Salut, ça, va, bien?

Ombre elle aussi toute de noire drapée, se déplace dans les couloirs, dossiers en main. Son allure n'était pas celle de d'habitude, alors qu'elle portait des vêtements sorciers. Elle paraissait d'une autre époque, dans sa robe à corset et dentelle. Presque vampiresque tant la paleur de sa peau tranchait malgré la pénombre.
Lorsqu'elle aperçoit une silhouette qu'elle reconnait instinctivement comme celle de Snape, non pas parce qu'elle la connait bien mais parce qu'elle ressent sa présence, marche jusqu'à elle. Aimable :

Bonsoir Severus.

L'ayant reconnue, hoche la tete, et sourit brièvement en signe de salut et de reconnaissance.

Bonsoir, professeur Malloy.

Il avait donné une légère intonation ironique à cette phrase. Puis il reprit sa route, à ses côtés, et toute trace d'ironie effacée pour faire place à l'efficacité.

Je souhaitais justement te voir, pour savoir comment s'était passé cette première semaine de cours. Avoir tes impressions.

Amusée, lui répond avec un rien de malice, en lui jetant un regard :

C'est une demande officielle ou je peux réellement dire ce que je pense ?

Sourit pour elle, puis répond après un court instant de silence :

La plupart des élèves ne savent pas ce qu'ils font. Ils suivent des instructions, ils sont efficaces, mais ils ne comprennent pas. Il y en a un ou deux, néanmoins, qui sortent du lot. J'essaie d'adapter mon enseignement à leurs capacités même si j'ai envie de les pousser plus loin. Pour le moment il me faut poser les bases. Ensuite nous verrons.

Ajoute une petite phrase qu'elle estime bien placée.

La noblesse n'est pas toujours facile à traiter.

Apprécie tout particulièrement sa dernière remarque. Pour le reste, il estimait que c'était à Wilhelmina de gérer ce problème. A chaque professeur d'adapter le programme comme il l'entendait.

Nous ne sommes pas ici pour nous accroupir devant leur magnificence, il faudra qu'ils le comprennent bien assez vite, et tout est mis en place pour. Tu sais que tu auras mon soutien pour toute décision que tu prennes?
Dans la limite du personnel disponible bien sur.
Mais si tu dois être un peu dure avec l'un d'eux, et qu'il te menace de je ne sais quelle intervention de son père... Sache que tu es protégée.

Se permet un petit ricanement.

Evite juste toute action irrémédiable...
Et il en est de même pour le programme. Certains enseignants aiment à prendre des libertés. Quand il ne s'agit pas d'un Maugrey, j'ai tendance à être pour.

Amusée, dans une certaine limite :

Crois-tu qu'un simple nom pourrait m'intimider lorsqu'il ne s'agit pas de celui du Seigneur des Ténèbres ?

Le regarde, hochant brièvement de la tête pour appuyer son ambigu :

Merci tout de même pour la protection. L'inverse m'aurait étonné de ta part. Cela me réconforte au moins dans le fait que tu es bel et bien Maître des lieux.

Evite de s'attarder sur cette dernière remarque pour aborder une autre question.

Je sais qu'en travaillant à tes côtés je peux me permettre certaines choses qui ne seraient pas acceptées ailleurs. C'est la raison pour laquelle je suis ici, et j'imagine que c'est la raison pour laquelle tu m'as engagée. J'ai besoin de tester leur niveau avant de mettre en place une manière adaptée d'enseigner, mais je t'en reparlerai le moment venu.

Désireuse de bien faire, comme dans tout ce qu'elle entreprend en général :

Y a t'il de ton côté des remarques dont tu aimerais me faire part ?

IL est encore trop tot, je n'ai pas eu suffisamment de temps pour me pencher sur la question. Le conseil des enseignants viendra surement à la fin du mois. A cette occasion, j'aurais tout le temps de faire des remarques avisées.

Marque une petite pause dans son discours, et lui jette un regard en coin, amusé lui aussi.

La semaine prochaine, La brigade inquisitoriale fera une inspection de routine, avec "interrogatoire" du personnel, par mesure de sécurité.
J'espère que ça ne te dérange pas...

Alors que son expression se durçit, et qu'elle ne s'amuse plus de la même façon, fait taire ses sentiments avec grand calme. Plus froide :

Ca ne me pose aucun problème. J'ai même hâte d'être reçue et j'espère qu'en considération de celle que je suis, j'aurai droit à la visite de la Grande Chef en personne.

Regarde Snape, montrant clairement qu'elle attend en effet avec impatience l'arrivée du jour où elle sera dans la même pièce que Bellatrix Black.

Crois moi... Elle ne gagne pas à être connue.

Elle ne fait ça que pour montrer qu'elle en est capable. Je préférerais encore qu'elle laisse s'échapper un traître que de lui donner raison.

Pensif

je pense tenir une réunion avant cet examen aussi... On ne sait jamais. Une formation pour affronter les encagoulés ne sera surement pas superflux.
Je ne doute pas de ta capacité à gérer la situation, mais trop d'assurance risque d'être tout autant un mauvais choix que d'être coupable.

Presque étonnée de l'entendre répondre de la sorte, ne fait qu'apprécier à sa juste valeur la résonnance de ces mots. Reste pourtant distante, moins familière qu'au début de leur marche et cinglante :

On pourrait t'accuser d'insubordination à parler de la sorte.

Faisant taire l'envie de "piquer" qui l'anime subitement, préfère baisser d'un ton en présence de Snape mais parler franchement en ce qui concerne Lestrange. Parle avec calme de nouveau, mais avec détermination.

Tu sais que je suis capable de beaucoup de contrôle. J'agirai face à eux comme tu me demanderas de le faire. En ce qui concerne Black, tu me connais également. Ca ne m'empêchera pas de lui faire comprendre ce que je pense d'elle.

D'une logique implacable

L'utopie en place et le maitre à sa tete sont une chose, la pourriture qui profite du système pour s'arroger des privilèges qu'ils ne méritent pas en est une autre

esquisse une grimace de dégout.

Ce genre d'individu à malheureusement tendance à proliférer à chaque position d'un peu de pouvoir. Et Bellatrix aime sans aucun doute le genre de relation que ça permet d'instaurer avec la bleusaille. Pour ma part, j'estime que ça ne peut servir personne ce genre de personnage.

Toujours sur le ton de la mise en garde.

Mais c'est prêt à beaucoup pour faire ses preuves. y comprit à casser un enseignant un peu téméraire.

L'arrête en lui touchant momentanément le poignet pour qu'il la regarde, alors qu'elle se sait dans une partie du château qui les coupe des oreilles non désirées. Plante un regard sans équivoque dans le sien :

Sev, nous savons tous les deux que le problème ne se posera pas là. Tu as sans doute tes raisons, peu importe ce que tu peux penser ou ce que tu as pu leur dire pour le faire accepter, mais nous savons tous les deux que ton choix de m'engager n'est pas anodin.
Ripper a trahi tous ceux qui constituent aujourd'hui la Brigade Inquisitoriale. Bellatrix ne l'aura pas oublié, et elle sait parfaitement qui je suis. Elle se fera même un plaisir de me raconter comment elle a pu torturer mon défun mari si elle en a l'occasion. Je le sais et tu le sais. A ses yeux je suis également une traitresse. Tout comme à tes yeux je reste celle qui s'oppose à ce régime et à ses idées malgré tout. Alors dis-moi simplement ce que tu attends de moi.

Sait qu'elle s'engage trop dangereusement sur un terrain miné.

Se refuse à parler de tout ça ici. Alors poursuit, buté.

Le problème peut se poser en bien des endroits

siffle entre ses dents

et ce n'est ni le moment ni l'endroit pour en évoquer tous les aspects...

Se reprend un peu, conscient qu'il en fait bien plus que nécessaire, et se redresse, droit et impitoyable alors qu'il reprend sa route.

Ce temps est autre que celui que tu évoques. Aujourd'hui, des opportunités sont offertes à qui on estime les mériter. C'est ainsi que je procède. Et ce n'est pas Bellatrix qui a le pouvoir d'y changer quoi que ce soit. Voila tout.

Sirius, Remus, tout l'Ordre du Phénix avait beau clamer ce qu'il voulait, sa conviction se faisait plus intime à chaque rencontre. Snape n'avait pas trahi Dumbledore. Elle ne savait pas quel rôle exactement il tenait, elle ne savait pas si tout ceci ne lui retomberait pas un jour dans la figure, mais elle savait que malgré tout, Severus n'était pas le grand méchant que tout le monde se plaisait à voir. Comme elle l'a toujours dit : rien n'est tout blanc ni tout noir.
Le regarde reprendre la marche une seconde avant de l'y rejoindre, silencieuse suite à ses paroles. Pesant ses mots, finit par dire :

Heureusement que le pouvoir actuel compte en son sein des personnes telles que toi. Elles doivent être bien rares. Uniques, sans doute.

Lui lance un regard qui en dit long pour elle, sur ce qu'elle pense de lui.
Puis, sarcastique, fait une sorte de grimace à sa propre encontre :

On pourrait presque voir là-dedans une certaine forme de sentimentalisme. Encore une chance que tu me connaisses suffisamment pour savoir que je ne suis pas de ce bord là.

Tend subitement un dossier à Snape, après en avoir écarté deux autres de sur son bras, passant sciemment à quelque chose de complètement différent.

Potion d'Esprit. Une vieille obsession qui est venue me hanter de nouveau. Tu en connais tous les composants, n'est-ce pas ?

Ne répond rien, pas plus qu'il n'accorde le moindre regard à Mina. Il n'y a que quand elle lui tendit le dossier qu'il ne put s'empecher de réagir.

L'attrape, avec un petit sourire en coin.

je ne les ai pas oublié.

Puis se permet un ricanement alors qu'il a ouvert le dossier et qu'il voit qu'elle ne les connait toujours pas tous.

Il te reste encore du travail.

Marque une hésitation alors qu'ils arrivent devant l'accès aux appartements de mina, puis propose.

Peut-être souhaites tu en parler autour d'un bourbon?

Je préfère le cognac, mais je saurais m'en contenter si c'est pour me voir aiguiller vers la voie de la réussite.

Sait que Snape adore ce petit jeu, sans doute tout autant qu'elle, de ne pas lui révéler ce qu'il sait. C'était une bataille de l'esprit constante, lors de leur scolarité.

Comme s'il n'était meme pas question d'en douter

J'ai tout ce qu'il faudra.

Puis; tout en discutant des procédés employés pour découvrir la compositions de cette potion, la mène jusque dans son antre.