Besame mucho/ PV Snape 1996 Back to the past

Quand on était directeur, l'un des nombreux avantages était de ne plus avoir à faire de rondes. Voila qui laissait tout le temps pour vaquer à ses petites occupations. En terme de passe-temps, Severus Snape n'était pas un homme amusant. Soit il lisait, soit il concoctait des potions, soit il écrivait.
Ce soir, il était occupé à concocter. Saine occupation s'il n'y avait l'objectif de sa potion: faire perdre le contrôle à sa victime.
Cheveux attachés à l'aide d'une lanière de cuir, il œuvrait depuis plus d'une heure quand il en arriva à la triste constatation qu'il lui manquait un ingrédient.
Stupeur et infamie!
Il allait devoir s'interrompre pour récupérer l'élément manquant.
L'humeur assombrie par ce délai, Snape jeta ses gants sur une table et, sans même prendre le temps de se recoiffer ou de nettoyer les traces noires qui lui maculaient le visage, ouvrit grand la porte de son laboratoire pour se rendre dans la réserve de sa salle de cours. Là, il savait trouver ce qui lui manquait.
Ce qu'il n'avait pas prévu, c'était de trouver le fils d'un de ses éminents amis entrain de baver langoureusement sur une jouvencelle.
De stupeur, la main se trouvant encore sur la poignée de la porte qu'il venait d'ouvrir avec fracas, l'homme resta à ne pas savoir quoi dire. Était-ce Draco qu'il voyait là, dans l'ombre, entrain de se comporter de la plus inconvenante des façons?!

- Vous avez intérêt à avoir une bonne excuse à m'apporter...

Et oui, sa voix était sifflante et intimidante. Du genre qui n'incitait pas à se lancer dans un récit aussi épique que fantaisiste.

Ah quel doux moment à savourer les délices de la jeune fille. Elle savait bien comme il fallait faire monter une certaine excitation. Mais voilà dans ce château, on ne pouvait jamais rester tranquille bien longtemps. Et là, ce n'était pas n'importe qui. Le directeur en personne, pire Snape, ami de son père.

Comment faire? Là, il était dans de sales draps. Mettre tout sur le dos de la serpentarde ne fonctionnerait pas avec lui. Tout les autres mais pas lui.
Puis son accoutrement peu ordinaire et orthodoxe pour Snape vis à vis de ses élèves n'allait rien arranger.

Et une bonne excuse à trouver en quelques secondes allait relever de l'exploit. Pas se débiner, garder l'air fier malgré le rouge aux joues et au pantalon devenu trop petit.

Nous étudions les sciences humaines...

Les sciences humaines...? D'un haussement de sourcil dubitatif, Snape révéla toute l'étendue de son sentiment sur la question.

Mais c'est sur la demoiselle que le directeur décida de faire peser son regard. Suffisamment longtemps pour lui faire baisser le regard et venir les larmes aux yeux.

Rhabillez-vous et retournez dans votre salle commune.

Cinglant.

Que je ne vous y reprenne plus ou votre père recevra une lettre qui vous fera passer l'envie d'étudier les sciences humaines.

A la demoiselle d’obtempérer dans le silence pesant qui s'était installé. Et Snape en était revenu à Draco, désapprouvant sans nul doute son comportement.

Draco sentit sa frustration montée et son désir redescendre trop vite à son gout. Refermant son pantalon et remettant sa chemise, il osa cependant répondre à son ancien maitre de potion.

Père en serait ravi, sir. Lui qui pense que je ne m'intéresse qu'aux hommes.

Le temps de plisser les yeux, Snape marqua sa stupeur face à la réponse du jeune homme. Il alla même jusqu'à ouvrir la bouche pour répondre, hésiter sur ce qu'il allait dire, puis refermer la bouche.
Que répondre à ça?!

Après un instant de flottement, l'insinuation finit par arriver:

Peut-être devrions-nous lui faire part de la nouvelle, dans ce cas...

Il fallait dire que la proposition de Snape avait pour avantage de rassurer son père sur sa sexualité très souvent discuter au sein du cocon familial. Être le fils unique d'une famille tel que celle des Malfoy avait parfois de sacrés inconvénients. Et là on mettait le doigt sur un sacré. Et si Snape s'y mettait Draco ne serait pas comment y répondre. Après tout il l'avait aussi cherché. Se désolidarisant de ... c'était quoi déjà son prénom à cette fille... Draco s'avança d'un pas vers son ancien professeur.

Il en serait surement ravi, surtout venant de la part d'un ami de confiance.

Oh, le jeune Malfoy se rebellait? Intéressant... Les lèvres de Snape s'arquèrent en une moue qui ne disait rien qui vaille. Il y avait une promesse dans ce "sourire" là. L'assurance que Draco s'engageait dans une voie dangereuse.

Je vois... Peut-être devrions-nous lui fournir plus de sujets de satisfaction... Pour être sur de ne pas le contacter pour rien.

Euh là Draco eut un peu, voir très peur. De quels sujets de satisfactions Snape voulait parler? Un tas d'images plutôt glauque circulaient dans son esprit. Il eut même presque l'impression d'en rougir.

Je pense que celui-ci le satisfera déjà amplement, sir.

- Et pour ma part, je pense que vous n'avez pas encore compris la leçon; un éclaircissement s'impose.

Et à Snape de s'approcher dangereusement, baguette maintenant à la main.

- à moins que vous ne puissiez m'assurer que l 'incident de ce soir ne se reproduira pas.

Un éclaircissement, euh... là Draco eut encore plus peur. Imaginer ok, ça peut passer et encore mais une démonstration il était contre. Puis la fille dont il avait plus qu'oublier le nom le serait encore moins, puis cela devait être interdit pas le règlement.
La baguette eut un effet aussi pervers que révélateur. Draco s'égarait et reprit vite le droit chemin du fil de ses pensées. Quoique...

Il balbutia un

Il ne se reproduira pas. Et moi non plus pensa-t-il.

Un instant, Snape considéra draco comme pour s'assurer que ce dernier était suffisamment sérieux. Puis, une fois assuré que c'est le cas, il hocha la tête, content de lui.

- Bien.

Et alors, seulement, il recula et rangea sa baguette.

- Vous pouvez rejoindre votre dortoir.

De son habituel air hautain et supérieur, Snape regarda Draco passer. Et c'est d'une petite tape en plein sur le postérieur du jeune homme qu'il le poussa à accélérer le mouvement.

Draco fut surpris de sentir cette main virile sur ses fesses. Il se retourna en s’empourprant violemment.

Monsieur. Que...? Vous... nous...?

Haussement de sourcil interrogatif et silence poussant Draco à expliciter. Mais encore? semblait-il demander. Et pour assaisonner le tout, une petite lueur d'amusement dans le regard.

Draco se sentait envahit de confusion. Quel geste déplacé de la part de son enseignant, de cet homme si proche de son père. Peut être que les frottis frottas avec la serpentard avait donné des envies à l'homme. Remarque il y avait de quoi. Enfin en parlant de lui, car même si le bandeau de cuir allait à ravir au maitre des potions...

Troublé Draco demanda.

Pourquoi?

Parce que je le peux. Ce qui est loin d'être ton cas.

Et pour illustration, avance le visage vers Draco pour mieux murmurer à son oreille.

N'oublie jamais quelle est ta place où je me ferais un plaisir de te le rappeler.

Un peu surpris, Draco retenu presque sa respiration. Ce mélange d'intimité et de reflux de potion avait quelque chose de dérangeant et à la fois... d'excitant. Décidément, il fallait qu'il aille prendre une douche froide.

Oui monsieur. Je tacherai de m'en souvenir.

Mais la tentation de fauter de nouveau était trop grande. Non il fallait que Coco s'enlève cette idée de la tête. Comme un gnome devant une rose à peine éclose, le jeune homme lança un dernier regard plein d'espoir à Snape. Une dernière petit claque, avec un peu de chance.

Avec générosité, attrape la fesse de Draco à pleine main pour mieux le rapprocher de lui.

Et fais-moi le plaisir de t'entrainer plus sérieusement au quidditch au lieu de perdre ton temps en fanfaronnades stériles. Un Malfoy ne butine pas stupidement; il laisse un souvenir impérissable.

Maintient la tension le temps de bien se faire comprendre.

Compris?

La tension Draco la sentit bien ailleurs il fallait bien l'avouer. Mais que se passait-il dans la tête de son professeur?

Bon, il fallait l'avouer qu'il avait dépassé le stade de la gêne. Maintenant, la seule chose qui trottait dans son esprit c'était cette main ferme posée fermement sur son royal fessier. Malgré cela, il ne put que répondre d'une voix frêle d'un petit oiseau face à un aigle royal.

je m'entrainais là aussi pour vous laisser un souvenir impérissable...

Que le jeune homme se soit lancé seul dans un apprentissage le surprenait, agréablement il faut le dire, mais restait à voir s'il s'y prenait correctement.

Ah oui...? Et qu'as-tu appris d'intéressant jusque là?

Qu'il ne faut pas oublier ses coques de protections pour ne pas se tuer les bijoux de famille. Non Draco ne pouvait lui dire cela. Ça serait déplacer. Mais c'était bien vrai. Il en avait fait l'expérience de nombreuses fois.
D'une moue un peu badine, il répondit.

Là avec miss machin chose pas grand chose...vous nous avez coupé. Mais sinon avec une autre la délicatesse et la fermeté marchent à chaque coup!

La délicatesse et la fermeté?

D'un petit rire à peine contenu, Snape signifia toute l'étendue de son scepticisme.

Voila des mots déjà entendus et réentendus. Usés, même, oserais-je dire. L'étendard et le bouclier des ignorants qui s'ignorent.

En mode professeur juste ce qu'il faut patriarcal et condescendant.

Mais dit-moi, Draco, que sais-tu du réel plaisir d'une femme?

(nan mais c'est quoi ce sujet sans déconner ?!)