Les mecs de l'immeuble d'en face/Pv Charlie/ An 2 (hiver)

Je sens que ce sujet va me plaire...

Le problème, quand on était un Weasley, c'est qu'on passait difficilement inaperçu. Une famille de rouquins opposée au gouvernement en place, ça se repérait facilement... C'est donc non sans déplaisir que le monsieur avait du dire adieu à sa sublime couleur, usant d'une potion pour modifier la couleur de tous les pigments de son corps. Étrange resultat si on lui demandait son avis... Il se sentait comme dans la peau d'un autre alors qu'il s'activait pour sa toute nouvelle mission, ce qui n'était pas un mal quand on y reflechissait.
Brun jusqu'à ses tâches de rousseur, il s'acquittait d'une verification de routine du haut du premier étage où se trouvait sa chambre d'hotel. Comme convenu, il s'occupait de verifier l'état des protections magiques environnantes pendant que sa partenaire, la terrible et magnifique Lola, surveillait les allers et venus du bar situé au rdc.
Ni l'un ni l'autre ne savait exactement ce qu'il se cachait dans cette demeure mangemort, mais en haut lieu, on avait intercepté un message juste ce qu'il fallait intriguant pour justifier leur présence.
Après, le pourquoi du comment n'avait jamais passionné Charlie. Tout ce qui comptait, c'était la mission.
Et là, elle était du genre coton, ce qui explique que pour une fois son front soit barré d'une ride soucieuse.

La machoire se contractant tout à coup au point de former une boule de muscles apparente, Charlie containt sa colère pour mieux la transformer en décision nouvelle.

S'il ne parvenait pas à detecter les protections adverses à l'aide de sa machine, il fallait s'approcher et employer une autre méthode. Plus dangereuse, certes, mais aussi plus efficace.

Décidé, il prit le temps de dissimuler ses activités avant de partir.
Une fois arrivée au bar, il s'assit avec nonchamence en face de lola. Lui aussi avait tout d'un touriste, jusqu'aux faux prospectus qu'il posa sur la table.

- changement de programme. Comme le soleil se lève (du beau temps à Londres! Sembla-t-il exulter de son meilleur accent américain), on va pouvoir visiter quelques coins sympas!
Et ceci étant dit à voix haute, il posa les prospectus sur la table, ces derniers étant en vérité des transcripteurs de pensées. Pensez à quelque chose,il en affiche une retranscription precise.

* Le detecteur ne marche pas. Il va falloir s'approcher. Parée pour un peu d'action, ma belle?*

Lola accueillit Charlie avec un bonjour jovial et accentué d'un accent texan. Ca servait d'en avoir un dans l'antre. Sans compter sur les sortilèges. Mais deux précaution valent mieux qu'une.
Elle prit les prospectus avec la plus grande attention, un faux air ébahit quand aux fausses propositions de sorties.

"- Tu sais, je ne sais pas si un musée par ce temps est une bonne idée. Pourquoi pas un tour sur la Tamise ou un de ses parcs réputés."

Comprenez.

"- Comme toujours quand on a besoin de lui. Mais allons-y j'ai la baguette qui me démange."

Lola rangea les prospectus dans son sac et se leva.
Elle allait faire mettre sur sa note le petit déjeuner et revint près de Charlie.

On prend quand même un parapluie?

Demi-tour la chambre, ou un tas de sorts de désillusion et autres seraient bien meilleurs qu'un parapluie.

Une fois dans la rue, le vrai défi commençait. Les moldus étaient faciles à berner, en face ça serait une autre pair de manche.
Mais Lola avait remarqué la veille que beaucoup entrait sans difficultés, aucune. Et pas que des mangemorts. Une sélection devait se faire à l'intérieur ou bien comme tout marché noir qui se respect seul la loi de la connaissance et du plus fort primait?

On tente le "on y va" ou bien, on attaque le couple qui arrive au loin et qu'on a vu entrer hier?

Certes sa voix était emprunte d'une certaine ironie. Car à une période, Lola serait rentrée sans plan aucun avec pour seule arme sa rage de vaincre.

Charlie aimait que les choses soient simples et efficaces. Aussi, quand un problème se présentait, aimait-il passer à l'action pour solutionner la situation. Rapidité, efficacité.
Ce qui explique qu'il avance de concert avec Lola pour aller chercher le "parapluie" puis qu'il se dirige vers le bâtiment d'en face. Quelques sortilèges avaient modifié son apparence, lui faisant un menton en ganache et un nez en trompette. Association qui ne le servait absolument pas mais qui avait le mérite de la rendre méconnaissable en un rien de temps.

C'est en jouant au gars un peu lourdingue qu'il traversa la rue et désigna la devanture du restaurant qui leur faisait face.

- Oh, Bébé, regarde donc ce restaurant. Ne penses-tu pas qu'il est d'un typique tout à fait charmant?

Et voila qui constituait un élément de réponse pour la question de Lola. Après tout, ils risquaient moins en se faisant passer pour des moldus audacieux qu'en tentant une infiltration en bonne et due forme.

Lola sentait le chaud lui venir aux joues et son cœur battre. Cette étrange sensation de palpitation avant de passer à l'attaque. Il ne fallait pas que ce trouble puisse se lire sur son visage et elle le passa aussitôt en passant sa main autour du bras de Charlie. Elle reprit l'air un peu hébété qu'elle avait affiché à la terrasse du café en lui répondant comme s'il venait de lui annoncer qu'elle avait gagné un million de gallions.

Attendons nous à ce qu'ils rechignent sur le fait que nous n'avons pas réservé. Tu connais les anglais honey, ils sont à cheval sur ce genre de chose. Regardons de plus près aussi s'il n'est pas fermé aux touristes.

En même temps elle lui fit face, se mettant sur la pointe des pieds pour chercher dans la veste de son coéquipier un pseudo plan qui ferait office de diversion. Lola avant sortit sa baguette et lança un sortilège discrètement. Elle parut contrarier et sortit le plan.

C'est bien ce que je pensais, ils n'acceptent pas les touristes. Il va falloir qu'on joue les américains connaissant les lieux.

Il fallait s'en douter. Les protections magiques concernaient aussi les moldus. Qu'importe, jouer les touristes sorciers pouvaient passer aussi et même mieux, rapiats, malotrus et malfrats seraient ravis de les dépecer du peu d'argent (de farfadet bien sûr) qu'ils avaient en leur possession. Il fallait juste repérer qui venaient et la composition des lieux.

Lola re rangea le plan de Londres, et se replaça près de Charlie.

Mais allons-y la nourriture doit quand même être des plus succulentes.

Lola lui emboita le pas et prit la direction de l'entrée, miteuse et peu engageante. Mais tout changea une fois à l'intérieur. La jeune femme sentit comme un souffle froid lui parcourir l'échine. Surement une détection magique, de quelle nature, Lola ne le savait pas, mais elle ne semblait pas être concernée par elle, car elle entra sans aucun soucis.

Le reste de la vaste pièce tranchait avec la porte miteuse. Les murs, plafond étaient en boiserie, certes usées par le temps, mais montrait la noblesse du bâtiment. Le sol était un parquet limé par les pas et à certains endroit on y voyait le sol de terre. Un peu partout des stands, des étalages d'objets en tout genre et de toute genre de chose. Les sorciers présents ressemblaient à un joyeux mélange de personnages en tout genre.Il y avait des dames de la haute avec leurs chignons impeccables à la recherche d'objets surement volés à des familles nées moldues et dépouillées de leurs biens. Il y avait aussi des personnes de basses conditions tentant de vendre le peu récoltés on ne sait où. Lola avait envie de vomir mais tenta de ne rien montrer. Si on leur demandait le but de leur présence il fallait qu'elle agisse vite. Il n'était pas difficile d'inventer la recherche d'un objet un peu mystique ou bien d'une plante rare.

Au dessus d'eux, s'étendait une vaste mezzanine, dont l'entrée par un escalier, était gardée par un homme qui n'aspirait ni l'amabilité ni la confiance.

Lola regarda Charlie en coin pour voir s'il pensait comme lui pour le rôle de cette mezzanine. On ne devait pas mélanger les hauts torchons avec le reste des serviettes.

Dès leur entrée, Lola et Charlie avait très certainement été identifié comme étant des sorciers dont l'apparence avait été modifié.
Pour preuve, le serveur qui se présentait à eux, probablement venu voir si c'était du lard ou du cochon.
Il ne restait pas trente six mille solutions pour nos deux infiltrés. Jouer le jeu d'un couple douteux et, surtout, continuer de paraitre moins malins qu'ils ne l'étaient.
De simples idiots de moldus, ils étaient donc devenus, dans la tête de Charlie, des idiots de sorciers malhonnêtes et préparation d'un coup pas glorieux du tout, mais culotté, pas de doute.
Ou quelque chose dans le genre. Il n'était pas encore tout à fait décidé sur la question. Et, surtout, il fallait s'assurer que sa coéquipière le sentait comme ça aussi. Et surement faudrait-il la jouer plus subtilement qu'avec un bon vieux "bonnie and clyde, darling?" glissé en coin.
Ayant aperçu la mezzanine en coin, et compris tout ce qu'elle signifiait, Charlie était plus jamais persuadé d'agir comme il le fallait. Aussi saisit-il la main de sa compagne et la guida-t-il comme s'il se fut transformé tout à coup en partenaire de danse. Ce faisant, il snoba bien comme il faut le serveur venu les accueillir et il poussa Lola à s'avancer comme si elle eut été la reine de la soirée.
D'une main posée sur sa anche, il ne lui laissa pas la moindre chance d'hésiter et la poussa à tournoyer le temps d'un pas de danse élégant.

- Est-ce que cet endroit est à ta convenance, ma beauté? Tu sais que je suis prêt à mettre le monde à tes pieds, je veux que cette journée soit TA journée.

Juste ce qu'il fallait amoureux et imprévisible pour paraitre effrayant. Tel était le tableau qu'on pouvait peindre de ce jeune homme. Un Clyde en puissance.

- Un mot et nous partons.

Changeant d'attitude et de centre d'intérêt à la vitesse de l'éclair, se tourne soudainement vers le pingouin de service et l'attrape par l'épaule.

- Les pingouins, tu aimes les pingouins?

Désigne la mezzanine:

- Et les carrées VIP, tu aimes les carrées VIP?

Au pingouin:

- IL va nous falloir une place là-haut si tu veux qu'on reste et qu'on dépense tout notre bel argent.

En profite pour lui montrer sa réserve d'or. A sa vue, le pingouin ne put résister.

- Oh... Je pense qu'on doit pouvoir vous trouver un endroit sympa où passer une journée inoubliable...

C'est le moment que choisit Charlie pour tourner un grand sourire réjouit vers sa dulcinée. Contente?

Un instant, Lola aurait aimé en effet que quelqu'un lui fasse passer une journée de rêve où elle n'est qu'à désirer quelque chose et l'avoir. Peut être que l'absence de tout et la restriction de la moindre chose provoquait ce sentiment chez la jeune fille. Qu'importe de toute façon, Lola n'était pas là pour ça.

Le jeune femme gonfla légèrement sa poitrine en prit en son creux un petit pendentif en toc mais qui donnait l'illusion d'une certaine classe. Son air devint fier et un peu hautain. L'air réjouit, elle s'accrocha au bras de Charlie et sur la pointe des pieds lui fit un léger bisou en gloussant.

Oh chéri, tu es adorable, que ferais-je sans toi?

Regardant Mister Pingui puis Charlie.

Mais j'en connais un qui n'aura pas de pourboire s'il continue à nous regarder ainsi.
Le petit personnel...tout se perd mon amour.

Un peu vexé, le pingouin regarda un instant le collier puis la poche de Charlie où quelques instants auparavant des pièces luisaient devant lui.
Inutile de dire quel cheminement arrivait à son esprit. Il était effarant, abérant, voir même plus, de voir à quel point à chaque fois était mit à des postes qui se voulait bas, mal vu et qui au final était clé, des simples d'esprit. Dean avait raison, les raffleurs semblaient plus qu'idiots et se donnaient une importance visible à 10 kilomètres à la ronde.

Trop appâté par l’appât du gain pour réfléchir aux conséquences, Pingouin les autorisa à monter, en leur donnant les indications suivantes. Ne pas ouvrir la porte de fond, ne pas toucher les objets sans autorisation et ne pas pleurer si la marchandise n'est pas aussi fiable que souhaitée. On sentait qu'il répétait son texte.

Lola passa devant avec un air princier, ondulant des hanches, peut être un peu trop, mais pingouin ne semblait pas s'en offusqué, au contraire. Elle se dirigeait vers l'escalier forçant un peu le passage, montrant ainsi leur détermination à monter. Preuve de leur puissance et aisance.

Mon trésor en parlant au pingouin continue et on va dépenser notre argent ailleurs. Je ne veux pas voir MA journée gâcher par un type qui est juste bon à ouvrir une porte.

Le Pingouin sentit le rouge monté à ses joues, mais n'en fit rien. Il ne vallait mieux pas. Pour son grade.

Ils montèrent les escaliers en vieux bois grinçant. En haut, les étales étaient plus luxuriantes, plus fastueuses, les objets plus travaillés et rares. au premier coup d'oeil cela se voyait. La population semblaient plus trier. Des vendeurs aux acheteurs. en bas les raffleurs en haut les sorciers de sang purs aux longues lignées tout aussi pures. Lola reconnut quelques sorciers de haut lignage, si on peut les nommer ainsi. La jeune femme observait (après tout ils étaient là pour ça), en jouant toujours la godiche pimbêche. Certains objets faisaient peur rien qu'à leur noms, d'autres à leurs formes. Existaient-ils avant ou des fabricants peu scrupuleux détournaient l'artefact moldu et sorcier pour en faire des objets au gout douteux. Lola eut envie de vomir, mais changea ce sentiment en une envie capricieuse. Montrant sa main à Charlie.

Honey, allons voir s'il y a des bijoux, Je veux une bague plus grosse que celle de notre idiote de voisine.

Après tout Pingouin devait le regarder même de loin, et dans le doute sur la surveillance des nouveaux arrivants, autant se fondre dans la masse. Ce que Charlie et Lola firent.

On aurait pu croire que Lola en faisait trop à provoquer ainsi mister pingouin. Pourtant, aux yeux de Charlie, ce n'était que pur génie. Plus ignoble elle se montrerait, plus le serveur y croirait. Charlie n'eut aucun mal à feindre la fierté prononcée et c'est tout naturellement qu'il se plaça derrière la femme de ses rêves alors qu'ils montaient les marches menant au carrée VIP. Tout naturellement, aussi, il posa les mains sur ses hanches et la titilla de ses assauts jusqu'à ce que le serveur lui lance un regard noir.
Alors, il lui accorda un sourire carnassier et serra plus fort sa Bonnie dans ses bras avant de la libérer soudainement. Contrairement à ce qu'on aurait pu croire, elle y gagna en sensualité à chaque pas qui les séparaient l'un de l'autre.
A tel point que les secondes passant et les regards s'accumulant sur Lola, Charlie se sentit autorisé à balayer l'assemblée des yeux. Beaucoup d'objets, mais surtout beaucoup de personnes intéressantes.

- Je veux une bague.

cette réplique le sortant de ses pensées, Charlie revint vers sa dulcinée et lui baisa la main.

- Une bague pour ma dulcinée! Rugit-il soudainement.

Et c'est en voyant les réactions des personnes présentes qu'il choisit sa cible. Un groupe d'homme, au fond de la pièce, s'était contenté de se rassembler sur lui même à l'entente de l'éclat de voix quand les autres s'étaient contentés de tourner un air choqué vers lui.

- A moins que tu ne préfères une jarre antique...? Ajouta-t-il subtilement pour entrainer Lola dans la direction qui l'intéressait.

Il ne fallait pas être devin pour comprendre que bien vite ils faisaient l'objet de toutes les attentions. Risqué et surement fou pour une mission de simple observation, mais le pari de rester dans son coin à regarder était, aux yeux de Lola, bien plus risqué que de parader comme un bon nombre de sorciers qui veulent se donner souvent une importance qu'ils n'ont pas.

Quand Charlie lui proposa une jarre, elle ne chercha pas à comprendre le pourquoi du comment et se tourna vers la direction de ces objets. Elle comprit bien vite pourquoi et opta bien vite pour une moue de petite fille en pleine réflexion.
Un brin capricieuse, la Lola Bonnie répondit avec un brin de caprice.

Ou les deux...
Et une jarre, j'en veux une qui fasse des choses bien plus passionnante que notre ancienne jarre bleue. Tu te souviens, elle ne jetait que de l'eau.

Son caprice exprimé, elle s'avança en prenant Charlie par la main et s'avança vers les jarres.

On passait pour des guignols surtout auprès des amis de mon oncle. Celui qui travaillait au Ministère celui avec la longue barbe.

Le dialogue détourné pouvait être bien utile. Elle espérait là que Charlie comprenne que celui à longue barbe, elle le connaissait. Travaillant justement pour le Ministère. Donc prudence ou comme dirait Maugrey "vigilance constante".

Honey, tu sais que t'es le plus gentil.

Se rapprochant de lui, Lola tenta de se cacher lui et elle, d'un vieux sorcier à l’œil fouineur qui s'avançait vers eux.
Sur la pointe des pieds, elle se cacha dans son coup et murmura.

Là, il faut jouer fin ou partir si ça sent le roussit.

Lola se recula et perdit ses yeux sur les jarres. Après tout il fallait en choisir une. Elle se rapprocha du stand, exagérant légèrement son déplacement, ondulant les hanches. Mais ses yeux firent vite un arrêt brutal vers un objet posé à côté. Était-ce possible que tel objet se trouve en ce lieu. Cela serait trop beau et surtout sur une chance inouïe. Ou un piège. Il fallait qu'elle en soit sûre. Elle s'approcha du dit objet, le caressant du bout des doigts. Elle sentait sa magie pulser entre ses doigts. Elle lut les inscriptions runiques. C'était lui. Le vendeur avait-il seulement idée de ce qu'était cet objet.

Mon amour, je veux plutôt ça. Regarde comme il ferait un joli mortier pour nos potions. J'ai toujours aimé la beauté des runes.

Bonnie et Clyde faisaient vraiment tâche au milieu de cette assemblée de sorciers louches ou puissants tenants tous à rester discrets.
De petits cercles en petits cercles, Lola et Charlie avançaient sans la moindre chance d'intégrer l'un d'eux. Mais ça tombait bien, ils n'en avaient pas la moindre envie. Jusqu'à ce qu'un individus ou deux n'attirent leur attention dans le coin des jarres et autres objets véritablement intéressants.

Acquiesçant aux paroles de Lola prononcées à mi-voie dans le creux de son oreille, Charlie réfléchit aussi vite que possible au meilleur moyen de la jouer fine. Mais tant qu'ils ne sauraient pas exactement qui étaient ces hommes (et cette femme) du groupe qui les intéressait, impossible d'agir en conséquence.
Ce sont les paroles de Lola qui lui donnèrent une idée. Marchands ou acheteurs, pour commencer, il connaissait un bon moyen de savoir à quel camp ils appartenaient.

- Un mortier? Tu es sure que cet objet est assez solide?

Et sans le moindre respect pour un objet de cette qualité, il effectua un test de pilonnage en conditions réelles histoire de tester les réactions, encore, et d'identifier avec précision les protagonistes présents.

- Et qu'est-ce que vous croyez faire? L'interrompit-on aussi rapidement qu'avec hargne. Est-ce que vous savez, au moins, quelle valeur a cette artefact?

Marchand, donc.

- Si vous indiquiez le prix, comme dans n'importe quelle vente digne de ce nom, on n'aurait pas ce genre de problème... Répondit Charlie avec tout autant de virulence.

- Pèquenot...

Et acheteur à l'occasion, aussi. Typiquement l'interlocuteur que nos deux agents infiltrés recherchaient.
Un coup d'oeil vers Lola, le temps de savoir s'ils pouvaient véritablement laisser tomber le masque et passer aux choses sérieuses, et Charlie poursuivait, sur un ton totalement différent.

- Inutile de devenir vexant... Nous sommes entre personnes civilisées.

Pour illustration, il reposa avec douceur la jarre sur son support et adressa un sourire de requin à son interlocuteur. Ce dernier paraissait suffisamment perdu et suspicieux pour que Charlie s'en réjouisse.

- Ce qui est vraiment déplorable, par conte, c'est de ne trouver qu'un seul objet véritablement intéressant dans une vente qui semblait pourtant si prometteuse sur le papier.

Et hop, rien de tel qu'une petite remarque provocante pour amener l'homme sur son propre terrain. Le vieux barbu du ministère, derrière, faisait mine de ne pas s'intéresser à la discussion, mais on pouvait voir que le changement de comportement de Charlie ne le laissait pas indifférent. L'assurance et le dédain faisait souvent cet effet sur les hommes de pouvoir.

Lola était outrée. Les mains sur ses hanches et l'air contrariée, elle attrapa le bras de Charlie, tirant un peu sur sa manche.

Honey, on peut aller dépenser notre argent ailleurs.

A ses mots, Lola toucha une petite bourse pleine de gallions accrochée à sa ceinture.

Si ce lieu n'est pas à la hauteur de nos attentes, ne perdons pas notre temps et notre argent. Des jarres et autres mortiers, y'en a sur le chemin de Traverse, de bonne qualité et avec des prix.

Elle lança un regard noir au vendeur, qui avait le rouge aux joues. Colère ou excès de vin des elfes en tout cas il semblait guère apprécier l'attitude des deux amoureux.

Montrant clairement des signes d'agacement, le vendeur répondit un peu vivement, regardant furtivement vers les hommes du ministère. Il semblait tirailler entre l'envie de les envoyer promener et celle de ne pas rater une vente, car voilà, le besoin était là. Puis il savait qu'il y avait des spectateurs de hauts rangs, sa réputation était aussi en jeu. Tout n'était qu'apparence et même face à deux guignols il devait faire attention.

"-Il est cependant inutile de massacrer la marchandise."

Le vendeur tenta de se raviser et de mettre de l'eau dans son vin. Ce qui devait lui changer de d'habitude. Le vendeur tiquait nerveusement cherchant ses mots.

"- Et ce lieu est à la hauteur de toutes espérances. Les objets présents sont d'une valeur considérable. Alors achetez ou partez. Il n'y a rien ici que vous ne trouveriez ailleurs."

L'homme du Ministère se rapprocha doucement, accompagné des autres personnes de son groupe. Comme pour montrer son soutien au vendeur ou bien pour faire leurs curieux. De l'animation en ce lieu, il ne devait pas en avoir tous les jours. Ou pas de ce genre.

"-Alors libre à vous de rester ou de passer votre chemin, j'ai à faire."


Lola, toujours accrochée à la chemise de son prétendu mari, gonflait sa poitrine, l'air pincé.

Les petits gens... Honey tu sais, si l'objet est solide...

Lola usait de sa voix langoureuse et de son attitude de pinup. Elle lâcha le bras de Charlie pour aller vers le vendeur. Elle s'approcha de lui telle une panthère à l'affut. Toujours en tête que l'homme à la barbe les regardait, Lola cherchait à un avoir le mortier, deux à comprendre le mode de fonctionnement de ce marché, et trois à ce que l'homme à la barbe se rapproche encore. Charlie pourrait ainsi, un peu plus, s’immiscer dans le cercle ministériel et placé un ou deux pions en leur faveur. Ils allaient plus loin que prévu, mais de toute façon, ils avaient trop avancé pour reculer. Et l'adrénaline montait en Lola et rien de plus grisant que de sentir le danger poindre.

Un bras passé à la taille de sa compagne, et le regard assuré de qui sait qu'il a la classe, Charlie esquissa un sourire crâneur. Qu'il ait décidé d'ajouter une pointe de malignité à peine dissimulée à son personnage n'était pas un hasard. Il attirait ainsi l'attention des pourris, porte de derrière bien connue de tout milieu réputé impénétrable.
Quant à Lola, elle avait tout intérêt à rester cruche jusqu'au bout, élément de surprise qui pourrait se révéler salvateur le moment venu.

Restait qu'il fallait frapper fort. Et pour ce faire, rien de tel qu'une bonne tape sur les fesses du vendeur pour marquer le coup.

Outré, l'homme se hâta de rejoindre ses vrais clients, non sans avoir pincé les lèvres bien comme il faut et fusillé Charlie du regard.

Goguenard, le rouquin fit mine de n'accorder aucune attention aux spectateurs, pourtant, il savait le barbu plus proche que jamais, dans son dos, et se composait déjà une attitude sur mesure.
Balayant les alentours à la recherche de sa femme, Charlie la trouva non loin de lui. D'une main tendue, il signifia son envie de l'avoir à ses côtés. Quant à ses yeux, ils s'arrêtèrent sur le visage de l'homme. Un sourcil se haussant, il questionna, provocant.

- Vous en voulez aussi?

- Hmm... Non, sans façon.
Le ton était poli et la façon de s'exprimer maniérée.

- Et vous êtes?

- Patrick Doomed, amateur d'Art et... De bien d'autres choses encore.

Le temps d'accorder un regard mi-amusé mi-condescendant à Lola et sa superbe prestation de greluche, et l'homme poursuivait.

- Vous avez aussi l'air du genre à garder l'esprit ouvert aux possibilités. Que diriez-vous d'un autre genre de... marcher? Un qui propose des artefacts autrement plus intéressants et qui se place à cent lieux de ce simple shopping digne d'une ménagère moldue.

Petit rire qui sonne parfaitement faux et attente d'une réponse. Charlie mourrait d'envie de se jeter dans la gueule du loup. Mais i devait jouer son rôle et en profiter pour demander l'avis de sa partenaire.

- Qu'en dis-tu, beauté?

L'air un peu blasé:

- Je doute qu'on puisse encore nous surprendre, mais ça vaut la peine d'essayer, non?

[Je suis jalouse du vendeur huhu]

Du coin de l'oreille, Lola écoutait Charlie, mais s’intéressait aux étales devant elles et surtout à ce mortier. Elle tentait de retenir ce qui était inscrit dessus, mais difficile avec tout ce brouhaha.
Elle sentit Charlie bougé derrière elle et se retourna, abandonnant sa douce rêverie d'acheteuse calculée. Elle sourit à son mari avec un brin de sensualité bien exagérée.
Elle vint vers lui, quand il entreprit de parler au barbu. Voilà que les choses allaient devenir plus intéressantes. Lola se reposta au bras de Charlie en parfaite petite femme, bien docile.
Elle les écoutait l'air un brin ingénue, ne tentant pas de rire aux répliques du rouquin. Lui demander ce qu'il aurait fait si en effet, le barbu aurait aimé une petit claque sur les fesses.

Dommed. Voilà. Amateur d'art. N'était-ce pas lui qui gérait les pillages chez les nés moldus, voir d'autres, mais surtout qui tentait d'introduire des objets détournés pour mieux piégés ses adversaires et ceux de Vous savez qui? A voir.

A son nom Lola baissa la tête comme pour le saluer, en exagérant son l'ondulation du corps.

Sa proposition était des plus alléchantes, mais ils sortiraient de leurs cadre d'observateur. Mais n'était-ce pas là une occasion à saisir et Charlie comme Lola n'étaient pas du genre à ne pas sauter dessus. Au contraire. Peut être à tort, mais voilà, deux secondes pour réagir et peut être gagner le gros lot.

Lola ricana et se tourna contre Charlie, triturant un de ses bouton de veste, en parfaite petite capricieuse.

En effet, honey, mais pourquoi pas. Ici, regarde, il n'y a que des objets simples et sans âmes. Je veux du luxe. Tu m'as promis une journée extraordinaire.

Damn, Lola y mettait le paquet. Se retenant de sourire à ses simagrées, il s'autorisa toutefois à quelques pensées mal placées. Que ce soit sous l'effet de ce rôle qu'il jouait ou de ses instincts naturels, Charlie aurait bien volontiers apporté une réponse adaptée aux signaux de la demoiselle. Le temps d'inspirer profondément et de refaire le point, le jeune homme laissait ces pensées primitives derrière lui pour répondre.


- Alors, Doomed? Peux-tu nous promettre de l’extraordinaire?

Passant sur l'insulte du tutoiement pour en voir que l'appât du gain, l'homme se fendit d'un sourire engageant.

- Bien sur. Je ne conçois pas les choses autrement. Monsieur...?

- Mille gallions?

Et, comme habitué à être imbouffable, Charlie sortie comme par magie un gallion de sa poche pour le glisser dans la main de son interlocuteur en échange de sa coopération.
Acceptant l'objet, Doomed conclue le pacte:

- Monsieur Smith, donc. Voici votre invitation.

La saisissant du bout des doigts, Charlie la contempla avec hauteur.
Le requin chagrin, disait le bout de carton. Et du bout des doigts, il transmit l'objet à sa femme.

Autant Charlie jouait le parfait blaireau qui se voulait un homme d'importance international, autant Lola continuait de jouer un sosie de Paméla Anderson (donc distinguée) godiche à qui on venait de donner un joli cadeau.

Elle saisit la carte avec un sourire avide, détaillant la carte, avant de regarder l'homme à la barbe en changeant d'attitude. Fière, grande, un brin provocatrice gardant toujours un fond de midinetterie de bas étage, Lola rendit la carte à Charlie.

Oubliant un peu leur interlocuteur, Lola se reconcentra sur ses envies de jeune femme pourrie gâtée et qui n'en a pas eu assez.

Honey, tu m'achètes quand même la jarre? Et allons mangé avant d'y aller. Tu m'as promis ce restaurant sur la grande rue du chemin.

Puis elle se retourna vers l'homme à la barbe. Elle avait eu ce qu'elle voulait donc Lola n'avait plus besoin de lui et le fit un peu sentir comme ça. De toute façon, la jeune femme se doutait bien que Doomed annoncerait leur venue et qu'il donnerait un portrait charmant de leurs personnes. Infectes, idiots et prêts à donner des gallions pour un rien et un tout.

Lola conclut:


Nous vous remercions, gentleman.

Un au revoir court et expéditif.
Lola attrapa la main de son mari, comme pour l'entrainer dehors. Il trainait déjà de trop à ses yeux de pourrie gâtées.


***********

Comme je ne savais pas si tu voulais avancer de suite là bas ou pas, j'ai pas trop avancé.

Avec un clin d'oeil, Charlie salua son interlocuteur, mais c'est d'un "rendez-vous en enfer" joyeux qu'il mit fin pour de bon à l'entrevue, tournant les talons pour s'en aller avec sa dulcinée.

Restait toutefois un détail à régler.
"Contribution obligatoire", précisait l'invitation. A quel genre d'enchère demandait-on aux invités d'apporter leur contribution...?

Le temps de se pencher sur sa compagne pour lui susurrer quelques mots coquins à l'oreille, et Charlie mettait Lola en garde.

- Est-ce qu'il nous regarde? Lui demanda-t-il, incapable qu'il était de se retourner et de vérifier de lui-même sans paraitre louche.

Pour donner une bonne excuse à Lola dans l'exécution de sa mission, il se mit au devoir de la kidnapper et de la charger sur son épaule. Ainsi le couple fit-il sa sortie, se dirigeant ensuite vers son hotel.

Ce qu'il ne fallait pas faire parfois juste pour avoir une confirmation. En un rien de temps, Lola se retrouva en sac à patates sur l'épaule de Charlie. Elle n'était pas très à l'aise, mais la bécasse qu'elle jouait devait en profiter pour en rajouter une couche, au cas où. Une petite dernière, avant devoir trouver assez vite un plan pour la soirée de ce soir. Car, là ils seraient en dehors du cadre de leur fonction de simple repérage. L’enjeu en valait-il la chandelle? Ils devraient en discuter.

Une fois à l’hôtel, continuant à jouer les amoureux un peu idiots au cas où ils seraient suivis, Et après avoir apposé quelques sortilèges de protection, Lola put se détendre et revêtir son vraie visage. Elle s'affala dans le fauteuil, les nerfs se relâchant, et les muscles tiraillant.

Une mission de routine!! Elles finissent souvent comme ça avec toi les missions de routine.

Lola souriait mi-amusé, mi-angoissé par ce qu'il pouvait se passer le soir même à la réception des pingouins.

En tout cas, tu peux faire carrière en tant qu'acteur si espion ne te satisfait plus.

L'adrénaline pulsait dans chacune des veines de son corps, le mettant sur la brèche depuis de trop longues minutes pour que Charlie n'éprouve pas quelques difficultés à retrouver un rythme normal. Aux bords de la jubilation, il attendit toutefois d'être à l'abri dans leur chambre d’hôtel pour exulter librement.

- Wouhou! ça c'est du sport! Tu les as vu? Avec leurs gueules de pincés du cul? Ils ne savaient pas comment réagir, c'était tellement bon!

Un gamin, oui, c'est bien à ça qu'il ressemblait avec ses yeux pétillants de joie et son sourire de dément. Au contraire de Lola, il n'allait pas se relâcher de sitôt, au contraire, il faisait les cent pas à travers la chambre. Se dirigeant soudainement vers sa partenaire, il saisit son visage entre ses mains et vint y coller un bisou bien sonore.

- Je suis sur que ça t'as plu autant qu'à moi. Et ce soir, on va leur montrer! Ils ne sauront jamais ce qui leur est arrivé! Ce sont deux acteurs de génie qui sont dans la place.

Le temps de revenir vers la table et il y posait la carte, résultat de tous leurs efforts. D'un doigt, il la tapota.

- Reste à savoir quelle contribution on va pouvoir leur apporter...

Lola se leva avec une moue en coin et un regard qui affirmait que oui, malgré tout, ce petit manège lui avait bien plu. Mais contrairement à Charlie, remonté comme une pendule, elle sentait que son énergie avait été complétement anéantie par ce rôle.

Attends un peu pour un bafta du meilleur acteur...

Elle se rapprocha de lui pour mieux voir la carte.

A part un né-moldu pour hors d’œuvre ou encore un peu plus de gallions pour faire valoir sa pseudo puissance... Par contre, je te préviens, ne me fais pas le coup du "je vous laisse ma femme."

Le regard faussement menaçant, Lola alla s'assoir sur le lit juste derrière elle.

En même temps, à part les femmes, l'argent, une preuve d'engagement auprès de tu-sais-qui, je ne vois pas ce qui peut intéresser ce genre de personne. A moins que...de quoi à besoin le gouvernement actuel? En matière première? Je te vois bien en nouveau riche, héritant de papa, éleveurs de chèvres et de bezoards, par conséquence, ou d'une colonie de dragons au nord du canada.

Voyant Lola arriver à ses côtés, il lui offrit son sourire le plus canaille avant de se détourner, lui aussi, de la table et de cette fameuse carte.
Patient, il saurait l'être, pas de soucis. Mais en attendant, ils avaient mérité de savourer leur victoire. Avec une petite bière, par exemple.
Le temps d'ouvrir le mini bar et il en sortait deux bouteiles.

Au "je vous laisse ma femme", il explosa joyeusement de rire.

- Mais oui! La voila la solution! Pourquoi s'embêter?

A partir de là, Lola pouvait bien dire ce qu'elle voulait, ce n'était jamais à la hauteur de son idée première. Très modeste, il renchérit:

- Oublie.

Se montre puis montre Lola, le ton passablement suffisant:

- Quand on a ce genre d'atouts, plus de problème. On les gratifie de notre mirifique présence et ça devrait amplement leur suffire.

Plus sérieusement, décapsule les deux bières et en tend une à Lola.

- Tendue? s'informe-t-il.

Lola attrapa la bière en faisant une petite moue. Le pire, c'est qu'il avait entièrement raison. Non pas qu'ils avaient de sacrés atouts physiques tous les deux (sans toute fausse modestie), mais que c'est avec ça qu'ils pourraient berner au mieux leurs interlocuteurs.

Elle but une gorgée avant de faire une grimace. La bière était loin d'être sa boisson favorite, mais en pareille circonstance, voilà ce qu'il lui fallait. Un la seconde fut mieux acceptée.

Elle réfléchit un instant avant de répondre à Charlie. Non, pas à cause de la difficulté de la question, mais plutôt de son ressenti.


Je pense un peu, mais surtout dans un état de cogitation et de mon dieu faut qu'on y retourne et vite par Merlin. J'ai envie de leur en mettre plein la vue et nous plein les fouilles.

Après une troisième gorgée, elle ajouta.

Et je pense qu'on devrait y aller mais franco. On a joué la tartitude et l'imbouffabilité, mais là faut détonner encore plus. Même si c'est risqué. Je crois, qu'hélas, ta femme badine et volage sera un atout tout autant que tu seras charmeur et enjôleur. Les vieilles biques de leur genre aiment se sentir complimenter et importante face à un jeune premier. Et les vieux graveleux aimeront imaginer pouvoir conquérir une poule qui les sortiront de leur monotonie.

Lola se leva d'un bond, manquant de renverser le liquide ambré sur elle. Et plus enthousiaste que lors de son monologue:

Bref, de quoi bien s'amuser et montrer l'étendu de notre art. T'as déjà lu Casanova??? Parce que ce soir toi en lui, et moi en une sorte de Lady Chaterley, nous pouvons les amener à baisser la garde. Non?

L'écoute décrire ce qu'elle ressent et, pendant qu'elle boit sa troisième gorgée, lui envoit un regard du genre:"Bébé... j'aime quand tu parles comme ça... grrroar..."

Humour, toujours. Charlie avait à coeur de détendre l'atmosphère autant que possible mais, plus sérieux qu'il n'y paraissait, il vint ensuite s'asseoir aux côtés de Lola pour mieux écouter ce qu'elle avait à dire. Son écoute silencieuse se conclut par une moue coupable alors qu'il avouait toute l'étendue de son absence de culture littéraire. Les livres? Très peu pour lui! tout juste avait-il possédé quelques revues porno dans sa jeunesse, ce qu'il se garda bien de faire savoir, préférant acquiescer même si c'était trop tard et qu'il avait perdu toute crédibilité.

- Bien sur, Casanova et Lady Terley.

Benêt un jour, benêt toujours disait son sourire.

Elle lui rendit un regard complice et un sourire en coin et ajouta en tentant de garder un sérieux pas crédible.

Bref, tu seras un tombeur et moi, je serai comme d'hab, belle et parfaite. Enfin si ce plan te va. Je n'en vois guère d'autres. Ça à marcher une fois... Mais gardons que je suis une riche héritière ou toi, histoire de garder un intérêt et un atout supplémentaire. Autant pigeonner jusqu'au bout.