jeune rousse cherchait les ennuis. Lui faire un massage...il allait comme un naïf dire oui, car comment dit-on non à un massage? Et paf, elle allait lui assigner une pique dont elle avait le secret.

Arrête de te moquer veux-tu, depuis quand les massages sont ta tasse de thé?

A moitié affalé contre son tronc.

Quand à ta folie, elle n'est pas nouvelle et à force, je m'y suis habitué. Bien obligé, en même temps.

"- Depuis que je me soucie de ton bien-être plus que de ma fierté mal placée."

Autant dire qu'intérieurement, très profondément enfouie, la fierté en question pleurait de rage et se roulait par terre de désespoir.

Pour mieux illustrer ses propos, et le sourire joyeux, franc, inquiétant donc, la demoiselle agita des doigts qu'elle avait forts agiles.

"- Il n'y a bien que mon père qui y a eu le droit jusqu'ici, mais il ne s'en est jamais plein."

Loin de s'imposer:

"- Toutefois, je ne voudrais pas te mettre dans une position inconfortable et n'insisterait donc pas."

Quand à sa folie prétendue, la nouvelle Artémis n'avait rien à dire à son sujet. Elle se contenta donc de se taire et de sourire, parfaite potiche.

( Je m'excuse je n'avais pas vu ta réponse. Quand tu vois que je tarde vraiment, n'hésite pas à me sonner )

Non mais à quoi jouait-elle? Certes, il la taquinait avec brusquerie et franchise et ses propos l'énervait, mais en rien Draco lui avait demandé de jouer les parfaites gourdes prêtes à se mettre en quatre pour satisfaire sa royale personne, même s'il appréciait. Un petit massage n'avait jamais fait de mal à personnes. Et si Artémys avait des doigt de fée pourquoi ne pas en profiter pleinement. Le jeune homme quitta, un peu soupe au lait, enfin son pilier pour venir s'assoir un peu plus près de l'ancienne serpentarde.

"-Je ne voudrai pas brusquer et ne pas satisfaire cette soudaine envie qui ma foi me convient tout à fait. Je la trouve juste déplacée quand à la situation. Tu es juste...enfin... tu cherches quoi Arté? A me montrer que je fus un parfait goujat envers toi ou bien que finalement je me complais plus à te voir me répondant comme une égale?"

Il se tourna vers elle, le regard questionneur. Il fallait dire que là, le père Draco était perdu dans ce petit jeu où elle changeait les règles. Une Arté fonçant dans le dragon, voilà ce qu'il préférait. Draco perdit un instant son regard sur le collier de la jeune fille, avant de revenir dans le bleu de ses yeux.

Une fois le monsieur descendu de ses grands chevaux, Artémis se hâta de venir se placer derrière lui et de poser ses mains sur ses épaules. D'une simple pression, elle tata le terrain entre les épaules et le cou.
Le temps de réfléchir à ce que Draco lui disait, Artémis se figea sur place, emprisonnée dans la moindre de ses pensées par l'étau de son collier. Elle manqua bien laisser échapper une de ses répliques bien senties, mais cette dernière fut étouffées sur place, en même temps qu'Artémis. Suffoquant un instant, elle finit par lâcher ses "mauvaises" pensées en échange d'un peu d'air.
Finit la rébellion, à peine Artémis prenait-elle conscience de sa condition, que l'idée même d'être manipulée lui échappait à nouveau, en échange d'une seule et unique pensée: qu'elle était heureuse de se trouver en présence de Draco!

A peine l'incident de l'étouffement passé, elle retrouvait un sourie trop large pour être vrai et replaçait ses mains sur les épaules de Draco.

"- Evite donc de t'encombrer l'esprit avec des considérations qui ne regardent que moi. Je n'en vaux pas la peine. Tu as l'esprit déjà suffisamment occupé par des questions de mangemorts."

Après tout, il n'allait pas se plaindre si la jeune fille avait enfin compris qu'elle était sa place et son rôle à ses côtés, même si au fond cela le chiffonna un peu. Si Artémis et lui étaient restés aussi "proches", c'était bien parce que la jeune fille arrivait à le remettre sur les rails sans se soucier de rien d'autre que de le lui dire, sans minauderies ou autres godicheries que sont capables d'avoir les filles à cet âge là.
Comme sa camarade de classe venait de le dire, il avait bien d'autres choses à penser que ce genre de considération. En effet, sa future entrée auprès de sa chère et charmante tante devait occuper tout son esprit et bien plus encore. Voilà qu'on lui offrait une véritable opportunité de laver son nom, sa famille et de monter sur une marche du podium, il ne devait pour rien au monde passer outre. La colère de Bellatrix Lestrange serait bien plus terrible que tout le reste. Neveu ou pas.

Tu as bien raison chère Artémis. Je pense que d'ici peu le temps à bavasser et à flâner dans le parc seront deux choses révolues. Nous serons jetés dans un cirque infernal où seuls les plus forts s'en sortent. Audace et perfidie, je me réjouis d'avoir été à Sepentard pour en avoir bénéficier. L'avenir de notre monde, voilà ce que nous sommes ni plus ni moins. En haut de l'échelle. que demandez de plus. Nous évincerons les scroutt et autres parasites se mettant devant notre route et construirons ce monde tant voulu. Le rêve s'ouvre enfin à nous.

Réjouit, voilà l'état d'esprit de Draco.

Ah si!! Masse moi plus sur l'épaule gauche, je me suis fait mal au quidditch hier soir.

Aux anges de voir Draco réjouit, Artémis retint à grand peine un gloussement de contentement. Son unique mission sur terre était en bonne voie. Un peu plus et elle pourrait mourir avec le sentiment d'avoir accomplie l'oeuvre de toute une vie.
Avec toujours plus d'enthousiasme, elle obéit et centra tous ses efforts et son attention sur l'épaule gauche de Draco.
Son bien-être, et sa survie. Voila ce pour quoi son collier la conditionnait.
Heureusement pour elle, à ces impératifs s'ajoutait son intelligence et sa finesse.

"- Et si nous parlions de ta stratégie pour atteindre le sommet? Qu'as-tu prévu?"

Draco se laissa aller entre les doigts de fée de la jeune fille. Il aurait dû lui demander bien avant de la masser. Mais il n'était jamais trop tard. La preuve. Les yeux fermés, il répondit plus détaché, non pas de la conversation, mais de son corps délassé.

Prouver à ma tante que je peux lui être digne de confiance. Ce premier aspect n'est pas des moindre. Déjà vu sa méfiance, mais aussi par son statut. Elle en poche, les portes me seront ouvertes avec les honneurs qui me sont dus. La tache ne sera pas aisée, je sens qu'elle me prépare les pires infamies. Il va falloir que je m'entraine durement. Je n'aurai pas à faire face aux nabots qui se trouvent ici. Elle fréquente des dents bien plus pointus que ces chatons.
Et toi? que vas-tu faire? Vu que te trouver un bon mari et lui faire de bons petits plats semble exclu de ton futur?

Il n'y avait bien que deux choses qui avaient toujours empêchées Artémis de tomber dans les bras de draco. Leurs égoïsmes respectifs et leurs objectifs divergeant, le tout saupoudré d'un orgueil démesuré. Merci pour eux, ils avaient ainsi évité le pire, pourrions-nous dire; et pourtant, en cet instant, se produisait un incroyable retournement de situation. L'orgueil en question se trouvait piétiné sans pitié, et en guise d'objectifs et d'auto contemplation de nombril, Artémis n'avait d'autre choix que d'orienter son attention dans une unique direction: Draco. Autant dire que leurs différences et incompatibilités volaient en éclat, dangereusement, laissant Artémis seule avec son désir de briller aux côtés de Draco. Ou plutôt de rester dans son ombre, étant données les circonstances...

Heureusement, une constance perdurait: sa prudence et sa retenue. Toutes deux mises à mal par l'ordre constant que lui intimait son collier, mais résistantes malgré tout.

C'est dans cet état d'esprit, suivant ce qu'elle lisait des envies de Draco, que la demoiselle se redressa, mettant un genou en terre pour mieux s'appliquer à masser tout du long de la colonne vertébrale. Détendre les épaules était une chose, mais réduire les tensions en était une autre. A force de pressions bien placées au niveau des reins (parfois un peu désagréables, mais il faut ce qu'il faut), elle localisa un noeud tout en souriant à la question du jeune homme.

"- je ne sais pas encore... ça dépend. Où aimerais-tu me voir? La cuisine est loin d'être mon point fort, tu as sans doute raison. Mais je suis une bonne conseillère, ne trouves-tu pas? Et une bonne masseuse, à l'occasion."


Se disant, elle le dénoua.

(HJ: va vomir)

(Lol!! Je vais mettre une alerte, je ne vois pas tes réponses, comme avec Mina vous avez aussi un rp dans les logements, je sais pas ça me bug tout^^)


Draco profitait certes pleinement de ce charmant moment de détente et il serait près à retenter comme il se doit cette expérience. Les doigts d'Arté sur son dos était un délice.
Mais voilà, le discours ne collait vraiment plus. Oui avant cela pouvait être de la moquerie douce comme elle avait souvent tendance à faire. Quoique, la jeune fille était d'habitude plus directe. Mais rien de bien vraisemblable; Mais là!! Quand ils parlaient d'avenir, les choses étaient sérieuses et jamais ils n'en rigolaient. c'était même là un de leur principal sujet de discorde. Artémis se refusant à voir et à comprendre les choix de Draco, pourtant fidèle à une ligne de conduite invisible depuis leur première rencontre.

Draco se retourna et regarda bêtement la jeune fille un moment. Non, elle n'avait pas l'air de plaisanter. Il alla parler mais se tu un instant, un peu suspendu dans son action. Mais qu'est-ce qui lui prenait? Deux minutes c'était drôle et encore, plus ça devient du foutage de gueule.

"-Arté? tu vas bien?? Tt...t'es toute étrange depuis...

Depuis qu'elle avait décidé de mettre ce satané collier pour elle même tester ces effets. Ba bingo! Elle serait ravie de voir ce qu'il faisait d'elle.
Une lueur machiavélique traversa les yeux de Draco. Après tout pourquoi ne pas s'amuser un petit peu de la situation?

Un sourire en coin, il demanda.

..que tu as commencé à me masser. Ce rapprochement t'aurai-t-il donner matière à réfléchir?? Je ne peux que comprendre, rassure toi.

En mode "error system" et "ce sortilège ancestral suffit à peine à contenir la force de mon courroux", Artémis se contenta d'un silence chargé d'incompréhension face à la réaction de Draco. Comment devait-elle réagir?
Sentant qu'il y avait quelque chose d'étrange, mais incapable de mettre le doigt dessus à cause du collier, elle se contenta de rester l'air perdue, bouche entrouverte sur une réponse qui devait tarder à venir:

"- Oui... Je vais bien. je..."

Devait-elle s'inquiéter de lui avoir déplu? Non... On ne dirait pas à voir son retour rapide à son auto-satisfaction habituelle. le mâle était retourné à la normale. Pfiou, tout allait bien.
Toujours perturbée, elle bafouilla une réponse de circonstances:

"- Que pourrais-je désirer de plus?"

Se disant, elle avait interrompu toute activité, perdue dans cette unique question. Elle ne devrait pas, elle le sentait, mais cette question focalisait son attention malgré elle.

Oui Draco avait vu juste. L'air béate et la bouche ouverte sans réponse, même une fraction de seconde, ce n'était pas Artémis. Du moins pas une Artémis en pleine possession de ses moyens. C'était déjà ça. La source de l'ennui localisé et le problème du sortilège du collier trouvé, Draco se sentit plus rassurer que l'idée qu'elle ne moque de lui à tout bout de champs en jouant les godiches de service.

Il en profita donc pour se rapprocher un peu de la demoiselle, plongeant ses yeux malicieux dans son doux regard bleu, tentant de réprimer un sourire conquit.

Tu ne parles que de mes désirs mais les tiens? Tu pourrais peut être désirer plus que ce simple massage. En bonne petite femme que tu es tu dois bien avoir plus d'un tour dans ton sac pour parvenir à cela, non?

Rendue nerveuse à cause du collier, ce dernier ne la laissant penser qu'à Draco, et non à l'elle-même, elle cafouilla un peu à la recherche d'une voie de sortie:

"- Je ne désire que ton bonheur..."

le temps d'une inspiration soudaine, elle reprit le souffle qu'elle avait gardé captif trop longtemps.
Sans tenir compte de sa réserve naturelle, et poussée par le collier à répondre aux attentes apparentes du jeune homme, Artémis répondit au regard de Draco, soumise.

"- Et ferais tout pour."

Ferveur et main venant se poser sur sa cuisse en un geste significatif.

Qu'il était doux d'entendre ces mots sortir de sa bouche. S'il avait pu, il mes aurait enregistré pour les lui passer éternellement par la suite. Quitte à recevoir de sa part pire foudres que celles de Zeus. Le jeu en valait largement la chandelle.

Le jeune homme posa délicatement sa main sur la sienne et la prit.

Mon bonheur? Il serait comblé par ta dévotion chaque jour, que dis-je chaque minute.

Draco s'approcha encore un peu plus de la jeune fille. son petit jeu allait peut être lui couter cher par la suite, mais qu'importe, il lui fallait risquer le tout pour le tout. Après tout, l'amusement et le jeux ne seraient bientôt plus de leur monde ni même de leur vocabulaire. Autant en profiter.

Comme de la présence de tes lèvres sur les miennes.

Il glissa sa main dans son cou pour approcher délicatement la jeune fille de lui, puis il chercha l'accroche du collier pour lui enlever. Au même moment, Draco déposa un chaste et tendre baiser sur les lèvres d'Artémis, un sourire ravi et malin illuminait son visage.

Voyant bien où tout ceci les menait, et taisant la voix intérieure qui lui criait de s'écarter, voir même de baffer, que dis-je, griffer ce malotru, Arté se contenta de sourire, radieuse, et de se laisser attirer contre Draco.
Pour une femme soumise à son mari, pouvait-il y avoir meilleure récompense que de recevoir un baiser de sa part?
Voila la conviction qui éclata telle une bulle de savon quand le collier glissa dans son dos, défait.
Occupée à donner tendresse et confiance à travers le baiser rendu à Draco, elle se figea soudainement, ouvrant grande sa conscience et ses yeux sur ce qu'elle était entrain de faire et ce que ça impliquait.

Dans un sursaut, son coeur manqua un battement puis tenta de se rattraper en accélérant. Pour unique signe extérieur de son état, sa main se crispa sur celle de Draco.
Pour le reste, elle se contenta de mettre naturellement fin au baiser puis de détourner le visage, à la limite de l'indifférence. Il y avait de la surprise dans cette façon de ne pas tenter immédiatement d'effacer ce sourire idiot du visage de Draco, mais aussi de la déception. Surement, quelque part, aurait-elle souhaité que leur premier baiser échangé le soit autrement. Ce qui était totalement inavouable! La déception était donc inacceptable comme réaction, mais comment s'en empêcher?

Ce n'était pas bon, oh non! Gênée, et ne sachant pas comment réagir, Artémis se contenta d'ignorer Draco et ce qui venait de se passer afin de se donner le temps de réagir. Mais très vite, l'urgence la saisit et elle ne supporta plus de ne pas maitriser la situation.

La première qu'elle fit, une fois en possession de ses moyens, fut donc de se lever, un gout d'échec dans le bouche et de s'en aller.
Seule la colère contre Draco lui permettait de garder la tête droite.

Draco fut surpris par deux choses.
La douceur des lèvres de la jeune fille et de sa réaction. Il aurait pensé, la connaissant, qu'elle aurait explosé tel un volcan en éruption. Un scandale digne de ce nom sur la lâcheté des hommes, la sienne, avec en point d'orgue une gifle salvatrice pour elle.

Mais non. Une sorte de gêne ou de fausse pudeur se glissa entre eux et Artémis préféra mettre un terme en se levant et s'en allant. Étrange? Remarque avec les filles, aller savoir ce qu'il leur passe par la tête!

Draco se leva et courut pour rejoindre son amie. Il passa devant elle, et la stoppa d'une main sur son épaule. L'air mi amusée mi compatissant.

Voyons, Arté, tu ne vas pas t'offusquer pour autant! Ce n'était pas bien méchant. Juste...amusant. T'aurais fait la même chose si nos places avaient été échangées.
Promis, le collier on le fera essayer à quelqu'un d'autre pour que tu en profites aussi.

D'un geste aussi brusque qu'excessif, Artémis repoussa la main de Draco.
En colère pour une raison inavouable, elle se contenta de la rejeter sur un autre sujet:

"- Là n'est pas le problème! J'ai essayé de te faire comprendre que la situation était importante, que le collier pouvait avoir des effets dangereux. Et toi... tout ce que tu fais, c'est te regarder le nombril et t'amuser dès que l'occasion se présente sans prêter la moindre attention à mes tentatives de mise en garde!"

Bien malgré elle, quelques gestes larges et vifs lui échappèrent pour illustration de ses propos.

"- Tu ne m'écoutes jamais ni ne sait distinguer quand je suis sérieuse, voila le problème. Je ne peux pas te faire confiance."

Hors d'elle, repousse Draco hors de sa route, et la poursuit, lèvres pincées, et l'attitude digne, même si quelque peu échevelée.