Après réunion

Quelques minutes plus tard... (n'empêche, j'en reviens pas que t'ai choisi les sources XD ste profiteuse de mumus quoi, si tu crois que je te vois pas venir! na mais oh.)
Harassé par cette journée de travail exténuante aussi bien moralement que physiquement, va trouver un peu de repos aux sources.
Chacun ayant trouvé une sorte de routine, avec ses horaires de prédilections, il savait presque avec certitude pouvoir se trouver seul pour savourer le calme des lieux.
Rapidement, il repera les vêtements posés en tas sur le sol. D'un coup d'oeil, il regarda si il pouvait voir de qui il s'agissait. Puisqu'il n'y avait personne en vu, appelle, vaguement ennuyé, et espérant un peu que la personne était sur le point de partir, comme ça arrivait parfois.

Il y a quelqu'un?

Se trouve derrière la cascade, en train d'observer la pierre pour une raison obscure, lorsqu'elle croit distinguer des paroles. Se demande un instant si elle est sujette à une hallucination. Pour en avoir la certitude, se déplace sur la droite et se glisse entre les rochers, afin de voir la salle. Repère assez rapidement la silhouette de celui qu'elle sait être Remus. Répond :

Il y a moi.

Lui fait un bref sourire et saute dans l'eau pour nager à sa rencontre.

alors qu'il s'avançait pour voir l'origine du bruit qu'il entendait au loin, voit Mina apparaitre dans son champ de vision et s'annoncer.
A la fois soulagée que ce ne soit qu'elle, et légèrement inquiet parce que passer du statut de chef à celui qu'il était cens avoir à ses cotés n'était jamais aisé, esquisse un sourire un peu hésitant.

Je vois que nous avons eu la même idée...

La regarde nager à sa rencontre, un peu destabilisé.

S'arrête à quelques mètres de lui.

Il faut croire que ce lieu apaise les maux.

Nage sur place et lui sourit brièvement. Cette situation lui paraissait étrange et pourtant naturelle. Au souvenir de leur dernière conversation, ce n'était pas étonnant. Elle appréhendait maintenant les réactions de Lupin face à elle tout autant que les siennes.
Lui propose avec gentillesse :

Je peux te laisser la place, si tu veux. J'ai déjà barboté suffisamment longtemps.

Hoche la tête sobrement, et recule par reflexe alors qu'elle s'avance peu à peu vers lui. Il n'était pas prêt à la revoir. Mais il n'était pas prêt non plus à la rejeter.

Doucement.

Il y a de la place pour deux.

Ajoute, ces mots ne lui venant pas naturellement, meme si il les pense

Et nous n'avons que peu eu l'occasion de nous croiser.

Sourit, engageant et chaleureux.

Quelque peu rassurée par son sourire, se décontracte. Elle ne voulait pas qu'une situation délicate s'instaure entre eux. Au contraire, elle souhaitait que cela se passe le mieux possible, comme avant. Retrouver un Remus ami, même si tout n'était pas si simple. Hésitante dans la marche à suivre, demande pourtant avec naturel :

Tu me rejoins ou je te rejoins ?

Grimace à moitié

je ne suis pas venu ici pour rester au sec.

Attend-moi deux secondes.

Et disparait pour se devétir tranquille et poser ses fringues à l'abris.

Cette situation lui rappelait leurs "retrouvailles". Elle sourit pour elle en le voyant disparaitre et se dit qu'aller nager un peu plus loin était une bonne idée. A dire vrai, c'était étrange, car elle était plus gênée pour lui que pour elle.
Attend d'avoir entendu Remus entrer dans l'eau pour se retourner vers lui, nageant alors en sens inverse mais à moitié sur le dos.
Pèse ses mots, alors qu'elle songe qu'elle se doit de le dire, après ce qu'elle avait pu raconter avant de s'enfuir :

Ca fait du bien d'être un peu de retour.

Sourit doucement.

Vous m'avez manqué.

Ce n'était pas d'elle, de prononcer ce genre de mots. Cela lui était même difficile de le dire, mais elle le pensait sincèrement et elle avait envie que Remus le sache.

Soupire alors qu'il nage et regarde vers le bas les mouvements et le fond de l'eau. Il exhalait à la fois lassitude et soulagement par ce simple geste.
Il aurait aimé que l'eau retour ce poids de ses épaules, tout simplement. Mais il n'en était rien. Le poids était toujours là, dans son coeur et sur ses épaules.

Prend le parti d'en plaisanter.

Ta fidelité nous est toujours acquise dans ce cas? Je doutais toujorus de la véracité des informations que tu nous as apporté...

Sourit, un peu taquin.

Plus maintenant.

Sourit plus franchement, contente de le voir prendre la chose ainsi. Malicieuse :

Et pourtant Snape m'a fait des offres alléchantes. J'ai longuement hésité à retourner ma veste, mais que veux-tu. Les habitudes ont la vie dure.

Fait quelques brasses.

Comment allez vous ici ?

La question était mal posée, bien qu'elle le soit de façon simple. Elle s'inquiétait simplement de choses plus personnelles alors qu'elle n'était plus là pour les constater.

Vient s'appuyer contre un rocher affleurant, et pose un regard grave sur Mina.
Avant de répondre, il prit le temps de s'essuyer le visage de l'eau qui en dégoulinait.

Tu as discuté avec Sirius depuis que tu es rentré?

Ayant nagé jusqu'à un coin où elle a pied, non loin de Remus, le regarde avec plus de sérieux et secoue doucement la tête à la négative.

Ce qui ne m'a pas empêché de noter son comportement.

Tourne le regard un instant, puis dit alors qu'elle y pense :

Sirius ne parle pas, quand il va mal. Il essaie juste de faire comme si de rien n'était, comme beaucoup de gens. Il le fait simplement mal.

Regarde Remus de nouveau, ne s'attendant pas à ce qu'il lui dise de quoi il s'agit, mais désireuse de lui faire comprendre qu'elle n'est pas dupe pour autant.

Appuie son menton contre ses bras croisés sur la roche, songeur

J'ai beau le savoir.... J'aimerais pouvoir l'aider. Même si je n'ai jamais pu comprendre ce qui le liait à Diony...

Secoue la tete.

j'aurais du l'empecher de partir. J'aurais du savoir que Sirius le vivrais si mal.

Regarde Mina dans les yeux.

Alors même que je n'en avais aucun droit... J'ai essayé de te faire rester là où je n'ai pas même essayé de retenir Diony.

Souffle

Quel genre de chef fait ça...?

Se détourne, n'attendant pas vraiment de réponse.

Mais l'ordre continue.

Ecoute Remus avec attention, en le regardant sans ciller. Une réponse lui vient à l'esprit, qu'elle trouve déplacée, alors elle la tait. Répond simplement :

Tu n'as pas à t'en vouloir. Chacun doit vivre avec ses propres démons.

Fait silence un instant, allant s'adosser à la roche. Grave, regarde la surface de l'eau.

Je ne sais pas ce qui s'est passé exactement, mais tu avais surement tes raisons, tout comme elle avait les siennes.

Tente de se faire rassurante :

Jouer deux rôles lorsqu'on est aussi proche des personnes auprès desquelles on les joue, c'est un peu comme être parent. Il faut savoir trouver un équilibre qui est difficilement trouvable. Ce n'est pas donné à tout le monde. Et je ne doute pas qu'ici, tu sois celui qui le fasse le mieux.

Reporte son regard sur lui et lui sourit avec une certaine tendresse.

Bien peu sont ceux qui se soucient de celui qui se doit de tenir ce rôle.

Le fixe avec douceur.

Ne porte pas le poids des autres, tu as suffisamment à faire avec le tien.

Détourne els yeux, ne pouvant supporter tout ce qu'elle dit.

Sirius est mon pilier. Si il va mal, je vais mal.

Inspire, puis se réessaye à la regarder.

Assumer sa peine me fait oublier la mienne. Je lui en veux uniquement parce qu'en ce moment il m'en empeche.

Ressent une douleur au coeur à l'entendre parler de la sorte. Cette fois, c'est elle qui détourne le regard, incapable de soutenir le sien plus longtemps. Incapable de trouver quoi répondre.
Se fige un instant, les yeux fixés à la surface de l'eau. S'essaie alors à un regard désolé, soufflant dans un semi murmure :

Remus, ne...

Mais abandonne bien vite regard et parole, mal à l'aise et sur le fil, car elle sent qu'une émotion forte commence à s'emparer d'elle. Tente de la faire taire et, ne supportant pas ce silence gêné très longtemps, dit à voix basse :

Laisse lui le temps.

Relève les yeux vers lui.

Tu es son pilier aussi, même s'il tente de te le cacher pour le moment.

Sait qu'elle se sent concernée par ce qu'il a dit, et peut-être quelque peu mis en cause, mais ne cherche pas à relever.
Ce n'était pas vraiment son intention. Juste un état de fait. Le départ de Mina l'avait affaibli, mais pour rien au monde il ne l'avouerait. Peut-être même pas à lui-même.

Il va surtout falloir mettre tout ça de côté. Notre vie personnelle ne peut pas empiéter sur notre vie personnelle. Pas dans ces conditions, pas quand la moindre erreur peut nous être fatale.

Se laisse aller à un sourire de regret.

Le seul problème, c'est que nous sommes continuellement au travail.

Se renferme un peu sur lui-même alors qu'il ajoute.

Même ici. ça nous poursuit.

Un peu amère malgré elle :

Parce que ce "travail" fait partie de nos vies. Ce n'est pas un engagement ordinaire, il conduit ce que nous sommes et fait partie de nous.

Le regarde, entre douceur et tristesse. Elle ne savait pas exactement pourquoi cet homme le faisait réagir de la sorte, mais elle avait envie de lui parler, de lui dire certaines choses qu'il n'était pas dans ses habitudes de dire. Elle ressentait aussi l'envie de le serrer dans ses bras, de le réconforter mais elle ne le ferait pas, car elle ne pouvait pas se le permettre. Car elle n'osait pas se le permettre non plus.
Les mains posées en arrière sur la roche, baisse la tête légèrement, le regard bas, alors qu'elle ressent une nouvelle fois cette gêne qui l'insupporte. Ainsi que cette retenue qu'elle a toujours eu face à ses sentiments, quels qu'ils soient.

On peut ne plus en parler, si tu le souhaites.

Un peu calmé

Comment ne pas en parler...? C'est ce que nous sommes.

Sentant que malgré elle, des larmes commencent à lui monter aux yeux, avance dans l'eau après avoir dit :

Je ne sais pas, Remus.

C'était précisément la raison pour laquelle elle avait eu besoin de s'en aller. Parce que cette proximité, cette frontière si mince entre elle et son implication dans la guerre, dans le reste, la rongeait.
Met la tête sous l'eau, espérant faire taire ses larmes ou les faire passer pour autre chose. Puis remonte et se tourne vers lui en essayant de paraître naturelle.

C'est ce qui rend impossible le fait de se détacher.

Ce n'était pas une question.

Détourne les yeux par pudeur, comme conscient de son malaise, et préferant lui laisser une chance de s'en tirer sans le montrer.

je sais que c'est impossible.

Ajoute

ça passera. Avec Sirius, nous sommes au dela de ça.

Souffle du nez en esquissant un sourire. Elle n'y croyait pas une seconde, mais répondit tout de même d'une voix un peu étrange :

Tant mieux pour vous.

Détourne le visage.

Je croyais l'être aussi. Mais je ne l'ai jamais été...

Nage un peu, le coeur blessé pour un tas de raisons.

Reste les coudes appuyés, jambes battants négligemment.

Pourtant, on pourrait croire qu'après 12 ans de séparation à cause de son emprisonnement à Azcaban, et tout le reste, qu'il n'y aurait plus grand chose pour nous chambouler.
Les vieux gribous se croient toujours à l'épreuve des balles.
Fallait bien une petite jeune pour nous rappeler à l'ordre.

le ton plus léger, soupire

Par Merlin! A qui vais-je bien pouvoir m'en prendre?!

Se sent un peu mieux, parce qu'il l'aide à se sortir de la voie dans laquelle elle s'enfonce seule. Répond d'un air de dire que ça va de soi :

A eux. Le seigneur des ténèbres et ses partisans. Ce sera toujours mieux que de t'en prendre à tes proches ou à toi.

Se tourne vers lui et lui sourit.

Eux ils méritent qu'on s'en prenne à eux, même si ce sont pour des raisons tout autres.

Plus à l'aise :

Ou alors il faut t'en prendre à la jeunesse. Nous sommes tous de vieux gribous maintenant, il faut user de nos propres moyens pour nous débarrasser des parasites.

Fait un clin d'oeil et sourit plus franchement.