Retour improvisé

Arrive en coup de vent, ne cachant pas un certain côté nerveux.

Ah ! Mina. Je pensais que tu mettrais moins de temps. Tu as la potion ?

Lève la potion devant son nez, sans lui faire remarquer qu'elle était pourtant aisément visible.

Où est-il ?

Demande des détails sur ce qui s'est passé et comment sa maladie a évolué depuis qu'elle est partie pendant qu'ils font le chemin jusqu'à sa chambre. Elle espérait que sa potion suffise.
Une fois devant la chambre, entre aux côtés de Sirius.

Reste un peu dans son coin, tentant de cacher de manière peu efficace son anxiété, bras croisés histoire de faire quelque chose.

La potion va être efficace tu crois ?

Avance dans la pièce jusqu'au lit de Remus. Répond doucement :

Je ne sais pas, Sirius. Il faudrait que je l'ausculte un peu pour te répondre en connaissance de cause, ou que je discute avec Roger. Pour l'instant, ça le calmera, c'est certain. Mais il faut pousser les analyses.

Tente de prendre le recul nécessaire à la situation alors qu'elle découvre un peu mieux l'état de Lupin. Lui parle avec gentillesse :

Remus ? Tu m'entends ?

Se décolle les paupières avec difficulté pour voir ce qui lui parle. Reconnait Mina, mais pour on ne sait trop quelle raison, la recadre dans une scène passée.
Marmonne vaguement.

Mina... Tu ne devrais pas partir. C'est... Dit à Diony aussi... Il suffirait de pas grand chose, juste un petit... Et, elles resteront.

Puis la repousse; essayant de retourner on ne sait trop où.

Estime qu'il n'est pas nécessaire de faire un commentaire du genre "il délire" bien qu'elle soit un peu surprise sur le coup. Recule légèrement et se tourner vers Sirius pour lui demander :

Viens m'aider. Il faut que tu l'immobilises un instant pour que je lui fasse boire ça. Je n'en ai qu'une, je n'ai pas envie de la gâcher s'il fait un geste brusque.

Lui fait avaler la potion, ce qui a pour effet de l'endormir presque instantanément. Reste alors un moment silencieuse, auprès de Sirius.
Le regarde en coin, très consciente de son malaise, de son inquiétude. Pose une main rassurante sur son bras. Elle aurait aimé lui parler, de beaucoup de choses, mais elle se retrouvait soudain maladroite face à lui, sans savoir quoi dire. Lui murmure simplement :

J'aimerais_

Mais lui, apparemment, n'avait pas envie de parler. Il lui coupe la parole en lui demandant si elle peut veiller sur Remus un moment avant d'aller se coucher. Lui avait encore des choses à voir avec Maugrey.

Bien sur. Je vais rester un peu avec lui.

Il la remercie, en lui disant qu'il reviendrait le voir dès qu'il aurait fini, puis quitte la pièce.


Quelques heures plus tard, au beau milieu de la nuit, se trouve toujours auprès de Remus, seule. Sirius était repassé et il l'avait trouvé là. Il lui avait demandé si elle comptait rester, ce à quoi elle avait acquieser. Il lui avait donc dit qu'il repasserait un peu avant que le soleil se lève pour constater des évolutions et discuter avec elle avant son départ.

Assise par terre près de lui, s'est à moitié endormie, tête contre le lit, alors que sa main tient celle du malade.

Comme si un radar la tenait prête dans son semi-sommeil, lève le visage sitôt qu'elle entend Remus. Dans la pénombre de la pièce, distingue la carafe d'eau posée sur la table de chevet. Lui en sert un verre et vient ensuite caresser doucement son front en lui disant "chuuut" comme une mère le ferait face à son enfant pour calmer sa douleur. Doucement :

Bois un peu.

Sous l'effet de la toux, retrouve sa pleine conscience, yeux grands ouverts sur le monde qui l'entoure. La médication avait du faire son effet, car son esprit se trouvait bien moins brumeux que quelques heures auparavant.
Il alla même jusqu'à reconnaitre Sans peine Mina.
Sous sa conduite, boit un peu d'eau, assez pour s'hydrater la bouche et la gorge.

Ensuite, prend le temps de retrouver son souffle, de nouveau allongé.

Murmure, à la limite de savoir ce qu'il dit.

Tu étais là...

Repose le verre sur la table de nuit puis prend de nouveau sa main dans la sienne. Regarde son visage et prend un temps avant de lui répondre, alors que l'utilisation du passé donne un air étrange à sa phrase. Demande tout bas :

Où ça, Remus ?

Garde les yeux fermés pour mieux économiser ses forces, mais de sentir mina près de lui, lui apportait le réconfort nécessaire.
Inspire profondément, et secoue la tete, alors qu'il est conscient qu'il n'y a pas vraiment de où qui tienne.

Elle était là, c'était tout.

Peine à rassembler son esprit suffisamment.

Depuis le début. Tu étais là.

Sert sa main dans la sienne, brièvement. Il était content de la sentir là.
Redresse un peu la tête, et se force à ouvrir les yeux

ça fait longtemps? Quel jour est-on?

Ce sentiment étrange d'avoir mal la repris suite à ses mots, sans raison. Se raccroche à la dernière question pour garder le contrôle d'elle-même. D'une voix toujours douce de timbre :

Tu es resté presque inconscient pendant deux jours. Nous sommes dans la nuit de mercredi à jeudi, à présent.

De sa main libre, vient caresser tendrement les cheveux de Remus pour qu'il repose la tête sur l'oreiller.

Ne fais pas d'efforts.

Ne lui parle pas trop longuement afin de lui laisser le temps de tout assimiler.

Obéit à la main fraiche sur son front, trop content de se laisser aller, et de trouver en cet instant un léger apaisement.

Il avait l'impression de sortir d'une grande lutte.
Souffle

Deux jours...

Ferme les yeux un instant sous la caresse, puis se force à revenir.

Tu ne devrais pas être là.

Esquisse un sourire.

Ne t'en fais pas, je ne serai pas là longtemps. Je repars dans quelques heures. Tu avais besoin de ce que je t'ai donné pour te soigner.

Secoue la tete, voulant aller plus loin que ça.

Non, va te coucher.

Gentiment :

Tu crois que tu es en état de me donner des ordres ?

Sourit faiblement, mais pensant vraiment qu'elle ne devrait pas rester à son chevet, se contente ensuite de la regarder gravement avant de conclure.

Tu en as fait assez.

C'est à moi d'en juger.

Pose le bout du menton sur le lit, près de leurs mains.

Je n'ai pas envie d'aller me coucher. Je préfère rester ici.

Marque encore une fois un long moment de réflexion. En plus d'etre inutile,, voila qu'il devenait un fardeau.
La rassure;

Je me sens bien, tu n'as plus à t'inquiéter.

Je ne m'inquiète plus pour le moment.

Marque un léger silence.

J'ai juste envie d'être là.

Vient poser son autre main sur la sienne, comme pour lui faire comprendre qu'elle se sent juste bien auprès de lui.