Cours d'Enigmatique du sorcier n°2

Parvient au couloir dans lequel se trouve sa salle de classe alors qu'il fait résonner son habituel pas saccadé sur les dalles du château, jusqu'à passer devant les élèves qui l'attendent. Constate de son nouvel effectif brièvement avant d'entrer dans la pièce et les invite à le suivre par ce simple geste.
En ce jour, il portait un costume sombre aux reflets pourpres. Seules ses mains gantées de blanc tranchaient avec l'aspect ténébreux du reste de son être.
Se dirige jusqu'à son bureau tandis que les élèves s'installent.

Arrivée après deux élèves insignifiants, entre à son tour dans la salle de cours.
Barker... On ne pouvait pas dire qu'elle n'avait pas hate de venir à ce cours, mais on ne pouvait pas dire non plus qu'elle en trépignait d'impatience.
Curiosité et appréhension se disputaient la part belle.

Ressentant avec force un décalage entre la rigueur du contexte et l'originalité du contenu, elle eut du mal à s'empêcher de faire remarquer, une fois le professeur poliment salué et sans trace d'humour mal placé:

Tout de même... En plein air, ou dans un lieu insolite, votre enseignement prendrait plus de force. Etes vous sur de ne pas souhaiter libérer nos esprits de ces murs?!

Pensive

L'idée de faire de ce lieu un îlot de réflexion au milieu de cette montagne de conformité... ça mettra au moins 4 cours à fonctionner. En plus, il faisait beau.
S'installe à la même place que la dernière fois.

Salue son élève en retour, puis la dote d'une phrase à penser :

La seule prison est celle de notre esprit, "précieuse".

Lui sourit sans ajouter quoi que ce soit qui montre qu'il ait pris sa remarque en considération. Il songerait à cette proposition pour un prochain cours, néanmoins.

Joyeusement ironique

Celle-la, je vais la noter, et la souligner.

Prend place dans la salle de cours, au premier rang comme à son habitude.
Dispose minutieusement ses affaires sur son bureau dont le parchemin contenant le devoir que le professeur leur avait demandé de faire la semaine précédente.
Tente de se le cacher mais au fond se sentait fébrile, la séance dernière l'ayant troublée à bien des niveaux et les quelques informations glanées auprès de son père n'avaient pas réussies à temporiser sa confusion à propos de ce personnage. Car en effet une atmosphère trouble flottait autour de Mr Barker, un être "puissant et insaisissable" (cf papa) drapé dans une cape de mystère et cela lui conférait une profondeur inquiétante et captivante.
...encore une fois elle perdait le contrôle de ses pensées... non cette fois-ci cela ne devait pas arriver, il lui fallait conserver une maitrise totale d'elle-même.
Elle s'était emportée la semaine dernière, elle en avait fait pénitence par la suite se faisant le serment solennel de lutter afin de ne pas tomber dans l'exaltation car "l'excès mène l'Homme à sa perte", "l'autodiscipline est la base car elle est la garantie d'une vie saine et équilibrée cependant elle demande de faire preuve d'une grande force intérieure et mobilise énormément d'énergie". Voilà pourquoi nombreux étaient ceux qui s'égaraient.

Maintenant recentrée sur ses objectifs, sent une angoisse bien plus terre à terre s'emparer d'elle: son devoir allait-il être à la hauteur ou plutôt allait-il correspondre aux attentes de l'enseignant?
Il n'avait même pas énoncé les modalités d'examen, et ne leur avait délivré aucune méthodologie.
Se met inconsciemment à tortiller nerveusement entre ses doigts fins une de ses mèches de cheveux: elle ne pouvait pas échouer, non, elle n'en avait pas le droit, et si le cas se présentait -ce qui était tout bonnement inconcevable- elle ne s'en remettrait jamais...
Merlin, que dirait son père? Elle ne pourrait plus jamais affronter son regard...

Fait un grand sourire à Artémis. Ambigu :

Vous feriez bien.

Pose ensuite son regard sur Lenore Price qui s'installe. La fois dernière, son hésitation à partir ne lui avait pas échappé. Il n'était pas intervenu, préférant la laisser faire le premier pas d'elle-même. Cependant, il lui portait à présent une attention différente. Car de tous ses élèves c'était elle, celle qui semblait la plus réticente à toute forme de réflexion personnelle, qui avait sans doute réfléchit le plus à propos de son cours. Lui sourit poliment, puis observe les autres élèves qui prennent place.

S'installe et sort ses affaires calmement.
Il a eu le temps de la réflexion depuis le dernier cours, et en est venu à la conclusion qu'après tout une séance de discussion raisonnée sur la pensée du sorcier n'avait rien d'effrayant, fut-elle originale et parfois mouvementée, n'est-ce pas.
Excellente occasion d'apprendre à mieux connaître la philosophie britanique à ce sujet.

Une fois tout le monde installé, du moins le suppose t-il, se contente de poser deux questions pour faire taire les murmures en lieu et place d'une introduction.

Que savez-vous de l'Histoire de la Magie ? Qui, dans cette classe, est capable d'expliquer comment est née la magie et quand ?

Par pitié, il avait survécu à 7ans de Binns ce n'était pas pour refaire de l'histoire avec un boiteux arrogant.
Et cette fois c'était pour quoi. Pour montrer à quel point ils étaient des sorciers pitoyables. Non seulement on suivait comme des moutons nos parents et en plus on se savait pas de qui de la baguette ou du sorcier étaient arrivés en premier.
Profite de ce moment pour sortir ses affaires et faire autre chose pour ne pas avoir à répondre. technique vieille comme le monde, aussi bien sorcier que moldu, qui ne porte que rarement ses fruits.

J'ignore ce qu'il en est pour les autres écoles, mais à Poudlard, on ne nous enseignait pas de.. "théories".

Ironique

Apparemment, il y avait déjà bien assez à faire avec les révolutions de gobelins.
Heureusement, nous sommes libres de lire à côté.

Petit sourire poli. Le sujet l'intéressait particulièrement, tout comme celui de l'origine de la vie. Mais dernièrement, les recherches sur le sujet étaient au point mort... Personne n'étant capable de prouver la validité de sa théorie. Aussi ne voyait-elle pas bien l'intérêt d'en discuter.

Résidu de création divine... Particule invisible, substrat d'irréalité... Il y en a même qui pensent que c'est dans notre sang, et que nous sommes tous des descendants de la déesse. Une version ne devrait pas tarder à prendre l'avantage...

Sourit, amusé par sa réponse quelque part. "résidu de création divine", voilà bien la preuve que le sorcier s'estime au-delà du raisonnable.

Ce sont en effet les théories les plus connues. Celles dont on parle pour éviter de mentionner celle qui dérange le plus.

Se lève tout en poursuivant, et entame une avancée à l'avant de son bureau.

Avez-vous une idée de ce dont je parle ?

Esquisse un petit sourire, fort de l'effet qu'il va provoquer. Une fois à l'avant de son bureau, s'y appuye et clame :

La magie est tout simplement née d'une dégénérescence moldue.

Giffle mentale.
Ne peut empècher la stupéfaction indignée et le dégout de s'afficher sur son visage. De telles théories fumeuses existent peut-être, mais était-il nécessaire de venir d'aussi loin pour entendre proférer des insanités?...

Le fixe avec dégout. Même s'il cherchait encore la confrontation comme lors de son premier cours, supposer, émettre, dire de tel propos était tout simplement calomnieux et injuriant.

Surprise, et aimant suffisamment l'être pour arborer, sans rien pouvoir y changer, un sourire réjouit, rit pour de bon à ces paroles.
Il y en avait qui allait en faire une attaque.

Pourquoi parler de dégénérescence? Est-ce parce que vous pensez que c'est une évolution qui se serait faite vers le "moins bien"?

Porte de nouveau son regard sur Artémis :

Les moldus le pensaient. C'est pourquoi les premiers sorciers ont été cachés ou tués.
En vérité, la seule chose qui nous différencie des moldus est ceci :

Lève sa main dans les airs, d'un geste grâcieux, et vient appuyer son index sur l'une de ses tempes.

Le cerveau.

Répugnant. Tout simplement... répugnant.

Ne se rend pas compte qu'il se penche pour écouter mieux.

Attend la suite, et des preuves, ce qui avait tendance à faire cruellement défaut pendant ce cours.
De plus, quel intérêt pouvait bien avoir une théorie moldu? Ils ne savaient de toute façon pas de quoi ils parlaient, alors à quoi bon accorder de l'importance à leur avis?
Attend avec impatience la suite de tout ceci, arborant tout de même une indifférence ennuyée de façade.

Poursuit son explication :

Notre cerveau est plus développé que celui des moldus.

Ignore les quelques murmures et rires.

A vrai dire, l'explication est très simple : nous, sorciers, utilisons plus de "matière" que les moldus.

Arpente le devant de la classe, ce disant :

Certaines parties de notre cerveau sont en fonction alors que les leurs sont endormies. Vous savez peut-être qu'un moldu n'utilise que 10% de son cerveau. Nous en utilisons 60.
Par extension, cela explique que certains sorciers, dont les parents sont moldus depuis des générations, soient effectivement sorciers. Cela explique également que certaines personnes soient cracmol et donc incapables d'utiliser leurs pouvoirs.

S'arrête là afin de constater des réactions que son discours provoque chez ses élèves, prêt à répondre à leurs interrogations.

Arbore une mine des plus dégoutées. Et ne s'en cache pas.
Il n'avait jamais réfléchit à une différence purement physique entre lui et les moldus. Hormis le fait qu'il avait des pouvoir et eux non. Il se moquait bien de savoir si les dires de son enseignant étaient vrais ou faux, mais le mettre devant le fait accomplis d'une différence autre que magique lui était tout simplement insupportable. Les sorciers étaient tout simplement supérieurs, car ils disposaient de ce flux magique en eux. Flux de naissance. Les sang de bourbe n'étaient que des usurpateurs et des voleurs.

Loin d'être convaincue par cette théorie farfelue, fronce les sourcils en une attitude clairement dubitative. Se penche, ne saisissant pas la teneur de tout ceci.

Et alors quoi...? Il y aurait une zone du cerveau contrôlant l'accès à la magie? Un peu de bricolage et tout le monde pourrait y avoir accès?!
Ou est-ce qu'il y a un seuil de cerveau disponible à dépasser pour devenir capable d'appréhender toute la complexité cérébrale nécessaire à la pratique de la magie? Je croyais qu'une zone de cerveau correspondait plus ou moins à un organe. Est-ce qu'il existe un organe de la magie?

A draco, moins fort et amusée par tout ceci, même si elle ne dénigre nullement la possibilité que ce genre de théorie soit constructive.

Crabbe et Goyle ne sont sûrement pas les meilleurs exemple pour illustrer cette théorie...

Passionné, explique presque avec émerveillement :

Toute partie du cerveau ne correspond pas à un organe, "précieuse". Ce n'est pas que cela. Votre esprit est un coffre aux portes multiples, dont certaines clés n'ont encore jamais été trouvées. Nous mêmes avons beaucoup à apprendre.

Cesse d'arpenter la classe. Se meut de façon à illustrer ses paroles, ses mains telles le prolongement de sa pensée :

Pour être capable d'appréhender la magie, nous devons effectivement faire appel à des parties de notre cerveau très précises. C'est pourquoi certains moldus possèdent ce qu'on pourrait appeler des caractéristiques magiques : le fait de pouvoir déplacer les objets par la volonté, par exemple. En ce sens, nous sommes en effet tous capables d'être sorciers. Pas de bons sorciers, mais des sorciers néanmoins. Même si ce n'est pas tout.
Le flux magique que nous possédons n'est pas palpable. On ne peut le situer avec précision, ni l'expliquer concrètement. Il s'apparente à l'âme. Certains possèdent ce flux, d'autres non. Tout comme certains possèdent une âme et d'autres non.

Achève sur un sourire énigmatique, intérieurement satisfait de capter l'attention de ses élèves.

Après avoir regardé Artémis et sourire de bêtise à sa remarque judicieuse répond.

Nous sommes des êtres humains avant d'être des sorciers ou des...moldus. Mot prononcé avec autant de dédain que possible en ces lieux.
Qu'il y existe des similitudes restent dans le domaine du plausible. Et ça lui coutait de le dire.
Et je rejoins Artémis sur ce point: un peu de bricolage ou de trifouillage médicale et ayez un moldu serait sorcier. Si cela était vrai, cela ferait bien longtemps que l'égérie des sorciers serait de mise.

Et après quel est le but du cours? Nous faire un cours de biologie sorcière alors que nous ne savons pertinemment pas comment le flux magique se propage en nous? Nous montrer encore une fois notre ignorance à ce sujet qui nous taraude tous: à savoir nous.

Profondément étonné par la réponse de Draco Malfoy, ne fait que hausser à peine les sourcils, intrigué par son discours. Il était difficile de s'empêcher de sourire à des remarques telle "moldus et sorciers sont avant tout des êtres humains".

D'une voix calme bien qu'avec une pointe d'autorité, formule une réponse choc :

Ce cours a pour but de vous faire comprendre une chose : les moldus et les sorciers ne sont qu'une seule et même espèce.

Il nuancerait les propos de Malfoy plus tard afin de remettre les choses au clair.

Jubilerait presque de cette affirmation tant elle est chargée d'impertinence et de provocation. Un petit pécher mignon pour Artémis...
Rien de tel que d'employer une vérité au bon moment.
Non, vraiment, Barker frappait fort sur ce coup. Et il y en avait une qui allait sans aucun doute en faire une syncope.
Amusée, jette un coup d'oeil vers Lénore avant de revenir sur le prof et d'attendre la suite des réjouissances.
Parce que ce genre de conclusion, elle y était déjà arrivée depuis longtemps, et on ne pouvait pas dire que ça l'avait mené où que ce soit ensuite.
Etre une même espèce, oui, mais et alors? Il n'empêchait que tout comme l'intelligence apportait un avantage non négligeable, la magie était un don qui faisait des sorciers des êtres supérieurs.

Au risque de passer pour ce que je ne suis pas et même si cela me coute de le dire et m'écorche presque les lèvres...nous le savons. Les traitres à leur sang en sont bien la résultante. Cependant, nous autre sorcier avons une supériorité qui comme vous l'avez illustré n'est pas que magique, mais aussi biologique. Ca aussi rien qu'à les voir, nous le savons.

Arbore un air fier en disant ça. Puis pense à la remarque de Artémis. Là aussi Crabbe et Goyle ne devaient pas servir d'exemple.

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