Retour improvisé

Acceptant assez mal l'idée, se contente d'un "oh" surpris, et se laisse un peu aller sur l'onde produite par cette idée.
Se décide finalement à tourner la tete de coté pour voir mina, et articule d'une voix un peu plus faible qu'avant.

ça me rassure de le savoir.

Se contente de le regarder en souriant alors qu'elle se sent à la fois apaisée et nerveuse. Conserve le lien visuel entre eux un instant avant de dire d'une voix aux tons doux :

Roger va faire un peu plus de tests dans les jours à venir. Je pense que la potion que je t'ai amené ne suffira pas à te rétablir entièrement. J'aimerais que tu me promettes de ne pas faire d'efforts tant qu'on ne sait pas ce que tu as exactement.

Laisse sa tete pleinement reposer sur le lit.

Je ne risque pas de bouger de la.

Et s'inquiète enfin un peu de son état.

Vous ne savez toujours pas ce que j'ai...?

Pas exactement. Roger a bien une idée mais.. nous verrons.

Elle avait failli dire que cette idée là ne lui plaisait mais estime qu'il est inutile de trop l'alarmer pour l'instant. Dit simplement comme une constatation :

C'est sérieux, en tout cas.

Grimace, se laissant aller à faire preuve de mauvaise humeur

Je l'aurais deviné tout seul... Je ne crois pas m'être déjà senti aussi mal à dire vrai.

Mais ton remède a agit, ça doit être bon signe. Il faut que je reprenne vite mes forces....

Il faut que tu te reposes.

Redresse le visage et se lève pour venir s'assoir sur le lit.

Il y a une raison à ton état. "Tu es surmené", je dirais que c'est la première. Accordes-toi un peu de temps.

Lève les yeux au ciel en prévention.

Je sais, tu as un argumentaire tout prêt pour me contredire. Il n'empêche que si tu veux aller mieux, tu dois t'accorder ce temps.

Et elle avait raison, il le savait, mais...

nous n'avons pas le temps.

Baisse les yeux quant à lui, et s'autorise tout de même cette pause.

Tu as dit que tu restais jusqu'à quand...?

Têtu comme une mule, voilà ce qu'elle pensait. Pose son regard sur lui alors qu'elle replie une jambe sous elle.

Jusqu'au levé du soleil. Encore trois ou quatre heures j'imagine, je ne sais pas quelle heure il est.

Sourit doucement alors qu'il la regarde à son tour.

C'est bien que toi soit là.

Et doucement, il sombra dans le sommeil.

Pour se réveiller deux heures plus tard, presque en sursaut.

S'approche du lit alors qu'elle le voit tenter de se redresser. Cette fois, au lieu de l'en empêcher, l'aide en positionnant des oreillers derrière lui de façon à ce qu'il soit installé plus confortablement. Lui sourit :

Tu as l'air un peu plus vigoureux que tout à l'heure.

Prend la base de son poignet entre trois doigts afin de sentir son pouls quelques secondes. Le coeur battait encore un peu vite.

Mais je ne te laisserai pas te lever, je te préviens.

Mieux valait rester prévoyant face à un malade aux idées saugrenues.

Acquiesce, une fois l'effort fourni pour se redresser.

Je me sens presque éveillé.

Pendant que Mina prend son pouls, attrape le verre sur la table de chevet, et le porte lentement à sa bouche pour en boire quelques gorgées.
Repose son verre tout en secouant la tête.

Je me sens bien, inutile de jouer les gardes de grand malade.

D'autant plus que la maladie avait suffisamment laissé la place pour qu'il ressente la moiteur de tout son corps. Il aurait donné beaucoup pour un environnement frais sur sa peau.

Répond avec douceur :

Cesse d'être désagréable, je prends juste ton pouls.

Se recule et va allumer une lumière à peine visible, dans les tons orangés.

Le ton conciliant et aimable.

Fait ce que tu veux.

Cligne tout de même un peu des yeux dans la lumière, mais s'y fait rapidement.
Regarde Mina, lasse, preferant comme toujours s'inquiéter des autres.

Tu as l'air fatiguée.

Sourit à l'entendre. Répond simplement, sans que sa réponse ne puisse porter à un éventuel jugement ou reproche :

Je n'ai pas dormi. Je suis fatiguée.

Ta mission est dangereuse, tu devrais te ménager.

Sourit un peu en baissant les yeux, conscient que c'est l'hopital qui se fout de la charité. Puis regarde au loin, devant lui.
Pour l'heure, il se sentait très calme, trop peut etre.
Désolé

Je sais que je suis un mauvais patient. Mais j'aimerais vraiment me rafraichir. laisse-moi au moins essayer de me lever, juste pour voir.

A court d'argument, et n'ayant même pas envie d'en trouver au final, se fait conciliante et se contente de lui dire :

Vas-y. Essaie.

Après tout, rien ne prouvait qu'il ne pouvait pas le faire. S'approche juste un peu, pour être là au cas où ou simplement pour lui montrer qu'il pouvait faire appel à elle.

A gestes mesurés, fait basculer ses jambes sur le coté, et s'assoit, ainsi, au bord du lit. Lentement, le tournis et la nausée monta, jusqu'à atteindra un sommet à la limite du supportable. Une fois atteint, ça ne pouvait qu'aller mieux, ainsi resta-t-il à attendre que ça passe, très calme et stoïque. il fallait procéder par étapes, voila tout. Pour passer le temps, et conscient que si il ne disait rien, Mina allait s'inquiéter, demande

Quelle excuse as-tu employé pour quitter Poudlard?

Le regarde faire sans bouger. Elle allait lui laisser le temps. Si ça n'allait pas, elle estimait qu'il n'était pas dans une humeur trop têtue pour essayer jusqu'au bout. Se demande juste où il compte aller comme ça, car s'il voulait prendre une douche ou quelque chose du genre, il allait lui falloir attendre l'arrivée de Sirius. Une heure, sans doute, tout au plus.

A sa question, répond en montrant qu'elle n'y accorde pas d'importance pour le moment.

Peu importe. Snape..

Se coupe. Ce n'était pas le bon moment pour lui avouer que de toute manière, Snape avait déjà certainement des doutes sur elle, mais qu'elle ne le craignait pas pour l'instant. Reprend :

Snape aura de quoi vérifier mon excuse s'il lui en prend l'envie.

Sait qu'il se répète, mais ne peut pas s'en empêcher.

Méfie toi de lui. Il a apprit à prendre sur lui. ça le rend encore plus dangereux que jamais.

Certifie :

Je ne me méfie de personne plus que de lui, Remus.

C'était vrai, surtout depuis qu'ils avaient parlé ce soir là, dans ses appartements. Mais elle avait aussi senti autre chose que personne ici ne serait prêt à accepter. C'est pourquoi elle n'en avait pas parlé à la dernière réunion et qu'elle ne lui en parlerait pas maintenant non plus.

ça me rassure que tu dises ça...

Soupire un peu, sentant que ça commence à aller mieux.

J'aurais préféré l'avoir de notre côté, mais il a fallu que...

Se tait, sentant encore trop fortement l'ampleur de la trahison, alors qu'il était près à lui faire totalement confiance, au nom de Dumbledore.

Heureusement, il n'a pas été affecté à la grande brigade, il nous connait trop bien.

Préfère passer sur le sujet finalement, lui trouvant étrangement moins d'incidence que prévu. Mine de rien, ce n'était pas son problème. Il devait se concentrer sur ses jambes. Allaient-elles pouvoir le supporter...?
Glisse prudemment le long du bord du lit, jusqu'à poser les pieds par terre. Les vertiges l'assaillirent de nouveau, mais cramponné au lit, il se mit au devoir de lutter pour conserver malgré tout le controle de ses jambes. Il ne fallait pas qu'il s'écroule. Passé ce cap, il serait capable de se tenir debout, il le savait.

Ne le lâche pas du regard et tente de le ramener à autre chose que ses ressentis physique qu'elle perçoit par procuration.

Je pense que vous ne vous posez pas les bonnes questions à son sujet. Mais je me trompe peut-être.

Approche de lui, prête à le soutenir. Lui laisse tout le temps dont il a besoin, sans intervenir pour l'instant.

Respire avec force, comme en plein effort. Puis se calme peu à peu.

Nous ne nous posons plus de question à son sujet, notre attention est ailleurs. Deux personnes de confiance à Poudlard, c'est suffisant.

Agrippe Mina alors qu'il a décidé de se lever pour de bon et de se risquer à faire un pas qui l'éloignera de son support.