Rencontre d'autrefois et d'aujourd'hui [pv Leo]

Et voilà, il entrait enfin au cœur de ce qu'il avait toujours voulu. Ce célèbre château rempli de magie, de mystère, de puissance. Il pouvait le sentir en passant devant chaque pierre. Et il allait s'en imprégner pour entrer dans cette nouvelle vie sorcière. Maintenant qu'on lui faisait confiance, que son nom ressortait du commun des sorciers, il n'allait pas faire office de statue.

Il marchait d'un pas sûr, le regard droit, se moquant bien des élèves ou professeurs qu'il croisait. Il avait une idée en tête et rien d'autres.

Quelques instants plus tard, il se trouvait dans la vaste bibliothèque à la recherche d'un ouvrage que seul ce genre de lieu pouvait offrir. Et celle de Poudlard était bien connue pour combler le manque d'information.

Mme Pince, la bibliothécaire, le fit patienter, car malgré son autorisation écrite, l'ouvrage était sous chasse gardée.
Andreï laissa son regard se perdre dans la pièce. Des élèves, sombrement vêtue, travaillaient avec un acharnement certain. Comme une jeune fille au fond de la pièce. Quelque chose le fit tiquer. Il fronça les sourcils et son cœur se mit à palpiter de façon dérangeante.

Il s'approcha pour faire taire cette sensation désagréable. Cela ne pouvait être possible. Cette silhouette ne pouvait pas être ce doute qui se levait dans son esprit.

Son visage déjà livide, le devint encore plus, mais il chercha à vite reprendre constance et d'une voix froide, stricte et remplit d'un certain dégout, le jeune homme prit parole.

Que fais-tu ici?

Depuis qu'elle se trouvait à Poudlard, Diony avait appris à vivre une vie totalement différente. Rester calme, continuellement, comme effrayée par tout ce qui passait, se déplacer en rasant les murs. Tout ce qu'il fallait pour être convaincante dans son rôle et pour ne pas attirer l'attention. Et à dire vrai, c'était ce qui la tuait à petit feu.
Craindre à tout moment qu'on découvre son subterfuge, c'était une chose. Ce qui était moins évident, c'est de ne pas pouvoir exprimer ce qu'elle était. Jamais.
Si elle avait su, surement aurait-elle choisit une double identité un peu plus proche de son tempérament.
Surtout quand on en arrivait à la façon de travailler. Diony, pour sa part, n'avait jamais passé plus d'une heure d'affilé à étudier. Chaque fois, arrivées les 50 minutes de travail consécutif, elle avait trouvé une bonne excuse pour s'échapper. De même, quand elle pratiquait l'art délicat des potions, elle le faisait quasiment au hasard, pratique qui en avait effrayé plus d'un mais qui, par le plus grand des hasards, encore, c'était révélée plutôt efficace.
Mais voila, qu'une technique ait fait ses preuves ne voulait pas dire que tout le monde pouvait l'appliquer.
Léopoldine Maslov, en particulier, n'était pas du tout de ce genre là.
Elle s'appliquait. Elle étudiait. Elle était méticuleuse, attentive et travailleuse.
L'horreur...
Diony était donc obligée, à contre coeur, de passer des heures et des heures assises à la même table et à réviser des cours dont elle n'avait que faire, ou pire, à travailler des potions qu'elle savait pouvoir réaliser si on la laissait s'approcher d'un chaudron, mais qu'elle était bien incapable de décortiquer en long en large et en travers.

Avec un soupire à fendre le coeur le plus solide, Diony tourna une nouvelle page du gros recueil de potion qu'elle faisait semblant de consulter. En réalité, son esprit vagabondait bien plus loin. Dans l'aire des doutes et des questionnements fondamentaux.

N'aurait-elle pas préféré voler l'identité d'une blonde? Ou mieux, d'une rousse! Elle avait toujours rêvée d'avoir une chevelure éclatante.

- Que fais-tu ici?

Phrase prononcée d'un ton désagréable et qui la sortait d'une rêverie salvatrice. Autant dire qu'elle fut accueillie d'un froncement de sourcil annonciateur de sa mauvaise humeur. Car oui, en plus d'être effacée, Léopoldine ne faisait aucun effort pour être aimable. Jamais! Ce qui avait fini de contaminer Diony et de la rendre mal-aimable par réflexe.

- Je lis...

Réponse évidente, et qui finit directement dans le néant. Cet homme lui disait quelque chose. Elle sentait que c'était important mais n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Aussi resta-t-elle là à le fixer bêtement.

Le doute s'était effacé à la prononciation de ses mots, mais les bribes, qui restaient on ne sait trop pourquoi dans le coin de l'esprit, partaient balayer par sa réponse remplie de désinvolture et de cette attitude qui l'avait toujours agacée.
Mais Andreï notait que la jeune fille cette fois répondait avec assurance, même si cette réponse était stupide à ses yeux.

Après un rictus de mépris, il reprit, avec le même ton, l'agacement en plus.


Je le vois bien sombre idiote. Pour une fois, cesse de faire l'enfant. Que fais-tu à Poudlard?

Peut être qu'avec une précision, l'esprit faible et lent de cette faible jeune fille allait réagir suivant ses attentes. Et à son incompréhension. qu'est-ce que sa petite sœur pouvait bien faire en ces lieux? Il y avait bien trop de questions sans réponses, mais aussi la peur que celle-ci soit un fardeau pour son ascension.

Ne comprenant toujours pas:

- Pauvre idiote?!

N'était-il pas reconnu que Léopoldine était une bonne élève et, par conséquent, d'une intelligence sans faille?
Mais Diony se reprit aussitôt et laissa cette question derrière elle pour adopter l'attitude qu'il sied à ce genre de situation.

- J'étudie les potions.

Dur de se contraindre à des réponses courtes, mais Léopoldine en était friande apparemment. Alors, ainsi soit-il.

- Severus Snape est le meilleur en la matière, il n'y a donc rien d'étonnant à ce que je me trouve ici.

Et sur ce, Diony offrit un regard de petite souris au jeune homme le temps de lever furtivement les yeux sur lui puis de les abaisser dès qu'elle croisa son regard.
Là où elle avait raison, c'est que Léopoldine Maslov était effectivement du genre à limiter les contact avec autrui autant que possible. Là où elle avait tord, c'est qu'elle repoussait l'autre en question avec trop de force, comme si elle voulait mettre fin au contact alors que Léo se serait contentée de subir en attendant que ça passe.
Il devait être étrange, pour son frère, de se heurter à un véritable tempérament sous la surface d'insignifiance. Mais voila, le concepte de timidité était bien trop étranger à Diony.

Pour ce qui était de recadrer le jeune homme, Diony avait encore un chemin mental à finaliser.

Non mais se foutait de sa gueule. Là il n'y avait pas d'autres mots et termes. Ses années, loin de d'elle et de sa mère, avait donné à sa petite sœur une assurance sortit d'outre tombe. Mais de quel droit osait-elle lui parler de cette manière? Avec autant de désinvolture! Et ne s'en cachant même pas.

Andreï sentit le rouge bouillonner sur ses joues et évacua un peu de cette pression qui devenait incontrôlable en tapant du poing sur la table.

Rien d'étonnant! Comment se fait-il que notre sombre idiote de mère laisse partir sa fille au loin et en plus pour étudier? Tu devrais être à la maison comme toute bonne fille de famille qui se respecte.

Il lui prit son livre et le ferma avec violence devant elle.
Au loin, on pouvait entendre les pas de Mme Pince qui avait l'oreille fine et le pas léger dès qu'il s'agissait de maltraitance auprès d'un de ses livres. Mais Andreï n'en tint pas rigueur, pas plus qu'à ses piaillements de bonne vieille femme aigrie.



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[Je ne sais pas comment tu vois Andreï, mais pour moi, il est un peu du genre homme du 18é voir plus ou moins... qui prône la femme à la maison à s'occuper des taches et des gosses. ]

Spoiler:

Tilt!
Notre mère, fille...
Soeur!
Et surtout... Frère. C'était son frère. Comment n'y avait-elle pas pensé plus tôt?
La pensée suivante, pour quelqu'un d'à peu près raisonnable, aurait sans doute été "mais comment je vais faire pour me sortir de cette discussion?". Pour Diony, il n'y avait pas de question. Il y avait juste une plongée en avant, tête la première.
C'était son frère, point barre. Il n'y avait pas à en faire tout un plat. Elle prit donc le parti de s'empourprer, la colère aidant, et de garder tous les mots qu'elle aurait pu prononcer pour elle. C'est avec violence qu'elle se mordit les lèvres pour empêcher des vertes et des pas mûres de s'échapper de leur prison de bienséance. Des grommellements devaient quand même se frayer un chemin.

- Je ne suis pas la seule fille de bonne famille ici.

[ba les princesses, ça reste au château^^]

Toujours aussi véhément.

Ce que font les autres ne me regarde pas. Chez nous les choses sont différentes. Mais ça ne m'étonne pas de mère de faiblir face à tes demandes.

Puis qu'avait-elle à répondre, et en plus devant présences.

Que lui as-tu raconter cette fois pour obtenir satisfactions? La trouvaille d'un homme couronnant vos espoirs de salut?

Rouvre son livre et cherche méticuleusement le passage qui l'intéresse.
Le désintérêt guidait ses gestes mais, pour n'importe qui, elle aurait semblé faire preuve de dédain. Tout pour ne pas ressentir sa colère de plein fouet et prendre un peu de distance avec la situation.
Si elle s'était écoutée, elle lui aurait juste sauté dessus et lui aurait arraché les mots de la bouche. Sauf que ne pas s'écouter était devenu un sport national dont dépendait sa survie.

Question de survie, il a fallut revoir nos considérations.

C'était un bel effort, mais Diony n'avait pu s'empêcher d'ajouter une pointe d'acidité dans sa remarque.

Si le sujet t'intéresse tant, pourquoi ne pas aller voir Mère et en discuter avec elle?

Ce qui était hautement improbable d'après ce que Diony savait de la famille Maslov et de la façon dont Andreï était parti sans se retourner. restait à espérer qu'elle n'aie pas reçu de mauvaises informations.

Andreï plissa les yeux. Il pouvait sentir les battements de son cœur au niveau de ses tempes.
Si leurs paroles n'avaient pas attiré un peu trop l'attention à son gout, le jeune homme l'aurait sorti de là en un rien de temps et l'aurait enfourné dans le premier train pour qu'elle rentre auprès de sa mère. Encore un preuve de faiblesse de plus de la part de sa génitrice.

Non, même si sa réaction était très contrôlée, on pouvait noter une certaine violence dans son geste. Il ferma le livre avec véhémence et agacement.

Vos considérations... Il souffla du nez. Il était temps...

Quand à discuter avec un esprit faible, le faire avec toi me suffit amplement.

Il jeta le livre sur la table, d'un geste désinvolte. Passant du coq à l'âne, il demanda:

Tu loges où?

Non pas que cela le passionnait véritablement, mais du lieu dépendait la réputation.

Retirant vivement ses mains, Diony les sauva de justesse d'un triste sort. Cet homme était bien trop nerveux pour sa santé.
Cause toujours, tu m'intéresses, qu'elle lui renvoya comme regard. Et c'était tout ce qu'elle pensait de ses remarques peu aimables.

- Sur le chemin de traverse, mais ne te sens surtout pas obligé de jouer les grand-frères avec moi. je m'en suis très bien passée jusque là.

Et pour cause, Diony n'avait pas besoin d'avoir un frère psychopathe dans les pattes.

(et en plus tu fais des rimes^^)

Avec autant de considération face à un plat de pudding, Andreï rétorqua:

Et on en voit le résultat. Une fille de bonne famille réduite à étudier dans une école et vivant sur un chemin d'étalages et de poissonneries. Je savais que tu n'avais pas de considération pour notre famille mais là... Un Maslov ne dormira pas dans une masure de vieille goule tant que je serai en vie.

Il se redressa, imposant une stature quasi princière.

Range tes affaires, tu viens avec moi.

L'envie de lui éclater de rire au nez lui vint, toute naturelle mais réfrénée à temps, fort heureusement. Léopoldine ne réagirait pas comme ça, ce qui lui en coutait, mais qu'elle se devait de respecter.
Pour une fois, Diony ne savait pas comment réagir et devait temporiser.
Sans bouger:

- Où va-t-on?

Comme elle ne bougeait pas, Andreï s'agaça en commençant à les ranger par lui même.

Voir le directeur pour te trouver une chambre digne de ce nom. En étant ici en plus tu seras chaperonner, par quelqu'un en qui on peut avoir confiance.

Bouillir de l'intérieur n'était pas une sensation agréable. Et pourtant, Diony n'avait d'autre choix que de se l'imposer.

Au fond de sa chaise pour mieux laisser Andreï faire son mic mac, elle lui renvoya un regard rebelle chargé de toutes ces émotions qu'elle refoulait à grand peine.
La situation était vraiment entrain de se cause à cause de lui. C'est que Diony avait toujours fait attention à se tenir éloignée, autant que possible, du directeur et de toutes ces personnes pour qui elle aurait pu devenir, trop facilement, une personne d'intérêt.

Dans ces conditions, sa seule stratégie restait encore de ne rien dire.
Son silence pour seule arme, elle tenta de fusiller Andreï du regard.

Les affaires enfournées dans le sac, à la va vite, Andreï s'exaspère de voir le manque de réactivité de sa soeur. Mais fallait-il s'attendre à autre chose? Il l'avait trop vite espérer. Toujours aussi godiche et passive à attendre qu'on fasse les choses à sa place. Voilà comment, le jeune homme percevait ce silence.

Il s'approcha d'elle et lui attrapa le bras. Si inactivité il y avait, il le ferait encore à sa place.


On y va.

- Je suis assez grande pour me débrouiller toute seule. Tu n'as pas le droit! S'offusqua-t-elle haut et fort, espérant que quelqu'un réagirait.

Mais il n'en fut rien. Andreï était un mangemort, et on ne s'opposait pas aux mangemorts. Cruelle leçon.
Rester immobile et tenter de lui résister ne servirait à rien si ce n'est à la faire passer pour une folle. Contrainte mais non moins vaincue, Diony accepta son destin mais s'écarta de l'homme pour mieux montrer qu'elle avançait de son propre chef. Jouer le rôle de Léopoldine, c'était une chose. C'en était une autre de ravaler totalement sa fierté.

- On verra bien ce que Severus Snape aura à en dire.

Et vas-y que je prends la tête du convois, aussi surprenant que ce soit, et que je prends la direction du bureau du directeur.

Le temps d'ouvrir la porte et de jauger son interlocuteur:

- Oui...?

(huhu j'imagine trop la scène. surtout l'absurdité pour Snape ensuite.)
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Andreï était tel un pacha qui attendait que le simple valet en face de lui accorde ses moindre désirs. Et cela même s'il connaissait la réputation et la valeur du directeur de Poudlard. Qu'importe. Pour le moment, il ne venait pas pour ça.

Monsieur, dit-il d'une voix sombre avec une légère inclinaison de tête.

Andreï Maslov et voici ma sœur, étudiante dans vos murs. Auriez-vous l'amabilité de lui trouver une chambre dans cette école, afin qu'elle poursuive ses études comme il se doit. Vous seriez bien aimable.

Andreï aurait bien rajouter un " mon brave", mais bon il ne fallait pas abuser.

HJ: trop! Huhu. L'occasion de révéler son côté vieux jeu!

D'un hochement de tête, Snape salua sobrement. Loin de lui l'envie de montrer un quelconque intérêt dans tout ceci.

- Monsieur Maslov... Mademoiselle...

Et il écouta patiemment.
Du moins, jusqu'à ce qu'il connaisse l'objet de cette interruption. Alors, il haussa le menton en cette posture de profond dédain qu'il appréciait tant.

- Pour ce genre de demande, adressez-vous au secrétariat. La cheminée qui vous y mènera se trouve dans la bibliothèque.

Le temps d'y réfléchir une seconde de plus, et il ajoutait, ennuyé:

- Mais ce genre de demande n'est pas possible en cours d'année...

Ce qui ne le mettait pas en joie dans la mesure où on renvoyait vers lui ce genre de demande. Il était donc assuré de revoir Le duo Maslov dans moins d'une heure.
Soupire et ajoute, peu amène.

- Pourquoi ne pas l'avoir plutôt demandé en septembre, vous pouvez m'expliquer? ne vous étiez-vous pas rendu compte que ce serait nécessaire?

Et les sarcasmes avaient fini par pointer leur nez à la fête, premiers invités mais derniers arrivés.

Et voilà qu'il se faisait réprimander comme un de ses élèves. Pourquoi il ne l'avait pas fait. Car il était bien loin de penser que son idiote de sœur ferait des études ici et vivrait comme une moins que rien dans un taudis en ville.
Comment justifier un tel affront face au directeur? Rien de tel que le vague. La justification n'est jamais la bonne solution.

Ce n'est pas un question de nécessité mais de soucis d'ordre familial, monsieur le directeur.

Un peu de flatterie aidait toujours la vieille génération.

Mais un homme de votre stature peut en rien régler ce malheureux contre-temps.

Ces familles de sang-pur old style commençaient à lui peser sur la tartine. Et même si cette expression ne voulait rien dire, Snape sentait sa patience s'amenuiser à mesure que son regard se posait sur Andreï puis sur sa soeur.
Cette dernière gardait les yeux résolument posés sur le sol et les lèvres pincées en une parfaite manifestation de fureur contenue. Des hurlements hystériques en devenir pour Snape, rien d'autre.
Comment allait-il se sortir de là...?

- Certes. Je pourrais. Mais sachant que je n'accepterai pas de vous recevoir une seconde fois à ce sujet, je suis persuadé que vous saurez vous montrer convaincant auprès de l'administration.

Finalement, ce n'était pas si compliqué. Une courbette, et puis s'en va.

Ayez dès qu'on a un peu de pouvoir, il est de coutume de prendre tout autre personne pour un moins que rien. Il était directeur pas le SDT. Andreï s’agaçât par ce manque de considération et de tact de la part de l'homme.

Si tel n'est pas le cas, croyez moi que je saurai faire remonter le manque de considération envers les familles qui financent votre salaire.

Il se retourna et lança un regard furieux à sa sœur.

Tout ça encore à cause de toi. Il faut vraiment que tu sois idiote pour ne pas penser à ce genre de chose.

Qu'on lui donne une bonne raison de s'inquiéter, à Snape s’exécuterait. Seulement, en l'état, il ne pouvait que rendre un regard torve à Maslov et refermer la porte sur lui.